Le logis de La Chabotterie dans le Bas Poitou, devenu la Vendée

Un domaine typique du Bas Poitou

Ce domaine est une synthèse entre une demeure seigneuriale et une métairie agricole du Bas Poitou, autrement dit Vendéen, que l’on rencontrait dans les campagnes entre le XV^e et le XVIII^e siècle. Trois espaces s’organisaient autour d’une cour intérieure à quatre ailes, héritée des villas gallo-romaines, avec la maison noble, les logements des domestiques et les dépendances agricoles. La construction du logis de la Chabotterie perdure jusqu’au début du XVII^e siècle puis des travaux conséquents transforment la demeure seigneuriale. Un pavillon d’angle doté de quatre niveaux est adjoint au logis Renaissance, adossé à la tour fortifiée carrée 1611. Puis au XIXe siècle, une chapelle est ajoutée sur la façade nord, complétant la silhouette définitive du château. Enfin, une tour remplace l’ancienne tourelle des latrines.

Lieu d’arrestation du roi de Vendée

En mars 1793, un soulèvement contre la conscription de 300000 hommes votée par la convention républicaine pour défendre les frontières déchaîne la colère des Vendéens qui de plus n’admettaient pas l’acharnement de la Révolution contre les prêtres. Après trois années de luttes faites de batailles en embuscades dans le bocage, l’insurrection est matée par les armées républicaines au printemps 1796. C’est à la tête d’une armée de paysans vendéens que le général vendéen François-Athanase Charette de la Contrie a résisté, dernier combattant contre le régime de la Terreur. Après une traque acharnée, Charrette est capturé dans le bois du domaine de La Chabotterie le 23 mars 1796. La guerre de Vendée se termine avec la fin de ce héros fusillé à Nantes 6 jours après sa capture.

La restauration du domaine

Le conseil général de la Vendée acquiert La Chabotterie et conduit la restauration de l’ensemble du domaine, comprenant l’ensemble des bâtis, les jardins et les aménagements et décorations intérieurs. Ainsi, ils sont conçus à partir d’inventaires d’archives, et reconstitués exclusivement avec des objets authentiques antérieurs aux années 1790. Une curiosité, le bloc gnomonique (cadran solaire multiple) vous attend avant d’aborder le jardin clos.

Llann Wé², CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Les salles du logis

La visite est une plongée dans un logis du XVIIIe siècle, avant le passage de la Révolution. On parcourt neuf salles en commençant par une galerie de portraits avant de passer au salon de compagnie, à la salle à manger et la cuisine, se situant au rez-de-chaussée.

Selbymay, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Selbymay, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Puis la visite se poursuit par le premier étage où l’on admire la chapelle, la chambre et la salle de commandement. Enfin au dernier étage, on découvre un cabinet d’érudit niché sous les combles dotés de la charpente d’origine.

Llann Wé², CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Dans chacune des pièces, un lutrin tactile vous permet de mieux connaître les objets présentés.

Un espace interactif

Déambulez à votre rythme à la découverte d’une figure vendéenne emblématique : celle du général Charrette, le roi de la Vendée ; Grâce à un système de dernière technologie, écoute mobile vous pourrez écouter tout en parcourant des îlots d’expérience des contenus d’information sur le héros des guerres de Vendée. Vous découvrirez outre l’homme qu’il fut, les faits majeurs de la guerre grâce à des contenus numériques nouveaux : projections géantes des grandes batailles, sons, images 3 D, mise en scène d’experts, etc. Cet espace vous présente sous des éclairages scientifiques récents, la famille Charette, le contexte historique en 1793 et les raisons du soulèvement vendéen, les principaux chefs, l’organisation des armées en présence, les grandes étapes de la guerre, jusqu’à l’arrestation du général Charette et son exécution.

Le jardin clos

Parallèlement aux travaux de restauration engagés dans les années 1990-1992 par le Conseil Général, il y eut le réaménagement du jardin clos, d’après les plans anciens du domaine. Clos de murs, deux pavillons Renaissance le terminent, flanqué d’un bassin « saut de loup » qui interdit l’accès au jardin d’éventuels assaillants. Une visite d’agrément empreinte des traces tragiques de l’histoire du Bas Poitou, au cœur de l’épisode de l’arrestation du chef vendéen qu’on retiendra sous le nom de bataille de La Chabotterie.

Peinture Gilles Sheid

A quelques kilomètres, le mémorial de Vendée vous ouvrira à une meilleure connaissance de l’histoire des guerres de Vendée. Profitez de votre visite pour  découvrir à proximité le village de Saint-Sulpice le Verdon et son église, la chapelle Notre Dame des martyrs du Bas Poitou, l’église de Beaufou.

Eglise Saint Sulpice le Verdon

chapelle Notre Dame des martyrs du Bas Poitou

Eglise de Beaufou

Bien sûr quand on parle histoire de la Vendée, on fait référence également au spectacle de la cinescénie du parc du Puy du fou aux Epesses près des Herbiers.