Escapade au Quebec

Escapade au Quebec pendant la Toussaint

Partir en vacances

Après la saison d’été au camping, qui avait été difficile à vivre pour l’un comme pour l’autre, nous décidâmes de partir très vite en vacances. Nelson souhaitait plutôt une destination au soleil. Moi je n’avais pas d’idée précise. L’Egypte me tentait. Repartir vers le désert que nous avions seulement effleuré lors de notre passage dans le sud tunisien n’était pas pour me déplaire…ou bien la Jordanie.
La période de départ était très précise. Cela devait se faire entre le 8 octobre et le 25 octobre. Je commençai donc à chercher sur le net les opportunités de voyage.
Il y avait une offre impressionnante pour l’Egypte à des prix très abordables.
Après quelques jours je revendiquai de prendre quinze jours pour découvrir cette perle de l’histoire. Les circuits proposés se ressemblaient tous et assez vite j’ai voulu éviter ces circuits croisières sur des gros bateaux parqués à Louxor, déversant les milliers de touristes sur les sites à heure régulière. Les croisières en fellouq n’étaient pas dans notre budget.
Je proposai donc à Nelson de reporter l’Egypte à une date ultérieure, en se donnant le temps et l’argent nécessaires à la bonne préparation de ce voyage.
Je me tournai alors vers la Jordanie quand je suis tombée sur une offre particulièrement avantageuse pour le CANADA!
Deux allers retours pour le prix d’un: génial mais cela n’est pas vraiment une destination sous les tropiques. On verra les palmiers dans les galeries marchandes!
Nelson est d’accord pour troquer son maillot de bain pour un polaire hightec!
Après avoir pendant un mois soigneusement préparé le voyage, seule, aux commandes de mon ordinateur, réservé certaines prestations, je prends contact avec Sophie, notre atout couchage Québec qui nous confirme sa joie de nous recevoir.
Le départ peut être donné, tout est prêt sauf la valise de Nelson qui la veille encore est accroché à son téléphone pour régler des détails avec l’administrateur du chenal.

A l’heure pour attraper le TGV pour Paris, je vais devoir malgré l’avance prévue d’un quart d’heure, me presser et monter huit wagons avant celui où je suis placée parce qu’en ce qui me concerne, j’ai une valise très grosse et très lourde! Et oui les polaires prennent plus de place que les bikinis!
Nous voici dans l‘avion. Place 24D et 24E. La mienne est sur l’allée centrale. Nelson me propose mollement de changer au moment où une voix intime les personnes à garder les places inscrites sur le billet. Il n’insiste pas. Il a un nouveau gadget à essayer: la radio corsitfly.
Nous découvrons sur la télévision de bord que le vol ne sera pas direct mais via Montréal. On annonce l’arrivée à 18H45 à Quebec au lieu de 18H25, j’espère que cela ne posera pas de problème pour la location de voiture réservée à l’aéroport de Quebec.
Nelson ne commencera à avoir la bougeotte qu’à une heure de Montréal, un record de patience!
Pendant l’escale nous ne savons si nous devons rester dans l’avion. Nous demandons à un des stewards qui nous dit de ne pas bouger, que le vol va repartir. Puis l’hôtesse au micro nous dit de descendre, qu’un salon est prévu pour notre escale.
En fait nous passerons la douane canadienne comme tous les autres passagers avec tous nos bagages pour ré-embarquer avec un enregistrement normal!
Une navette passerelle nous emmène vers le même avion, aux mêmes places!
Une autre demi-heure de vol et c’ est Quebec.
Je demande à un policier de nous indiquer les locations de voitures : ouf c’est à côté, je suis rassurée.
Le préposé à la location est un jeune homme charmant qui nous indique la marche à suivre pour « descendre » vers Saint Anne de Beaupré, notre première halte.
Vous remarquerez sans aucun doute les guillemets posés à descendre. Car moi instinctivement j’aurais dit monter puisque nous allons vers le nord, hors les Québécois alignent leur raisonnement sur le cours du fleuve Saint Laurent qui descend vers la mer!

carnet voyage, Quebec

Nous quittons l’aéroport pour prendre possession de notre voiture : une Ford alors que j’avais demandé une Toyota mais le modèle est supérieur!
Je pige assez vite la conduite automatique malgré un réflexe très fort de freiner avec le pied qui habituellement embraye, ce qui produit un arrêt brusque de la voiture Le secret c’est de ne jamais se servir du pied gauche.
C’est parti!
Nous nous retrouvons assez vite sur la 138, route incontournable et unique qui grimpe vers le nord.
A cet instant je me dis que j’ai bien fait de pianoter sur mon ordinateur pour m’imprégner de la carte du Québec car de nuit, c’est encore moins facile de se diriger.
Nous passons au pied du château Fontenac illuminé, c’est superbe.
Sur la route, je vois une rangée de motels qui se succèdent à 1/4 d’heure de Québec, j’hésite à faire demi tour quand la chute de Montmorency se découpe dans un bleu éclatant. C’est notre première visite du lendemain, je fais donc demi-tour, on n’y sera en quelques minutes demain.

Première nuit au motel Olympic : Un jeune homme nous reçoit, visiblement dérangé pendant son match de base ball ou de hockey, à la télé. Nous lui demandons une chambre à 58$ sachant qu’ici il faut rajouter environ 20% de la somme pour arriver au prix. Nous payons 93$, on est loin des 20%! Mais fatigués du voyage je paye. Plus tard nos amis Québécois nous diront qu’on s’est bien fait avoir.
Nous nous ferons plusieurs fois expliquer ces histoires de pourboires et de taxes avant de comprendre.

Québec fêtait le 400ème anniversaire de sa création et les prix ont passablement grimpé pour 2008.
Un autre motel, plus tard dans notre voyage, alors que la saison était finie globalement à partir de la journée d’action de grâce entre la première et deuxième semaine d’octobre , le gérant du motel nous a fait payer pleine saison.
C’est pourquoi si je devais revenir à Québec, j’éviterai les motels en règle générale.

Le pays des chutes

Le lendemain il fait soleil. Debout à 7 heures j’ai un mal de crâne dû, je pense, au chauffage électrique. Nous rejoignons la salle à manger pour prendre un petit déjeuner tout ce qu’il y a de plus ordinaire comme sans doute tous les motels de la planète!
L’anecdote est que tous les continents étaient représentés ce matin là sauf les aborigènes d’Australie.

La chute de montmorency


Nous prenons la direction de la chute se situant à trois kilomètres.
Un péage perdu au milieu de nulle part nous taxe le prix du parking. Rien n’est indiqué. Je continue donc la route jusqu’à une grande bâtisse que je présume être le centre d’interprétation, ce que nous pourrions traduire en France par un site écomusée qui abrite le téléphérique qui rejoint le manoir de Montmorency.
Il n’y a que deux voitures ce qui nous fait douter un moment de l’ouverture du musée.
Nous rentrons, le tarif est de 11$ chacun. Cela refroidit instantanément Nelson me dit « cela m’ennuie de payer pour une balade que je peux faire facilement. ».
Moi je n’étais pas très chaude pour grimper là-haut. Il y avait un sacré dénivelé.
Pour ne pas mal démarrer la journée je dis « ok on y va à pied! » tout en lui signalant que j’ai lu dans les guides que le mieux était de monter en téléphérique et de redescendre par le chemin le long de la chute.

Chute de Monmorency

Pendant que nous tergiversons, un groupe de retraités envahit le chemin. Du coup j’accélère pour ne pas être trop nombreux sur le sentier.
Alors que nous n’avions fait qu’une centaine de mètres, Nelson vise un chemin adjacent, pentu s’enfonçant dans les sous-bois. « Ce serait plus sympa par -là….Non ? »
Pourquoi pas mais je ne suis pas sûre que ce chemin mène aux chutes Nous grimpons le raidillon qui ne va pas du tout aux chutes et se perd de l’autre côté de la montagne.

Je maugrée et il poursuit « tu n’as qu’à y aller en téléphérique, je te rejoindrai là-haut, je n’en ai pas pour longtemps à grimper ». Je ne réponds toujours pas et je redescends. Arrivée en bas du raidillon, je me dirige vers le centre d’interprétation en disant qu’effectivement, je vais prendre le téléphérique. Nelson me suit et me dit que finalement il va aller avec moi.

Nous prenons nos billets à la boutique. Encore quelques instants et nous sommes dans le téléphérique.
Québec se montre rayonnante au loin, dans un ciel bleu magnifique avec le Saint Laurent gris argenté à ses pieds, le tout dans un écrin de couleurs d’automne.

La ville de Quebec

Bientôt nous débarquons en haut de la falaise près du manoir de Montmorency qui trône majestueusement sur une esplanade aménagée à la façon des belles maisons de Main Street à Eurodisney. Son intérieur est agencé de bois précieux et de moquettes apportant une ambiance confortable et feutrée.

Chute Montmorency – Canada

La vieille demeure où vécut le Duc de Wellington est devenu un musée. Il abrite aujourd’hui outre un centre d’interprétation, un restaurant gastronomique et une boutique de souvenir.
Nous ne nous attardons pas.
Ce site connut une des batailles les plus décisives pour l’avenir du pays où se confrontèrent les anglais et les français. A l’heure contemporaine, grâce à l’énergie hydraulique ce site fut tour à tour une scierie, une usine de tissus et enfin une usine hydraulique.

Chute Montmorency – Canada

En contournant la maison nous prenons le chemin qui mène au pont suspendu de la chute. Nous longeons la falaise à pic où des arbres centenaires s’accrochent avec ténacité aux murets de pierre et défient le vide.

Chute Montmorency – Canada

Un sentier avec différent niveau permet d’admirer la chute sous plusieurs angles.

Chute Montmorency – Canada

Le bruit des chutes est impressionnant, des cataractes d’eau sont projetées dans le vide. L’hiver n’est pas encore là mais on a vu des cartes postales montrant les chutes glacées. L’eau est alors figée dans le temps attendant le dégel pour reprendre vie. J’imagine les températures qu’il est nécessaire d’atteindre pour contempler le spectacle magnifique de cette sculpture naturelle de glace!

Chute Montmorency – Canada

Nous entamons la traversée du pont suspendu au dessus. La sensation est particulière, nous vivons un contraste saisissant avec d’un côté une rivière lente et calme, dans un environnement paisible baigné de couleurs douces et chaudes et de l’autre, sous nos pieds, la chute qui avale ses 87 mètres dans un fracas assourdissant. J’ai la sensation d’être un fétu de paille au milieu d’une nature  tumultueuse dans un décor minéral.

Chute Montmorency – Canada


Nous parcourons des yeux ce paysage grandiose pendant de longs instants, imaginant les navires de guerre dans la baie se battant pour ces contrées du bout du monde.

Chute Montmorency – Canada

Puis nous commençons la descente de la montagne grâce aux raides escaliers qui ressemblent à ceux d’une mine accroché aux pentes schisteuses où rien ne pousse.

Chute Montmorency – Canada
Chute Montmorency – Canada

La balade a duré deux heures. Un petit café, une bouteille d’eau et c’est reparti. Il était temps, Un car de touristes japonais est arrivé envahissant le centre au moment où nous entrons !
Avant de repartir vers notre prochaine visite, il nous faut trouver un magasin pour acheter à manger pour profiter de l’été indien et improviser un pique-nique à midi. Sur la route nous croisons un centre commercial mais nous sommes dimanche et en bon français nous pensons voir portes closes. Mais heureuse surprise, le dimanche n’existe pas pour le commerce à Québec : c’est là que nous constatons que nous sommes dans une terre aux habitudes américaines. Le magasin affiche ouvert tous les jours de 8H à 22H. Nous fouinons dans le magasin discount où j’achète un gilet polaire léger ne tenant plus avec mon gros blouson d’hiver. Nous nous renseignons pour un adaptateur qui passe le courant en 220 pour pouvoir recharger mon appareil photo qui commence à avoir des signes de faiblesse. La vendeuse nous indique une quincaillerie.
Au passage, nous nous esbaudissons devant le packaging des produits alimentaires surdimensionnés par rapport à la France. Même le poulet est gigantesque! Nos courses effectuées, nous partons vers le Canyon Saint Anne.

Le canyon Saint Anne


Une grande aire de pique nique est aménagée à l’entrée du parc. Nous nous installons sur une table au soleil, génial. Après un gargantuesque repas tomate, poulet et tarte au sucre nous partons digérer!
Aussi spectaculaire que Montmorency, la chute Saint Anne est plus étroite mais s’étire sur toute le longueur du canyon. En automne des marmites gigantesques se dévoilent tandis qu’au printemps avec la fonte des neiges, des cataractes se déversent sur toute la largeur du canyon.

Canyon Saint Anne – Canada

Pendant la balade nous traversons plusieurs ponts suspendus pour admirer le travail millénaire de l’érosion dans la roche. Nous croisons un couple avec leurs deux chiens terrorisés par la traversée des ponts, ne se déplaçant que ventre à terre.

Canyon Saint Anne – Canada
Canyon Saint Anne – Canada


Après avoir grimpé ces milliers de marches, avoir admiré la beauté de ce paysage et m’être sentie si petite dans cette nature puissante, il est temps de repartir vers la voiture.

Direction Cap Tourmente

A la fin du circuit, comme partout nous sortons par la boutique et son lot de souvenirs. J’achète une petite poupée indienne pour Joséphine qui s’empressera dès qu’elle l’aura en mains de défaire les nattes de la poupée soigneusement coiffée! Bref au moment de payer je demande à la vendeuse si elle connaît un magasin qui pourrait nous vendre un adaptateur. Elle part dans des explications très compliquées en nous donnant un plan de Québec car selon elle, il n’y avait qu’un magasin qui pouvait nous vendre l’adaptateur. Je prends toutes les explications qu’on me donne par politesse sachant que je ne retournerai pas à Québec.
Je repense  à la quincaillerie que nous avaient indiquée les autres vendeuses qui était à une dizaine de kilomètres. Nous voilà donc repartis chemin inverse à la recherche de la quincaillerie ce qui a pris pas moins de trois quart -d’heure.
Il a fallu élucider ce qu’étaient « les lumières », car on nous disait la quincaillerie est après les lumières….. En fait ce sont les feux de signalisation. Nous sommes passés plusieurs fois devant « la quincaillerie » sans nous arrêter. Et pour cause car cette quincaillerie était pour nous français, un magasin de bricolage où étaient exposés à l’extérieur des tuiles, des parpaings et du matériel de bâtiment.
Une fois que nous avons réalisé que c’était bien là, nous nous sommes renseignés à l’intérieur. On nous propose une broche pour passer d’une prise canadienne à une prise française mais Nelson voulait un transformateur.  Nous repartons bredouille.
Nelson serait bien reparti à Quebec mais  je préfère continuer l’itinéraire fixé d’autant plus qu’il est déjà 16h h et qu’il nous reste à faire le cap tourmente puis monter d’une centaine de kilomètres au nord à La baie Saint Paul et trouver un B and B.
J’argumente enfin qu’il est toujours possible d’acheter un appareil jetable et des cartes postales des sites que nous visitons et de la nécessité de remonter au nord pour ne pas se mettre en difficulté avec des étapes trop longues pour le lendemain.
Je repars pour trouver le cap Tourmente. Il n’était pas très éloigné du canyon, on le rejoint en une demi -heure.

Cap tourmente-Canada

Moi qui pensais qu’il y aurait peu de monde à cette période, le parking était plein et une enfilade de voiture se croisait sur la petite route qui menait à la pointe.
Je me gare en face du centre d’interprétation. Nelson sort de la voiture s’éloigne et le temps que je prenne les jumelles coincées dans mon sac de voyage, que je m’équipe de mes gants et mon bonnet car malgré le soleil encore haut, je savais que la température risquait de chuter après 5 heures : Nelson avait disparu sans m’attendre.
J’ai donc pris le chemin de la pointe seule pour aller voir les oies. Par chance un guide était à l’observatoire et j’ai eu des commentaires scientifiques passionnants. En prêtant attention aux conversations autour de moi il semblerait que les canadiens reviennent régulièrement sur ce site, intéressés à l’évolution de la migration.
Des dizaines de milliers d’oies viennent faire halte à Cap Tourmente, dans le paysage canadien si célèbre pour la richesse des ses couleurs automnales.

Cap Tourmente – Canada

Enfin alors que j’achète des cartes postales dans la boutique, enfin Nelson me rejoins. Je lui dis que je vais aller boire un thé dans un chalet prévu à cet effet. Il faisait une chaleur étouffante et je dus me déshabiller pour boire mon thé. Il fallait que je fasse vite car l’établissement fermait.
Direction la baie Saint Paul.

La baie de Saint Paul

Arrivée là-bas je fais le tour de Baie Saint Paul qui est une petite station balnéaire nichée dans une baie au creux du Saint Laurent. Nous arrivons au bout du quai, il y a une auberge avec vue sur le fleuve mais éloignée du centre ville. Le tarif est de 44 $ par personne ce qui n’est pas bon marché. Bof, on remonte vers le centre ville. On s’arrête au B and B « L’ancrage ». Un monsieur vient nous ouvrir, oui, il lui reste des chambres au tarif de 135 $ ! Nous lui répondons que ce n’est pas dans notre budget et en lui annonçant nos moyens il nous indique qu’un bon moyen pour se repérer dans les tarifs est de compter les soleils : un soleil est égal à 25$. Nous nous arrêtons donc devant un Trois soleils : au Studio Leblanc. Nelson va se renseigner. La chambre est libre et c’est 75$, adjugé, vendu.


Un petit appartement fonctionnel avec téléviseur, frigidaire, salle de bain, salon, bref tout le confort. Nicolle, la propriétaire nous explique le jeu des clés et nous souhaite bon séjour.
Après avoir posé nos valises nous ressortons en quête du restaurant Pierre Narcisse dont la pub était au gîte.


Le froid est descendu sur la baie Saint Paul et le vent nous fait courber l’échine. La rue principale semble être animée mais ce ne sont que les décorations d’Halloween qui font cette ambiance animée. Nous dépassons plusieurs restaurants mais point de Pierre Narcisse. Ce sera « Vice et Café ». L’ambiance est conviviale et nous recevons un chaleureux accueil. Une carte originale et drôle nous attend. Les sept pêchés capitaux sont au menu. Le cuisinier a du beaucoup voyager car il nous propose des crêpes au sarrasin, du tajine, de la fondue chinoise, du steak….Voyage, voyage.

J’opte pour une soupe en entrée puis une crêpe sarrasin complète aux champignons et tarte au sucre en dessert.
Un couple puis deux s’installent à proximité en prenant une fondue chinoise. Je suis très curieuse de savoir ce que c’est, j’interpelle donc la serveuse pour me décrire le plat. Elle m’explique que c’est un bouillon de viande dans lequel on trempe pour la cuire la viande de bœuf coupée en fine lamelle. Et en fin de repas elle vient me montrer « le chaudron » , la casserole en québecois.
Sophie nous en préparera un quelques jours plus tard et cela s’avèrera bien être de la viande bouillie….alors bof ! Gavés, nous rentrons au Studio Leblanc.


Le lendemain, le petit déjeuner est servi à 8H précise, café au lait, toasts, muffin « aux bleuets », myrtille pour nous. J’ appelle Nicolle pour lui dire au revoir, son mari l’accompagnent pour nous saluer. Je le félicite sur le confort et la fonctionnalité du studio. Il nous dit avoir pensé l’appartement en fonction de tout ce qu’il avait pu noter dans ses précédents voyages qui manquaient dans les chambres d’hôte. Etant pompier à la retraite, Nicolle et lui voyagent beaucoup. C’est ainsi que nous commençons à parler de la France.
De fil en aiguille, nous parlerons plus d’une demi-heure sur le palier jusqu’au moment où je lui parle de notre problème de prise de courant. Gilles demande à voir le rechargeur et nous dit qu’il suffit d’avoir la prise, que cela suffit!!!!!! Il suffisait de lire sur le rechargeur que le transformateur était à l’intérieur de l’appareil. La petite prise la veille à la quincaillerie aurait suffi. Mais chut! Nos hôtes nous indiquent un magasin à la sortie de Baie Saint Paul où nous trouverons effectivement une prise adaptable mais trois fois plus cher qu’au magasin de bricolage où Nelson a pris la décision de ne pas acheter ! Bref, nous pouvons continuer notre voyage avec la certitude de pouvoir photographier ce que nous voyons.

Le soleil n’est pas éclatant mais il fait beau. C’est Nelson qui conduit. Les kilomètres filent en direction du Parc des jardins. Le pressentiment que j’avais depuis le matin se confirme: les feuilles sont tombées. En effet un coup de vent nous expliquera un de nos hôtes a eut lieu trois jours avant notre arrivée au Canada…Il faudra revenir!

L’automne est mort vive l’hiver

Alors que sur Québec le spectacle flamboyant nous avait attendu, sur la région de Charlevoix nous rentrons dans l’immensité des paysages gris d’hiver. D’après le guide, un des accueils du Parc était ouvert jusqu’à début novembre.


Après une heure de route, nous approchons de l’entrée du Parc, Nelson roule à vive allure et je dois lui demander de ralentir pour pouvoir lire le peu de panneaux d’indication qu’il y a sur ce long ruban asphalté qui traverse ce désert forestier.
Après un petit quart d’heure je lui dis que nous avons dû dépasser l’entrée du Mont du lac des cygnes. Après avoir fait demi-tour, nous tombons effectivement sur un parking où un bâtiment affiche glorieusement le drapeau des musées.
Nous sommes les seuls garés sur le parking excepté un homme travaillant sur un engin à proximité. Je me prépare à randonner petitement mais vaillamment! Bottes chaudes, gants, bonnets, blouson, blanc à lèvre. Paré! Fins prêts nous montons l’escalier qui mène au bureau d’entrée. C’est fermé.


Qu’à cela ne tienne, nous allons marcher et nous nous plantons face au grand panneau d’information présentant les différents sentiers.
A ce moment là, Nelson qui avait depuis un moment mis le nez dans le guide touristique commence à freiner le mouvement. Alors que nous tergiversons devant le panneau, je tombe sur l’information vitale en cas de rencontre avec un ours!

Ours


Il n’y avait pas âme qui vive aux alentours, je me voyais déjà avec un ours aux fesses toute seule dans l’immensité. Parce que pour votre gouverne, il est déconseillé de courir ou de faire le mort. Or ce serait plutôt ces deux attitudes qui me viendraient assez naturellement!
NON: il faut montrer à l’ours que c’est moi qui maîtrise la situation! J’ai pensé, étant donné qu’il n’y avait personne et que le parc était fermé qu’il était plus raisonnable d’abandonner la partie. Nelson tenant à sa balade numéro deux, nous sommes repartis vers l’autre entrée. Déçue, je ne suis même pas descendue de la voiture alors qu’on se heurtait à une porte close.

Quand nous sommes repassés devant le premier site, Nelson m’a demandé si je voulais faire une balade malgré tout, l’envie n’y était plus: j’étais déçue et avait envie de quitter les montagnes grises. Nous reprenons la route vers le nord. Le temps est en train de changer et le soleil fait place à des nuages. Je vois le panneau des éboulements, je dis à Nelson de prendre cette direction pensant qu’il s’agissait d’une des particularités à visiter que j’avais vu dans les guides. Ce n’était qu’un petit village perdu.
Mais ce contournement nous a permis de tomber sur un point de vue magnifique. Nous nous garons sur la petite place de l’église qui surplombe le Saint Laurent. Le crachin s’invite dans l’air mais je file malgré tout dehors avec mon appareil photo jetable que j’avais acheté la veille à Cap Tourmente.
J’allais m’engager sur un chemin dans un champ quand je vis un dépanneur (une épicerie), aussi vieille que celle qu’on peut voir dans les westerns, avec écrit en gros boulangerie. Nous ne sommes pas loin du repas et je me dis qu’il n’est peut être pas inutile pour finir le poulet d’avoir du pain.
Je m’engouffre dans le magasin et un vieux monsieur défraîchi m’accueille. Un rapide coup d’œil circulaire et je vise un pain en sachet qui paraît frais.

Au moment de payer il me demande si je suis française et s’engage une conversation sur mon désir de prendre une photographie de la vue sur le Saint Laurent. Il n’en a pas fallu plus pour que ce monsieur me confie qu’il adorait les bateaux et que du haut de son jardin il a vu le Queen Mary 2 passer pour remonter à Québec.
– « Ah oui. Vous savez c’est chez moi qu’il a été construit, à Saint Nazaire »
– « J’serai ben monté dessus mais ma blonde elle veut pas. Faut dire que j’ai navigué par gros temps avec elle quand elle était jeune, alors maintenant elle veut plus faire de bateau ….Alors maintenant, du haut de mon jardin je rêve aux bateaux avec ma petite fille.

Mon fils il est déjà allé en France et c’est lui qui a rapporté des pièces d’euros que j’ai collé sur le comptoir de l’épicerie »….- « il vous en manque une! Celle de deux euros. Et bien tenez je vous l’offre. »
– « Ben c’est mon gars qui va être content. » Là -dessus Nelson nous rejoint. Il nous faudrait une cuillère pour manger notre Méta yaourt Danone. Nous faisons le tour du magasin et il nous trouve un paquet de 50 petites cuillères….. « Ah ça va faire beaucoup! On va vous arranger vot problème! » Il ouvre le paquet, retire deux cuillères. « On va revendre le paquet en mettant une petit étiquette moins cher ! ».
Après avoir aussi acheté un couteau, nous allons vers le champ que ce monsieur nous avait indiqué pour prendre des photos. Puis nous  repartons vers La Malbaie.

La route est en bordure de mer et près d’arriver dans la ville, nous longeons un immense golf. Il était temps de manger.
Nous cherchons une rue pour nous approcher du bord du fleuve. Nous tombons dans des quartiers résidentiels cossus, sans accès au fleuve.Une petite ouverture dans une impasse: c’est le golf. Nous squattons ce petit bout de terrain pour pique niquer. Le temps s’était un peu amélioré.
N’ayant pas joint les enfants depuis le début de notre séjour, nous appelons d’un point info tourisme. Puis je demande où trouver une poste pour régler ma mission cartes postales. Il faut faire 500 mètres vers le centre ville.
C’est parti. il faut que j’achète des cartes postales alors je rentre dans une boutique acheter mes cartes postales et je file à la poste.
J’avais repéré un petit café où je pouvais m’installer pour écrire mes cartes postales, qui était en face de la poste. J’en avais une petite dizaine à écrire. J’ai tout de suite vu que le petit bonhomme de patron était un homme bavard. J’ai commandé un café. Après une petite balade, Nelson me rejoint. Le patron nous a largement parlé de son expérience de vie à Paris.

La baie Sainte-Catherine


Puis direction la Baie Sainte Catherine où nous devons faire étape à La Maison Rochefort, le gîte réservé depuis la France par internet.
Johann nous avait renvoyé un mail de confirmation qui montrait déjà sa sollicitude. Nous n’avons pas été déçus. Malheureusement, j’avais choisi ce gîte car les chambres donnaient sur le Saint Laurent mais le mauvais temps ne nous a pas permis de profiter de la vue.

Vue du saint Laurent baie sainte Catherine

Johann et André nous ont accueillis chaleureusement avant de nous indiquer un endroit d’observation des bélougas et des phoques à l’entrée du Fjord Saguenay.Le centre d’interprétation était fermé mais le belvédère d’observation était accessible. Nous sommes restés une petite heure à regarder les animaux avant de remonter sur le gîte.

Un  autre couple   était là également. Nous sommes rentrés en même temps qu’eux au gîte dont ils étaient eux aussi clients, ce qui nous a permis de mieux faire connaissance autour d’un thé que Johann nous avait préparé.
Le couple était flamand, Martine et ….j’ai oublié! Tous les deux étaient enseignants, lui d’histoire et elle de technologie. Ils étaient très sympathiques. Nous étions à la même table qu’eux : un moment de partage très agréable agrémenté de la conversation d’André instructive sur les tracas des Quebecois face à l’anglicisation de la société quebecoise. Il faut dire que nous sommes passés à Quebec au moment de la décision administrative d’interdire la vente des fromages frais…en tant que Français, attachés aux produits du terroir, nous compatissions à cette décision arbitraire de fermer des commerces qui proposaient de bons fromages…
J’ai aussi mieux compris les difficultés de partage du pouvoir en Belgique. Au cours du repas, Johan et André sont restés avec nous pour nous ouvrir aux problèmes du Québec comme la nouvelle loi qui leur posait problème, celle des « accomodements ». La défense de leur identité est un grand souci pour les Quebecois face au gouvernement canadien et aux anglophones. Il nous explique la discrimination sur la langue française en formant les nouveaux arrivants à l’anglais mais pas au français.
Ce soir là nous avons touché le cœur de Québec.

La maison Rochefort, Tadoussac
SORTIE Baleine
baleine Quebec

Le lendemain, après un somptueux petit déjeuner composé d’une coupe de crème de banane, de muffins, de toasts, de gougère au fromage, de jus de fruit, de fromage blanc et de café à volonté, nous étions prêts à affronter les embruns des océans doublés de la pluie qui tombait sur l’horizon.
La navette pour la sortie aux baleines  arrive et …..Impossible de retrouver mon sac avec papier et argent : je tourne, je vire dans la maison, Martine avait posé son manteau dessus. Résultat, je n’ai pas pu préparer calmement mes affaires et j’ai oublié la paire de jumelles que je me suis trimballée jusqu’ici pour l’observation des baleines !
Je grimpe dans la navette qui vient nous chercher pour l’embarquement du bateau de croisière en m’excusant d’avoir fait attendre.
Nous attendons sur le quai, nous embarquons et c’est parti pour trois heures de « scrutation » intense de la surface des flots pour débusquer le mammifère marin le plus populaire de la planète : la baleine.
Et bien sûr les magazines ont des photos beaucoup plus belles des baleines……Mais là on y était et ça change tout!

Après notre croisière dans le froid, nous repassons faire une bise à Johann et nous filons vers le sud pour faire la traversée à Saint Simeon avec le ferry. Le ciel est de plus en plus bas, de plus en plus gris.


Au cours de la traversée le temps ne cessera pas de se dégrader et il commence à pleuvoir quand nous arrivons à Rivière du Loup. C’est une petite ville dont il a été difficile de voir le charme. Mais il est vrai que nous l’avons vu dans de très mauvaises conditions.
Il faisait froid le vent enflait et la neige pointait.

La rive sud du Saint Laurent

Rivière du Loup


Grâce au guide nous retrouvons assez facilement le musée du Bas Saint Laurent qui promet une exposition intéressante sur la culture indienne. Malheureusement nous sommes le jour de la fermeture hebdomadaire. Nous avons malgré tout cherché à nous renseigner auprès de l’office du tourisme pour voir si un site pouvait encore être visité, mais nous avons compris que dans cette partie de Québec il ne faut pas venir après l’action de grâce…..

Quebec
Rivière de loup – Canada


Un autre couple de français se trouvait en même temps que nous en quête de sites à visiter. Ils étaient avec nous sur le Ferry.
Le froid et la fermeture des musées nous fait prendre une décision : Rentrer au gîte sans plus tarder. Là j’ai remercié le ciel de m’avoir inspiré de réserver depuis internet en France. Cela nous évita le désagrément de chercher un gîte dans le mauvais temps.
Et comme pour chez Johan, j’avais choisi celui de Notre Dame du Portage pour ses célèbres couchers de soleil!!!! C’est encore raté!
Selon la carte, nous ne sommes qu’à 5 kilomètres du village mais avant il faut prendre de l’essence: nous tournons dans Rivière de Loup.
C’est moi qui suis au volant et enfin se profile une station : le plus difficile est de trouver le sens de rentrée dans les stations service!
Sur le parking, un pick up est garé avec un caribou mort à l’arrière. Et bien c’est très gros comme bestiole!

Caribou- Rivière de loup


Maintenant la visibilité est moindre et la chaussée devient glissante. Heureusement que nous n’avons pas à rouler longtemps. Après avoir été regarder la croix qui surplombe Rivière de Loup, nous sommes gelés et nous apprécions vivement les sièges chauffants de notre super voiture. En un rien de temps, nous sommes secs, les reins bien calés, au chaud, au fond de nos sièges de cuir.
Après une vingtaine de minute nous arrivons au gîte.

Gite « chute, couette et café à N-D du Portage


Nous sonnons et un homme très souriant nous souhaite la bienvenue. Il nous fait visiter tout en s’excusant de devoir remplacer sa femme qui habituellement accueille les visiteurs. Elle est partie à la maternité accueillir le petit enfant à naître. Rien à dire. Nous tombons sous le charme de Colbert et de son gîte « Chute.Couette et café. »

Il nous installe dans une chambre décorée avec soin, un peignoir nous attend sur le lit et une salle de bain très spacieuse attenante à la chambre. Puis il nous indique une immense salle en nous spécifiant que c’est l’espace qui nous est réservé pour manger, lire, regarder la télévision etc…
Nous tombons des nues quand il nous dit que c’est pour notre usage exclusif car lui a sa propre intendance à l’étage.

couette cafe
Gite chute couette café à Rivière de Loup


Evidemment j’ai très vite demandé à Colbert si je pouvais avoir un thé. Il m’a ouvert les placards, en me disant « vous êtes chez vous, servez-vous comme vous voulez. » Un frigidaire était également à notre disposition pour nos denrées. Colbert, nous dit « vous serez tranquille ce soir il n’y a qu’un autre couple qui vient. » Un coup de sonnette et notre couple arrive, ce sont les français que nous avons croisés sur le ferry et au syndicat d’initiative!
Nous nous exclamons bien sûr les uns et les autres que décidément nous devions nous rencontrer.
C’est un couple de jeunes français : Laurence et Daniel. Je leur propose du thé qu’ils acceptent avec plaisir. Colbert se joint à nous et nous partons dans le passé. Il faut dire que je lui ai dit que j’aimerais en savoir plus sur la trahison des français au moment de la conquête (nom donné dans les musées à cette période de guerre entre les français et les anglais). Il a alors pris sur la table le sucre, la confiture, la boîte de thé et tout ce qui s’y trouvait pour nous faire revivre la fameuse bataille décisive qui fit perdre le Canada aux français.
En fait l’histoire parle d’abandon du Canada par le roi de France. Mais il envoya six navires pour sauver Quebec mais ils ont été perdus lors d’une bataille en amont car les anglais avaient placé une grosse flotte qui fermait le fleuve.

Colbert avait fait de brillantes études à Boston pour devenir chercheur en chimie moléculaire mais il a rencontré sa femme avec qui très vite était né un bébé. Il s’était donc mis à travailler. C’est par pur hasard qu’on lui proposa un poste de directeur de concession Toyota qu’il accepta : il dit aujourd’hui être le plus heureux des hommes!

Après une petite heure, il est temps d’aller faire quelques courses et Nelson sur les indications de Colbert, repart braver la tempête pour nous ravitailler pour le dîner. Quant à moi j’en profite pour continuer mon cahier de voyage. Laurence et Daniel s’éclipsent à leur tour. Après un repas frugal, je vais me coucher tandis que Nelson s’imprègne de la culture quebecoise via la télévision.
Le lendemain matin nous avons la surprise de découvrir le paysage sous la neige! c’est magnifique.

Notre Dame du portage- Canada

 

gite chute couette et café
carnet voyage quebc
Gite chute couette et café

Nous nous demandions pourquoi ce gîte s’appelait « chute.couette et café »… Colbert nous guide alors dans le jardin derrière la maison où nous découvrons une petite chute…C’était simple mais jamais nous n’aurions supposé qu’une petite cascade se nichait dans son jardin!Le lendemain matin, Colbert nous avait préparé un somptueux petit-déjeuner: copieux, excellent, original. Dressant la table, il nous expliqua qu’il avait acheté le tissu pour faire une nappe en Provence mais ne réalisant pas que les mesures étaient différentes en France, il s’était retrouvé avec un très très grand coupon! Puis il est parti travailler et après de chaleureuses embrassades, nous avons repris la route vers le sud.

La grandeur du Saint Laurent

Le paysage est sublimé par la neige. Nous découvrons ce pays sous le majestueux manteau de glace. La route longe le fleuve jalonné de très peu de villages mais qui s’enorgueillissent de demeures de bois grandioses.

Quels mots peuvent décrire l’émotion ressenties face à ces majestueuses architectures, qui ont su traverser le temps,  leurs imposantes silhouettes, sentinelles du Saint Laurent.
Une ancienne  église, devenue école qui veille sur ses ouailles d’une autre façon, face aux vents impitoyables, froids et perçants qui balayent  cette terre qui sait être inhospitalière. Ici les églises ont souvent le toit argenté.

La côte est sauvage et magnifique, ponctuée de demeures d’un autre temps. Malgré le froid et le vent, nous prenons plaisir à nous remplir de cette énergie vivifiante, et à admirer le fleuve et ses rives tourmentées.

Le village de Kamouraska

Après de multiples petits arrêts pour admirer la côte, nous arrivons à Kamouraska. Un nom indien. Les lieux ont soit des noms d’origine indienne soit des noms de saints. Je crois que la Vendée est battue!
Dans le guide, j’avais vu qu’il préconisait un arrêt au musée et à la poissonnerie Lauzier, véritable institution. Par chance, les deux sont sur la même place! Priorité est donnée à la culture, en route pour le musée. Il propose de vagabonder dans les trois étages d’un ancien pensionnat construit en 1851 et de découvrir le mode de vie des premiers colons. Un ancien comptoir est reconstitué tel qu’il était au temps des premiers villages.

Kamouraska, musée

En sortant du musée, je griffonne un mot sur le livre d’or tandis qu’un des employés vient discuter avec nous. Il nous dit son plaisir de voyager en France. Puis nous abordons la généalogie et nous glissons vers les récits de vie puisqu’il m’avait demandé ce que je faisais. A la fin de notre conversation, il nous demande de patienter et il revient avec sa carte et un livre qu’il m’offre. J’étais vraiment très touchée. En sortant, je jette un oeil sur la carte : c’était le Directeur du musée! Depuis j’ai lu le livre que j’ai beaucoup aimé, qui parle de la dureté de la vie pour les familles qui se sont installées au Canada, très isolées l’hiver et devant faire face aux rigueurs extrêmes du climat et à la solitude.

boutique Quebec


A quelques pas de là, nous filons dans la poissonnerie Lauzier avec la ferme intention de ramener des spécialités pour le repas chez nos amis. J’entre dans la boutique qui ne paye pas de mine. Une très belle femme élégante parle avec la vendeuse. Tous les produits ont l’air excellents de fraîcheur et c’est bien difficile de faire un choix. Le femme vient à mon secours en me conseillant ce qu’il y a de meilleur. A notre accent elle voit que nous sommes français et la discussion est repartie…Un homme entre, c’est son mari qui rejoint la  discussion en nous interrogeant sur notre activité. J’explique que nous sommes animateurs de danse, de théâtre et d’écriture avec les gens. « Ah nous faisons la même chose me dit-il, moi je suis un peu chanteur, je fais un peu de cinéma et de télévision. Je m’appelle Paolo Noël… » Evidemment cela ne nous dit rien. Nous continuons à papoter gentiment et nous quittons les lieux non sans avoir acheté de bons produits de la mer.


Au moment de notre arrivée le soir chez nos amis, il n’y a que Sophie. Nous lui disons que nous avons croisé un certain Paolo Noël.
– « oui ça me dit vaguement quelque chose, c’est un drôle de mec qui fait des choses pas terribles, c’est un vieux! ». Eric, son mari quelque temps après rentre accompagné d’un ami et Sophie évoque à son tour notre rencontre avec un ton un peu ironique…C’est alors que les deux se tournent vers nous en s’exclamant
– « vous avez parlé avec Paolo Noël!!! »
-« ben oui mais Sophie nous a dit que c’est un drôle de gars pas trop connu… »
-« mais pas du tout rétorque Eric, c’est une grande star à Quebec, il fait le plein dans ses concerts et ses émissions TV et sa femme a été mannequin d’un très grand couturier dans les années 80! »

Paolo Noel, quebec
Paolo noël star québécoise

De retour en France, je suis allée sur le net et effectivement Paolo Noël est très connu!!! Curieusement alors qu’on a pris en photo beaucoup de personnes, je n’ai pas immortalisé notre rencontre avec ce couple mythique!!!

Pour l’anecdote, le soir de notre arrivée chez nos amis, Sophie nous avait préparé un bon repas. Du coup nous avons mis les produits de chez Lauzier au frigidaire les oubliant les jours suivants. On ne les donc pas goûté!!!

erablière du bois joli, Saint Jean Port Joli
cabanne à sucre, Quebec

Nous voulions visiter une cabane à sucre. Le guide nous en indiquait une ouverte toute l’année. C’est parti! Nous filons vers le sud pour dénicher « l’Erablière du Bois Joli » à Saint Jean Port Joli. Nous ferons quelques allers et retours avant de trouver la fameuse cabane. Elle était fermée! Ne vous fiez donc pas aux guides et respecter la fatidique date de l’action de grâce pour visiter le Quebec…

Qu’à cela ne tienne, la sculpture sur bois est une spécialité de la région, un arbre encore en pied était sculpté à Kamouraska. A Saint Jean Port Joli, une pancarte indique un musée…et il est ouvert! Nous pénétrons à l’intérieur d’une grande boutique de souvenirs. Les salles d’exposition se trouvent au sous-sol. Nous sommes pour l’instant les seuls visiteurs. On entre dans une salle visionnant un film qui explique le façonnage des sculptures. Un travail impressionnant!

Travail bois
bois sculpté, Quebec
Harry Potter bois

Arrivée à St Michel de la Belle chasse

DSCF2951 copie

C’est notre dernière halte avant notre arrivée à Saint Michel de la Belle chasse, village où nous attendent nos amis. Avant de les retrouver, je passe prendre un café à l’épicerie où je papote avec la vendeuse, lui expliquant chez qui on allait. « ah oui Sophie me dit-elle, elle habite à une centaine de mètres plus loin, me montrant la maison ». Nous rejoignons à pied la maison qui…n’avait pas de rez-de-chaussée….!!!! Je n’avais jamais vu ça!  Une maison dont l’assise était sur des étais. Bon et bien nous allons grimper l’escalier extérieur… Inconsciemment, je me tenais à la rambarde craignant que la maison s’effondre: pure idiotie!

Sophie nous ouvre la porte radieuse…
Ce sera un séjour baigné d’un accueil chaleureux.
La maison est très confortable malgré la crainte de Sophie qu’elle ne soit pas assez chaude à cause des travaux.

Le village de Saint Michel fait face au Saint Laurent. La vue est encore une fois très belle.

chanteuse sophie Marcoux

Sophie étant chanteuse et Eric musicien, nous avons bénéficié d’un concert privé, répétition pour un concert qu’il devait donner.

guitariste

Sophie avait une très belle voix, chaude et expressive, particulièrement efficace pour le registre du jazz brésilien qu’elle affectionne.

Après une bonne nuit où j’apprends par coeur le guide du routard, nous partons pour la ville de Quebec.

La ville de Quebec

Merci Wikipedia! Comme vous pouvez le constater, à Quebec, il n’y a que deux ponts pour traverser le Saint Laurent…Un très au sud, loin de la ville et l’autre pour passer par l’île d’Orléans, côté rive nord. Sophie nous indiquera le moyen de traverser à pied avec le ferry en laissant sa voiture dans le parking de Levis, les parkings étant comme dans toutes les grandes villes hors de prix. C’est parti! Du ferry nous pouvons admirer l’ensemble de la vieille ville.

Québec

La traversée magique nous offre une arrivée au-dessous du magnifique château de Frontenac qui trône sur le haut du plateau de la vieille ville, la ville nouvelle s’étendant derrière.

Le château de frontenac-Québec

Le vieux quartier Champlain

Vieux quartier Quebec

Les rues entrelacées du vieux Quebec sont serrées au pied de l’imposante citadelle. Le petit Champlain et la place royale sont les deux sites les plus fréquentés par les touristes. Un funiculaire permet de grimper en haut du château. Autant depuis notre départ, nous étions presque les seuls visiteurs partout où nous passions, là nous nous retrouvons parmi une foule de touristes de toutes nationalités.

Mais n’oublions pas que la vieille dame Quebec fêtait ses 400 ans…

Place royale Quebec
musée de la civilisation, Quebec

Après avoir baguenaudé comme il se doit dans ce magnifique quartier préservé à coup de rénovations parfaites, nous nous mettons à la recherche du musée de la civilisation. Ce ne sera pas une mince affaire, nous grimpons, nous grimpons, revenons sur nos pas, essayant de comprendre le plan. Au passage, nous passons devant les authentiques canons qui défendaient la ville, promontoire d’où on peut admirer la beauté du paysage. On se retrouve sur le quai Saint André. J’aborde un homme qui me dit faire sa balade quotidienne, qui accepte de la faire dans l’autre sens qu’à l’accoutumée pour nous conduire avec grand plaisir jusqu’au musée! On avait bien dérivé alors qu’au départ nous étions tous proches… »il est là…vous voici arrivés nous dit l’homme avec un grand sourire ». « Merci beaucoup, sans vous on tournerait sans doute encore lui répondis-je. »

Le choix des visites est énorme et nous choisissons l’exposition permanente « Le Temps des Québécois« . C’est la synthèse des grands événements ayant construit le Québec jusqu’à aujourd’hui. Les salles commentent l’Histoire sociale, économique et politique, l’urbanité québécoise, la naissance des provinces, le métissage, la pluriculturalité et la modernité de la société québécoise. Tout cela démontré grâce à des objets, des films documentaires, des scènes reconstituées…dont une salle exclusivement réservée à la culture indienne. Depuis le musée propose une exposition permanente largement plus approfondie « C’est notre histoire. Premières Nations et Inuit du XXIe siècle ».

vestige embarcation Quebec
Embarcation du temps de la nouvelle France, retrouvée lors des travaux de construction du musée.

Au cours de la dernière glaciation, des peuples nomades partis d’Asie empruntèrent il y a environ 20000 le détroit de Bering et colonisèrent peu à peu l’Amérique.  De cette première conquête, trois grandes familles ethnoculturelles et linguistiques de distinguent : les Iroquois, les Algonquiens et les inouit-aléoutes à l’origine des 11 peuples autochtones présents sur le territoire du Québec. 

 

Lors de nos pérégrinations dans les rues de la ville, nous sentons bien la double empreinte architecturale empruntée aux français et aux anglais selon les quartiers.

Quebec

Le centre ramassé autour de ses escaliers, ruelles et maisons imbriquées où on retrouve l’ambiance du vieux quartier montmartrois de Paris et les maisons confortables en brique qui s’alignent le long des rues droites et claires de style victorien. Mais je ne suis en rien spécialiste. je livre mon impression toute subjective car la rupture n’est pas aussi tranchée et ne se ressent que de manière fugace.
Avant de repartir à Saint Michel, nous tenons à réserver, sur les conseils du couple rencontré chez Colbert, une table au restaurant parlementaire.

Un bon thé nous attend chez Sophie qui nous suggère d’aller chez sa voisine qui propose des chambres d’hôtes et de la brocante. Nous voilà donc en visite dans la maison d’à côté… Un fouillis organisé s’étalent sur deux premières pièces minuscules adjointes à une grande salle à manger. La pièce est immense et aménagée d’un décor de l’époque des habitants du siècle dernier.

auprès du clocher b and b, Saint michel de belle chasse, Quebec
vieux piano
vieille cuisinière

Après avoir acheté des tasses de porcelaine venues de France et prête à refaire le voyage dans l’autre sens, nous filons rejoindre nos hôtes. Au cours du repas c’est le moment privilégié pour parler du Canada avec ceux qui y vivent. Nous prenons conscience de la grande difficulté pour le Quebec de garder son authenticité, son indépendance face à la culture envahissante nord américaine. Mais à contrario, le Quebec n’est pas une province française, elle est faite de ce mélange. Et même si nos cousins lointains sont fidèles à leurs origines, ils n’en sont pas moins de vrais nord américains.

De la rue Saint Louis au Quartier de la ville haute

Nous entamons notre deuxième journée par un nouveau tour dans le quartier Champlain avant de remonter vers le parlement. Mais au fait qui était-il ce Monsieur Champlain?

vieux quartier Québec
quartier Champlain

Nous quittons Champlain pour lentement remonter la rue Saint Louis.

C’est au début de la rue qui part du château de Frontenac qu’on passe devant la célèbre maison Maillou, construite en 1737,  un autre étage est rajouté en  1767 puis un troisième en 1805. Cette illustre maison servira de bureau militaire après la guerre de conquête pour administrer les territoires conquis.

Maison Maillou-québec

La rue Saint Louis offre à notre regard attentif les signes du mélange des influences architecturales dont nous parlions précédemment. Les chiens assis plus spécifiquement français rivalisent avec les fenêtres arrondies des façades  de Londres. La rue étire son ruban coloré  jusqu’au jardin du parc de l’Esplanade.

Rue Saint Louis
Maison rouge-Rue Saint Louis

La maison rouge aux chiens assis est une ancienne auberge qui a résisté aux reconstructions successives. Érigée en 1675, cette maison témoigne de l’expansion urbaine et résidentielle en Nouvelle-France, en effet, la densité d’occupation de la basse-ville fut telle que des lots ont dû être concédés sur la partie haute réservée traditionnellement aux clergé et à la bourgeoisie.

Et après avoir dépassé un restaurant italien qui affiche fièrement son étendard vert blanc et rouge, je tombe sur ce numéro de rue tout droit sorti du film d’Alice au pays des Merveilles ou plus proche de nous Harry Potter…531/2…notre bis!

531/2

Après avoir parcouru 1 kilomètre, nous apercevons la porte. Lieu historique des fortification de la ville. C’est la frontière symbolique entre la vieille ville et la partie haute de la ville, moderne et active.


Sur notre droite s’étend un immense parc qui fait face au parlement.

Visite et repas au parlement

Avant de nous attabler au restaurant parlementaire pour lequel nous avons réservé, la visite du prestigieux bâtiment s’impose.

Comme partout on retrouve à l’intérieur du Parlement les symboles de la double culture de Quebec qui introduit un partage dans tous les aspects de la vie du  pays, jusqu’aux symboles au dessus des portes de la salle du parlement. D’un côté sur fond rouge, les lys royaux de France et de l’autre sur fond bleu  les roses et les lions de la couronne anglaise. On remarquera également la force de la représentation religieuse dans la nation puisqu’un crucifix est accroché au dessus du siège de la Présidence dans une des chambres du Parlement, chose inimaginable pour nous français.

porte couronne anglaise
porte lys royaux

Et partout la célébration du fondateur de la ville: Champlain comme ce vitrail montrant son départ de Honfleur en 1608, pour la conquête des nouvelles terres, chargé de fonder Québec.

vitrail parlement Quebec

et de la  difficulté de la création de cet état tiraillé par deux parents ennemis comme ce tableau qui représentent les débats houleux des parlementaires pour le choix de la langue.

 Bon maintenant il fait faim… Il est temps d’animer nos papilles. Nous quittons la solennité de cette auguste salle de l’Assemblée du Parlement quebequois. Il nous faut redescendre à l’étage inférieur non sans emprunter le bel escalier majestueux et le couloir orné d’une magnifique verrière.

parlement quebec
restaurant parlement qubec

Puis nous rentrons dans le très beau restaurant. Nous sommes installés près de la fenêtre, génial.
A notre grande surprise alors qu’on nous apporte nos assiettes, nous entendons une magnifique voix.
Le restaurant ce jour là accueillait les participants d’un congrès. Pour animer leur repas, il avait fait appel à une cantatrice…
Nous avons donc bénéficié du récital pendant tout le temps de notre repas.

DSCF3029 copie

Après notre visite au Parlement, nous nous rendons sur un lieu vanté par les sites de tourisme…. »Voyagez dans le temps du vieux Québec », une attraction multimédia en 3D … ridicule…Nous quittons cet endroit galvaudé pour flâner dans la ville. C’est l’occasion de se poser autour d’un brasero et de recharger les batteries avec un bon café! L’expresso n’est pas toujours à la hauteur sur le continent nord américain mais celui là n’est pas mauvais…Rappelons nous que nous sommes fin octobre et qu’il n’est pas facile de rester le cul sur une chaise trop longtemps! Il nous faut  redescendre au centre d’interprétation dans le vieux Québec.

Plongée aux temps anciens

place royaleEt là, surprise il n’y a personne. Nous sommes seuls dans le musée pour cette fin de journée…Cela s’explique puisque nous sommes à une demie heure de la fermeture. Les différentes salles nous conduisent dans une reconstitution d’une maison québecoise au siècle dernier. Tout y est! Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’on peut se costumer. Une série de vêtements tout droit sortis du XIXème siècle nous attendent pendus sur des cintres…
Evidemment on s’éclate comme deux mômes!

DSCF3043 copie
DSCF3037 copie
DSCF3040 copie

Le lendemain nous reprenons la route pour Montréal. Sur le chemin nous faisons une halte au village de Drummonville, un village d’antan qui a conservé 17 maisons des années bâties entre 1810 et 1910. Le village est fermé quand nous arrivons, et oui toujours la fameuse date d’actions de grâce…mais par chance un groupe d’habitants préparent Halloween ce qui nous permet de déambuler librement dans le village…Merci Saint Antoine!

Drumonville

 La ville de Montreal

Le temps se couvre rapidement et c’est sous une pluie torrentielle que nous rentrons dans Montréal.Je suis au volant et je me concentre pour trouver ma route dans les entrelacs de bretelles et d’échangeurs.

mairie Montréal

N’ayant pas prévu d’hôtel comme pour les autres étapes du voyage, nous partons à la recherche d’un hôtel dans le vieux quartier car  la perspective d’être à la rue sous des trombes d’eau ne nous enchantent guère… Après être passés à l’office du tourisme, nous tentons notre chance à l’auberge de jeunesse du vieux port. Nous filons à l’adresse indiquée, les pieds dans l’eau! Nous passons devant la mairie, une magnifique vieille bâtisse.

Puis nous arrivons à l’auberge de jeunesse. « complet » nous dit le charmant jeune homme qui nous accueille d’un large sourire. Pas de temps à perdre, on téléphone à la centrale de réservation, numéro donné par la charmante dame de l’office de tourisme. Par chance un petit hôtel sans prétention est dans la même rue que la voiture!!! Même pas à se trimballer les valises! Le moral remonte en flèche. Le propriétaire avec un accent pied-noir très prononcé nous accueille dans son établissement construit tout en hauteur.

Après avoir emménagé, nous partons à la Pointe-à-Caillère, quartier historique où la ville fut fondée. Montréal. C’est un fantastique musée qui à partir des fouilles archéologiques des origines de la ville, vous emmènent sur un parcours traversant l’ancien cimetière, les premiers murs de Ville Marie, le système d’égout… Le tout dans un bâtiment à l’architecture résolument moderne et ambitieux: l’éperon.
Nous découvrons ce lieu empreint d’une force historique exceptionnelle. C’est la visite qui m’a le plus marquée au Québec que je conseille de ne pas rater. Le moment où on passe devant les tombes d’indiens et des citoyens colons de la cité ensevelis côte à côte est particulièrement émouvant. Les colons ont vécu un véritable enfer pour maintenir la colonie vivante, comme dans beaucoup de villes du nouveau monde.

DSCF3100 copie


Notre sens de l’orientation est rudement mis à l’épreuve dans ce labyrinthe sous terre….et nous ressortons sur une place que nous ne reconnaissons pas!

Après cette plongée emblématique dans les entrailles de la ville, nous nous retrouvons dans une galerie commerciale surchauffée où se pressent dans une salle des badauds pour une gigantesque foire à la fringue. Puis retour à l’hôtel avant de faire Montréal by night. Grâce au plan de la ville, je vois qu’il est très facile de se repérer : Montréal est une vaste mosaïque de carrés! attirés comme des mouches par la tour olympique, nous tournerons autour plusieurs fois pour prendre nos photos!

Tour olympique-Montreal

C’est un festival de lumières…  Nelson matraque la ville pendant que je conduis au hasard des rues, me dirigeant à l’instinct. Etrange sensation que de se laisser porter par une attirance qui nous dépasse, telle un insecte attiré vers la lampe…
On longe les buildings du quartier des affaires avant de retourner au sud de la ville. On saura plus tard que de vastes espaces animés vivent en sous sol…Ce sera pour une prochaine visite.

Montreal
Montreal

Pour l’heure, on cherche où boire un café, pour se poser, pour se réchauffer et il pleut toujours…Le quartier latin semble nous offrir de belles perspectives…Nous longeons les rues dans l’espoir de trouver un café mais seuls des restaurants se succèdent avec la pancarte « Apportez votre vin »…

Las nous continuons jusqu’à trouver enfin un café avec ô merveille une boutique attenante vendant thé, café et gâteaux. Transis nous nous précipitons à l’intérieur…Une chanson d’Aznavour résonne dans le café tandis que nous nous attablons au chaud. Nous resterons un petit moment dans ce havre de paix avant de retourner à l’hôtel.
Dernière journée avant de reprendre l’avion pour la France. Nous retournons au parc olympique afin de monter dans la tour. Hourra le soleil est de retour! Le parking, attrape couillon pour touriste qu’on paie très cher alors que les contre-allées sont vides ! On a qu’à être moins con! Valérie nigaude… Nous partons pour l’ascension vertigineuse de la tour.

Sur la plateforme supérieure nous rencontrons un couple de touristes français qui a gagné un week-end de trois jours pour Montréal grâce à une radio. Déjà nous trouvons que 10 jours est frustrant alors un week-end!  En repartant vers le vieux port nous longeons de superbes allées victoriennes avec des belles maisons pourvus leurs escaliers « à l’américaine ».

Puis nous arrivons à l’ancien quartier industriel du sud-est de la ville réaménagé en zone d’activités culturelles et touristiques. C’est là que se trouve le pavillon Jacques cartier. Une exposition sur l’environnement est organisée par plusieurs associations et vendeurs en tous genres. Nous rencontrons un entrepreneur ayant créé une ligne de sacs de récupération de vieux pneus (CYCLUS R Reconection).De retour en France, Nelson en commandera un pour mon anniversaire: Increvable et original. On poursuit par une boutique de gadgets, phase finale de notre voyage où nous faisons le plein de trucs rigolos pour les enfants….De loin la visite préférée de Nelson qui s’esbaudit à chaque petite loupiote qui scintille, saute, clignote etc… Il achète pour 71 $ de gadgets!!!! Pour la petite histoire , à part les pierres magnétiques rien n’a résisté aux manipulations!


Dernières heures à Montréal sous un soleil printanier qui nous  fait oublier les pluies torrentielles de la veille. avant de rejoindre l’aéroport nous flânons sur la grande place dans le vieux quartier et Nelson trouve à clore l’album photographique par un cliché personnalisé.

Montreal

Voilà, retour à l’aéroport où nous rendons la voiture qui nous a fidèlement emmené découvrir ce vaste pays que nous n’avons qu’effleuré…du bout des yeux!

Sans conteste, le Québec sera un de mes meilleurs souvenirs de voyage et j’espère pouvoir mieux le découvrir, en prenant davantage le temps. J’espère que ce carnet de voyage aidera les éventuels visiteurs à prendre la dimension de ce voyage. Pour ma part, j’ai pu préparer correctement le grâce aux internautes qui de retour avaient confessé leurs erreurs d’avoir voulu embrasser cette immense contrée en trop peu de jours…Nous avons modestement adapté notre séjour par une minuscule boucle et même là, c’était encore trop court! Merci aux contributeurs du Net…

Quelques renseignements:

Parc de la chute de Montmorency
Canyon Saint Anne
Gîte de la Maison Rochefort  à Todoussac
Gîte chute couette et café  à Notre Dame du Portage
Poissonnerie Lauzier  à Kamouraska
B&B Auprès du clocher  à Saint Michel de Bellechasse

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

creative commons