L’Ardèche
L’Ardèche, des trésors millénaires, des paysages uniques
Le Bois de Païolive
Découvrez le résultat de 150 millions d’années d’érosion !
Accompagné d’un guide le temps d’une balade de 2h, vous plongerez au coeur de Païolive en sortant des sentiers battus. On vous parlera de la géologie du site, sa biodiversité et son histoire qui sont uniques !
Cette étonnante forêt de roches calcaires pétrifiées aux formes diverses mélangées aux chênes blancs et verts, s’étend sur 16 km².
Le massif calcaire de Païolive s’est formé aux alentours de 150 millions d’années. A l’époque, la mer recouvrait toute la région et ainsi se forma, par sédimentation, de la roche. Avec le temps, le Chassezac y a creusé ses gorges. Il forme un ensemble de labyrinthes façonnés par l’érosion naturelle qui a creusé des failles : les lappiaz (lapiaz) issus d’une érosion due à la neige et à la glace. Cette érosion produit ainsi des rainures, des cannelures et des vasques qui s’élargissent avec le temps créant ainsi de larges fentes profondes de plusieurs mètres.
Le Gour de la Sompe
À Lagorce, un petit village des gorges de l’Ardèche, dans le Bas-Vivarais, s’est bâti sur un sol de nature calcaire, de relief accidenté et propice à la présence de grottes. Cela explique qu’à proximité du village, au lieu dit les Beaumes, on trouve une des plus belles cascades de France: le gour de la Sompe.
Nichée dans un cirque magnifique, cette chute, mêlée des eaux de la Salastre, de l’Ibie et de la Sompe, est un spectacle d’une extraordinaire beauté surtout au printemps et en hiver, quand le ruisseau est gonflé des eaux de pluies.
Une partie des eaux de la Sompe circule en souterrain et au fil du temps, a creusé un double cirque unique en son genre où se jettent les deux cascades d’une hauteur d’une douzaine de mètres.
La cascade de la Sompe
La cascade de la Sompe est aussi appelée le Trou du Diable.
Son accès n’est pas aménagé. Il faut sortir au nord du village de Lagorce, sur la DI en direction de Vogüé et après près de 4 km, prendre la direction de « La Beaume » puis après 1 km environ, au niveau du petit pont, prendre le sentier des cascades. Ce n’est un chemin difficile avec un relief accidenté, il faut dont être prudent.
L’été, par temps très chaud, la cascade peut-être à sec.
La grotte de la Cocalière
À Courry, l’entrée de la grotte de la Cocalière est au pied du Parc National des Cévènnes. Creusée dans les calcaires du Jurassique il y a plus de 135 millions d’années, la grotte n’est qu’une branche d’un vaste ensemble souterrain couvrant une trentaine de kilomètres et qui est loin d’être explorée dans sa totalité. Sur le plateau karstique se côtoient garrigue, avens, dolines, lapiaz et de nombreux témoignages préhistoriques comme les dolmens, les grottes sépulcrales, les tumuli qui font outre la visite de la grotte, une exceptionnelle balade grâce à un sentier de découverte aménagé de panneaux d’information. Ce sentier vous emmènera notamment à une petite chapelle nichée en pleine garrigue.
Petite originalité de la Grotte: le retour en petit train, une expérience unique !
La Cocalière, inscrite en 2011 au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ce site naturel accueille chaque année près de cent vingt mille visiteurs.
La grotte a été découverte en 1854 par Jules Malbot mais qui n’en explora qu’une infime partie. Il faudra de nombreuses autres explorations dont celles de Christian Bouquet et André Marti qui sont les premiers, dans les années cinquante, à ouvrir les ramifications visibles aujourd’hui. La grotte fut ouverte au public en 1967 mais des équipes de spéléologues s’activent encore aujourd’hui pour explorer cet immense réseau souterrain couvrant une trentaine de kilomètres.
C’est l’activité des eaux souterraines, circulant de manière très aléatoire qui freine les recherches. bloquant souvent les équipes par des plans d’eau. C’est à cause de ces désagréments, dangereux de surcroît qu’en 1953, on installe une station de pompage qui remonte l’eau à la surface. La grotte est encore « vivante », toujours en formation.
La visite de la grotte accessible à tous
Le parcours de visite sécurisé dure une heure environ et est accessible à tous. La température constante est de 14°. La cavité se présente en un long couloir de un kilomètre qui s’élargit par endroit, s’ouvrant sur différentes salles aux noms évocateurs: Salle des Congrès, des Colonnes, du Puits de l’Aventure, des Rois Mages…
Outre les concrétions habituelles, stalagmites et stalactites diverses, vous pouvez admirer les disques (concrétions circulaires défiant les lois de la pesanteurs), des fines draperies striées d’accroissement semi-transparentes suspendues à la voûte, les excentriques cristaux (appellation des concrétions anarchiques) offrant un décor original et unique et les fistuleuses (macaronis) longilignes et fins.
L’ensemble de ces concrétions et autres curiosités se reflètent dans les eaux limpides et bleutées des bassins d’eau (gours) ourlés de calcite où quelquefois l’on peut apercevoir des nimphargus (petites crevettes translucides et aveugles). Une perle de caverne en formation, phénomène naturel visuellement rarissime agrémentera cette balade magique. Le scintillement de certains ensembles de roches, dû à la réflexion de la lumière sur les grands cristaux de calcite, ont donné le surnom de « Grotte aux diamants » à La Cocalière.
http://www.grotte-cocaliere.com
Les villages de l’Ardèche
Le village de Lagorce
Place forte protestante au XIVe siècle, il existait un château qui fut détruit par Louis XII. Le temple fut épargné par le roi mais subit la destruction au moment des guerres de religion avant d’être reconstruit au XIXe siècle. On peut le voir encore aujourd’hui. Le long des ruelles, beaucoup de dessins et de sculpture sur les façades de certaines maisons témoignent du riche passé du village.
À Lagorce, vous pourrez également admirer le beffroi édifié au XIIIe siècle qui était une des portes du château. Il domine la place de la dîme qui doit son nom aux « sétiers » (cuves en pierre), enchâssées dans le mur, dont la capacité servait de mesure pour le paiement de la dîme par les paysans au Moyen âge.
Michael.joffre / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)
L’église Saint-André présente un clocher d’une forme particulière. Initialement, il était prévu de réaliser un clocher long et pointu mais les responsables de la construction, trouvant que les travaux s’éternisaient, ont décidé de couper court en faisant faire un clocher en forme de chapeau d’évêque! Bâti à flanc de colline, ses murs extérieurs à l’arrière sont d’une hauteur spectaculaire.
Le sentier botanique de Lagorce
Il part du village et vous mène dans la vallée de la salastre au bas des bois d’Adjude. Il vous guide par des panneaux informatifs sur la flore principale de la région notamment la pivoine qui fut cultivée de manière intensive à Lagorce au XVIe s, qui l’exportait dans la France entière. Vous passerez devant la petite chapelle Notre Dame d’Ajude, datant de 1776 et restaurée en 2009. Plus loin, la commune a souhaité reconstituer une charbonnière (fabrique de charbon de bois) pour montrer au public cette activité aujourd’hui disparue.
Vous pourrez terminer votre escapade par la visite du musée de la magnanerie présentant l’histoire du lieu en lien avec la sériciculture ‘élevage ver à soie). Une exposition vous permet de suivre l’évolution de vers à soie de l’oeuf, jusqu’à sa transformation en papillon. Ce musée retrace l’importance de cette activité dans l’Ardèche qui a perduré ici jusqu’en 1968.
La municipalité de Lagorce travaille à valoriser son patrimoine en mettant en place des commissions où les habitants sont invités à apporter des idées. Elle est une des rares en Ardèche à avoir engagé une chargée de mission patrimoine. Soutenez cette équipe municipale en allant visiter Lagorce. Vous ne le regretterez pas.
Les Assions, un beau village en Ardèche
Au coeur du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, le village Les Assions, limité par la rivière du Chassezac, est une commune très riche sur le plan géologique qui se partage en deux zones distinctes: une composée de grès sur les basses Cévennes et l’autre faite de calcaire sur le plateau des Gras.
C’est dans les collines environnantes, creusées pendant des millénaires par les petits cours d’eau descendant la vallée, que les hommes, revenus des guerres sous Napoléon, ont érigé, en 1817, une petite chapelle. Elle se trouve sur la butte de Sainte Appolonie, à 327 m d’altitude. N’hésitez pas à monter la visiter, vous bénéficierez d’un panorama grandiose. Votre regard portera sur l’ensemble du paysage pittoresque de la région: à l’ouest,des superbes bâtisses en pierres de grès dispersées dans les hameaux, Le Bourrel, Peyreflore le Bosc, Champetier etc…ou bien encore les nombreuses terrasses des cultures de la vigne ou de l’olivier. Et à l’est, la garrigue sauvage et aride avec des rochers sculptés par l’érosion rappelant ceux du bois de Païolive. Au sud, le canyon des gorges de Chassezac avec les falaises impressionnantes qui plongent dans la rivière. Vous pourrez apercevoir au loin, le village de Cornhilon, dont les ruines fortifiées s’accrochent à la montagne. La vue splendide du plateau vous offre aussi un décor authentique ponctué des anciens abris de bergers (appelés capitelles) et les murets traditionnels de pierre.
Dans le village même, face à l’église, face à l’église, vous trouverez une fresque réalisée par les enfants et les adultes du village, symbole de l’unité de leur village.
À l’office du tourisme, vous pouvez vous procurer le guide « bienvenue au pays des picourets (nom que se donne les habitants qui vient du mot Picou: petits cailloux du fond de la rivière).
Il vous apprendra de connaître les contes, les récits et tout ce qu’il faut savoir sur l’histoire et le patrimoine local du village Les Assions.
Berrias et Casteljau, une double identité
Ces deux hameaux d’Ardèche méridionale, se sont regroupés en une seule commune en 1975 alors qu’ils se trouvent séparés par les gorges de Chassezac, pratiquement infranchissables tant elles sont profondes.
Malgré leur union, l’identité de ces deux villages est complètement différente.
Casteljau, est tourné vers le tourisme grâce à sa configuration géographique, une presqu’île qui s’enfonce dans les gorges laissant la possibilité aux vacanciers de profiter des plaisirs de la baignade, sur ses plage de galets au milieu des falaises. Le paysage est grandiose. Vous pourrez également admirer son ancien château du XIIIe s, blotti dans un méandre du Chassezac, passé propriété privée.
Le village de Berrias est quant à lui à vocation rurale et agricole et sent bon l’authenticité. C’est un vrai plaisir de se promener dans ses petites ruelles, agrémentées de fontaines qui vous rafraîchiront à volonté. Une église romane, ses passages voutés et le pont qui enjambe la rivière du Granzon complètent votre visite. Autour du village, co-existent des vignobles, des champs et des vergers qui vous entraînent plus loin vers le hameau de Jales qui abrite la commanderie des templiers, bâtisse imposante datant de 1140 très bien préservée, toute en pierre comportant une chapelle, un corps de logis, un cellier et un bâtiment agricole. Aujourd’hui c’est le siège de l’Institut de Préhistoire Orientale du CNRS oeuvrant à la recherche sur les origines de l’agriculture au Moyen-Orient.
Pour les amateurs de géologie, ne ratez pas le stratotype du Berriasien, une couche géologique en calcaire dont la formation est un exemple unique dans le petit monde international des géologues. Cette curiosité naturelle se trouve dans le hameau de la Rouvière, très proche de Berrias qui compte également une nécropole néolithique composée de plusieurs dolmen en excellent état au regard des siècles écoulés depuis leur construction.
Non loin de Casteljau et Berrias, une promenade s’impose dans le bois de Paiolive, une balade au milieu des chênes verts et blancs, ponctués de ses rochers emblématiques aux formes curieuses.
Berrias et Casteljau vous ouvrent leurs portes pour une plongée dans l’histoire du territoire pour découvrir des trésors historiques, géologiques et naturels exceptionnels.
Village de Labeaume, cité de caractère
Adossé à ses falaises grises depuis plusieurs millénaires, Labeaume est un hâvre de paix dans un paysage tourmenté et aride composé de garrigues. L’homme a laissé la trace de son labeur pour arracher à la terre sa subsistance grâce à la culture en jardins suspendus.
Labeaume et ses jardins suspendus du Racatadou
Labeaume est bien connu pour ses jardins suspendus, présents tantôt en haut, voir à mi-hauteur ou au bas des falaises calcaires d’une hauteur de 50 m plantée au bord de la rivière Labeaume. Venez découvrir les jardins suspendus et leur aménagement hydrolique fait de réseaux taillé dans la roche. Canaux et gourgues étaient alimentées par les eaux de pluie recueillies dans des citernes, des réservoirs naturels et des sources. Il en existe dans tout le pays de Labeaume: Ils sont présents tout le long de la rivière, rive gauche, de Gadret à Peyroche, en bas, à mi-hauteur ou en haut des falaises, au mas du Récatadou, à Saint-Genest, au Puech, à Postefabre, à Saint-Martin, à Faveyrolle entre autres.
Labeaume des vestiges du passé ancestral ardéchois
Labeaume abrite un nombre important de dolmens à découvrir dans la campagne environnante.
L’abeille,une ancienne exploitation agricole; un moulin à huile; les clapas (tas de pierre harmonieux ramassé par les paysans); un puits citerne et ses gourgues…
Le pont submersible de Labeaume, un des ouvrages les plus visités d’Ardèche avec ses 11 arches en pierre qui ont été extraite dans une carrière locale.
L’église avec sa drôle de silhouette, dotée d’un porche monté de deux colonnes massives en calcaire.
La place du Sablas avec ses terrasses, ses auberges et sa fontaine sous les platanes comme le veut les habitudes en Provence
et au gré des ruelles, vous découvrirez des passages voutés, des escaliers en pierre et en remontant vous tomberez sur le château…
Circuit aux porte des Cévennes
Au départ de la commune Les Vans, en Ardèche du Sud, nous vous proposons un circuit pour découvrir le meilleur de la région entre vallée des Cevennes et vallée du Chassezac.
Les Vans, ville porte entre le parc national des Cévennes et le parc régional des monts d’Ardèche, dispose d’un patrimoine architectural de première importance. La position stratégique de son passé lui vaut aujourd’hui d’avoir des vestiges d’une grande richesse historique.
Les vans a conservé des restes de remparts dont plusieurs tours converties en maison d’habitation ainsi que la porte de l’oie. Sur la place du même nom, vous pourrez vous désaltérer dans une fontaine ainsi que sur la place du marché. Celui-ci a lieu tous les samedis matin et pendant l’été, il se prolonge en nocturne.
Déambuler dans le centre historique de la ville vous permettra de découvrir l’église datant du XVIIe siècle et son exceptionnel retable, de magnifiques maisons cévenoles à étage des XVIIe et XVIIIe siècles, un lavoir et le temple protestant à colonnes.
Partir au sud par la D 901 pour arriver à Banne.
Banne au sommet de la colline, se sépare entre d’un côté l’ancien château et de l’autre l’église. Cette commune, ancienne cité minière, se caractérise par un entre-las de petites ruelles et de terrasses d’où émergent des murets de pierre, arbres, plantes grimpantes et fleurs. Ce village médieval doté des ruines de son château est classé et ne vous laissera pas indifférent.
Profitez de votre passage pour visiter le musée de l’Oeuf décoré et de l’Icône
qui rassemble une rare collection d’œufs décorés, pièces uniques provenant de différents pays d’Europe ainsi que des icônes sur bois bois, en bronze moulé et émaillé, des croix venues de la Russie du XVIIIe, XIXe et XXe siècle.
Redescendre vers le fort et prendre la D309 pour rejoindre la D901.
Faire une petite pause au bois de Païolive, un espace naturel exceptionnel d’une grande originalité. C’est une forêt ancienne ponctuée de sculptures de pierres forgées par l’érosion et dans le même temps, un site géologique remarquable d’une grande richesse. Un chaos minéral à ne pas manquer.
Reprendre la direction de Berrias-et-Casteljau par la D 252.
Berrias et Casteljau, deux hameaux réunis pour former une commune mais séparés par le Chassezac, abrite sur son territoire, la commanderie de Jales, édifice de l’ordre des templiers qui a été magnifiquement restaurée. Celle-ci perdura jusqu’au XVIIIe s. Vous pourrez également lors de votre visite dans ce village, admirer l’architecture du château, aujourd’hui centre de vacances, géré par Belambra, dont la bâtisse date du treizième siècle. Il se situe dans un des méandres du Chassezac, délimité par la barrière rocheuse nommé « l’éperon barré de Casteljau ».
Reprendre la D252 jusqu’au croisement avec la D104, prendre la direction St Paul le Jeune et bifurquer sur la D225 en direction de Baulieu.
Sur la commune de Beaulieu, pas moins de 56 dolmens ont été érigés entre l’âge de pierre (- 8000 ans) et l’époque du bronze (-5000 ans). Vous trouverez beaucoup de ces vestiges des hommes du néolithique dans le bois des roches. Les dolmens de divols et le dolmen des abrits sont deux randonnées au départ du village de Beaulieu et à proximité, les rochers de carabasse et le Peyrol de Beaulieu. Vous l’aurez compris, ce village est environné de nature et de forêts propre à vous apporter des temps de détente en arpentant ses nombreux sentiers.
Faire demi-tour pour retrouver la route en direction de Casteljau jusqu’à Chassagnes où vous pourrez admirer le château du XVIe siècle au toit de tuiles vernissées, faisant face à l’ermitage Saint-Eugène.
Aubenas et son château
La ville d’Aubenas vous accueille au sommet d’un éperon rocheux dominant la vallée de l’Ardèche. Carrefour entre l’Auvergne, la Provence, Le lyonnais et le Languedoc, Aubenas était une étape importante des routes commerciales.
La ville est en effet devenue un point de chute incontournable sur le plan économique, la ville se situant idéalement sur l’axe de circulation Le Puy en Velay / Montélimar. L’importance des échanges commerciaux qui s’effectuent depuis des siècles a fait prospérer la ville.
Aubenas une place forte stratégique
Cette situation privilégiée en fit un lieu stratégique dès la fondation de la ville au Ve siècle, notamment entre les évêques du Puy et ceux de Viviers qui luttèrent pour en faire leur place forte.
C’est finalement la famille Montlaur, inféodé à l’évêque du Puy qui prend possession du domaine et y construit un premier donjon, un mur d’enceinte et deux grosses tours rondes. La même famille règnera sur Aubenas pendant plus de 400, ce qui vaudra à la ville l’appellation de « cité des Montlaur » et qui furent à l’origine du développement de la ville.
Après 1441, cinq familles seigneuriales se succèdent à la tête du domaine:
les Maubec qui construiront la tour à fenêtres à meneaux dans la cour intérieure qui communiquera avec les étages grâce à un grand escalier à vis (XVIIe s)-
Les Modène qui laisseront leur empreinte architecturale début Renaissance, par l’édification d’une loggia à l’italienne dans la cour intérieure, agrémentée de trois niveaux d’arcades-
Les D’Ornano qui poursuive la transformation du château en style Renaissance en aménageant les salles avec des plafonds à la française et des murs couverts de boiserie, sans pour autant abandonner les principes de défense.-
le Prince de Harcourt qui ne s’en occupera guère et le vendra au Voguë en 1716 qui garderont le domaine jusqu’à la Révolution: des portes jumelles sont percées sur la façade sud, un escalier monumental est créé pour accéder à l’entrée du château et un escalier d’honneur dans la cour (rampe remarquable en ferronerie) ainsi que des aménagements intérieurs sont réalisés dans les appartements et les salons.
Pendant la Révolution, déclaré bien national le château est pillé en octobre 1792 mais la ville d’Aubenas très réactive, parvient à le protéger. Il devient mairie en 1810 puis après le départ des services municipaux s’ouvre à la visite. Attention, les visites sont à heures fixes exclusivement guidées.
Au cœur de la ville se trouve la place de l’Hôtel-de-Ville, desservie par un réseau de ruelles pavées. C’est le point le plus élevé de la ville qui fait face au château et à la maison des Gargouilles, riche demeure du XVe s d’architecture gothique caractérisée par ses gargouilles sculptées en grès.
Le dôme Saint Benoît, est l’ancienne chapelle du couvent des bénédictines qui accueille aujourd’hui des objets d’art religieux.
On poursuit la visite avec l’hôtel Goudard-Ruelle, un ancien hôtel particulier du XVIIIe s, les remparts, tourelles de défense de la ville et la place de l’Airette, où une table d’orientation vous permet de situer les points visibles de la vallée de l’Ardèche. avec une vue exceptionnelle sur la montagne Marguerite.
Vous pouvez également visiter les quatre lieux de culte: l’église Saint-Laurent, La chapelle Notre-Dame des Oliviers, La chapelle des Cordeliers et le temple protestant de style néo-gothique, témoignant du passé réformiste de la ville qui a perduré jusqu’à nos jours.
Voilà présentés succinctement les quelques destinations à découvrir en Ardèche