Dignes-les-Bains, capitale des Alpes de Haute-Provence

Nichée au coeur de la vallée de la Blone, la ville de Digne-les -Bains est enserrée par le relief des Pré-Alpes. La vieille ville s’est construite sur une colline à 608 mètres d’altitude tandis que les nouveaux quartiers s’étendaient sur les pentes plus douces en aval.

La position originale de la ville permet d’accéder rapidement à des sentiers de randonnées.

Digne, une ville d’eaux

Traversée par trois rivières, la Bléone, le Mardaric, et le torrent des Eaux-Chaudes, cette petite cité fut occupée depuis fort longtemps et convoitée par l’occupant romain qui appréciait ses eaux chaudes. Son nom était alors Dinia avant de devenir Digna en l’an 780.

Aujourd’hui encore, la ville possède une société de thermalisme réputée pour soigner les affections respiratoires et les rhumatismes.

Au Moyen-âge la ville se partage en deux quartiers, issus de deux pouvoirs différenciés: le bourg sous la tutelle du prévost du chapitre et la cité qui relevait de l’évêque. C’est sur le rochas, que fut édifié le château épiscopal (ancien castrum). Chacun administrant son quartier de manière indépendante jusqu’au XIIIe s.

En 1260, les seigneurs angevins, à la tête du comté de Provence, récupèrent leurs droits et font évoluer les deux entités en une seule à partir de 1385.

Digne, une histoire mouvementée

Digne n’échappe pas aux guerres de religion qui sévissent au XVIe s et subit à plusieurs reprises le saccage de ses églises – la cathédrale, Notre Dame du Bourg, l’église Saint-Jérôme- par les huguenots. Avec l’avènement d’Henri IV, ce sont les catholiques qui à leur tour, s’emparent de la ville. La cathédrale souffre une nouvelle fois sous le coup des catapultes royales tandis que les habitants détruisent le château épiscopal afin qu’aucun des deux partis ne s’y installent.

La ville accueillit favorablement la Révolution et constitua de nombreux comités affiliés aux jacobins –Société des amis de la Constitution, de la Liberté, de l’Égalité– chargé des relations avec les autres sociétés populaires. Mais le pouvoir révolutionnaire change et Digne s’affilie aux Girondins jusqu’en 1793, année noire de l’épuration de la société.

Digne accueille la préfecture du département sous le consulat et devient Digne-les-Bains en 1988.

À voir à Digne-les-Bains

Le jardin botanique des cordeliers

Créé sur l’emplacement d’un ancien couvent, l’origine du jardin remonterait au XIII e s. Appartenant à la ville de Dignes les bains, ce jardin de 2000m2 fut réhabilité en 1996 avec la volonté d’en faire un lieu paysager contemporain tout en préservant les espèces centenaires comme les buis qui partagent le jardin en quatre espaces différenciés: les plantes médicinales, aromatiques, alimentaires et enfin sensorielles.

Un paysage pluriel, foisonnant à l’anglaise, où la liberté est donnée aux plantes sauvages de s’approprier librement l’espace. On parcourt ainsi des ambiances aux senteurs et aux esthétiques variées allant des rocailles alpines empreintes de soleil aux sous-bois ombrés et profonds agrémentés de grottes, le tout mis en valeur par des sculptures et des fontaines.

On trouve une série d’arbres remarquables comme un vieux catalpa, ou un buis de 75 cm de circonférence; des magnifiques arbres fruitiers tels des pruniers sauvages, un amandier de Nîmes, des pommiers, cerisiers, figuiers, cognassiers et un poirier de race ancienne; des arbustes régionaux particulièrement décoratif ou originaux. Plusieurs collections offrent aux visiteurs couleurs et senteurs variées: des rosiers anciens, contemporains, des pelargoniums, des graminées et des plantes parfumées comme l’iris.

Le jardin propose des espaces d’exposition et d’interventions pédagogiques

Renseignements
04.92.31.59.59
Avenue Paul Martin, angle place des Cordeliers
04000 Digne les Bains
jardincordeliers.digne@orange.fr

La cathédrale Notre-Dame-du-Bourg, rénovée à partir du XIIIe s à cause des pillages qu’elle a subi, dotée d’un autel mérovingien de marbre blanc. Sous l’édifice, sa crypte archéologique montre les vestiges des murs de fondation de la ville.

La cathédrale Saint Jérôme (XV et XVIe s) ornée de portes aux ferronneries d’art et pentures réalisées par pierre boulanger. La façade originale pour la pierre de couleurs alternées date du XIXe s.

L’église Notre-Dame-de-Lourdes est la plus récente (1870) mais n’en est pas moins remarquable avec ses belles proportions et surtout sa façade en briques.

La dalle aux ammonites, se trouve sur une strate rocheuse à 1,5 km de la ville, sur la route de Barles. Ce site naturel remarquable est un site classé. La roche composée de calcaire gris possède près de 1500 ammonites datant principalement du jurassique inférieur (100000ans).

C’est lors de la construction de la route départementale 900A que les terrassiers firent cette découverte majeure. À partir de 1994, date de création de la réserve géologique des Alpes de Haute Provence, 150m2 supplémentaire de la dalle furent dégagés. Pour l’anecdote, la ville de Kamaïshi voulant acquérir la dalle originale, il fut créé une copie envoyée en plusieurs fragments au Japon.

Dans la ville, vous pourrez au détour de vos déambulations admirer les oeuvres d’artistes primées lors de la manifestation internationale de sculpture.

Des sentiers de randonnées à proximité de Digne-les-Bains:Rocher de Neuf Heures-Trois Chapelles -Rive droite de la Bléone, au-dessus de la ville rejoignant  la crête Andran – Martignon – La Bigue)- Basses Bâties de Cousson  – Chapelle Saint Pancrace – Barre des Dourbes

Photographies: alsace-lorraine.com – fr.wikipedia.org – chapelles.provence.free.fr – lespassions.fr – videos2provence.over-blog.com – paulmarandon.com – jardinez.com – yelp.fr