Le baptistère de Venasque

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Description

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Le baptistère mérovingien de Venasque dans le Vaucluse

Venasque, village sacré « d’art et d’histoire » et labellisé « plus beau village de France » mérite cette gloire. En effet, outre le caractère médiéval de ses rues, Venasque s’enorgueillit d’avoir plusieurs bâtis prestigieux : ses vieux remparts flanqués de tours sarrasines, le sanctuaire marial et surtout le magnifique baptistère mérovingien.

Le baptistère de Venasque

Architecture merovingienne

EmDee, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Ce baptistère datant de l’époque mérovingienne fut construit au VI e s sur la commune de Venasque dans le Vaucluse. Il fut transformé à plusieurs reprises jusqu’à l’époque romane. Il a peut-être été à l’origine, un temple dédié aux dieux romains Venus, Diane ou Mercure. Plus tard, il permettait le baptême par immersion des catéchumènes adultes mais il n’étant célébré par l’évêque que deux fois par an, le lieu devait être conséquent pour recevoir la foule de baptisés.

Le fondateur, Saint Siffrein

Le baptistère mérovingien de Saint-Jean-Baptiste aurait été fondé par Saint Siffrein dont voici l’histoire.

Né à Albano, une petite ville de la région de Naples en Italie, il rentra avec son père au service de Dieu à l’âge de 10 ans, rejoignant le monastère de Lérins, situé dans les îles du même nom en Provence.

Gratifié des vertus d’exorcisme, il guérissait ses frères atteints de maladie et sa réputation de sainteté fut telle qu’il fut nommé contre sa volonté Evêque de Venasque vers 530.

Durant son sacerdoce, il garda son austérité se suffisant de pain et de quelques légumes et ne buvant que de l’eau. Il visitait les pauvres, et ses plaidoyers convertissaient les plus athées des âmes.

A Venasque, il fit construire les églises de la Sainte-Trinité, de Sainte-Marie, et de Saint-Jean-Baptiste. On lui doit des miracles ce qui le conduit à être reconnu comme Saint. Son corps fut enseveli en l’église de la Ste-Trinité en 570 mais des dévots ramenèrent le corps du Saint homme à Carpentras ; Ce sacrilège entraîna leur cécité et après avoir avoué leur crime ils ont retrouvé la vue. Cependant le corps de Saint Siffrein resta à Carpentras, enterré sous la cathédrale.

Son nom figure dans un martyrologe du XIe siècle. Ses reliques furent protégées de la profanation en 1793.

Les éléments architecturaux du baptistère

Avec son plan en forme de croix grecque, l’édifice est constitué de quatre absides en cul de four. Chacune d’elles est supportée par cinq arcs qu’étayent six colonnes surmontées de chapiteaux. Ceux-ci sont sans doute de réemploi d’origine romaine.

Un autel de marbre blanc est dans l’abside nord (la plus ancienne) sous lequel se trouve une crypte enfouie qui daterait de la fin du IVème siècle, preuve qu’une communauté chrétienne s’est installée tôt. Dans cette même abside, des vases résonateurs en fine poterie était intégrés aux murs pour améliorer l’acoustique lors des cérémonies. Cette technique romaine, empruntée aux grecs, fut utilisée dans les églises jusqu’à la période gothique.

Une cuve occupe l’abside ouest.

Dans le sol se trouve l’emplacement très ancien de la cuve baptismale d’origine de forme octogonale, le chiffre huit symbolisant la résurrection du Christ.

cuve octogonale

Michel wal, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Le baptistère est invisible de l’extérieur car il est inclus dans la construction globale de l’église depuis le XIIIe siècle. Il a été remanié aux XIe, XIIe, XIIIe siècle.

Grâce à Prosper Mérimée, le baptistère a fait partie de la première liste de monuments historiques classés en 1840 et restauré au XIXe s.

Le Baptistère est un édifice remarquable par ses jeux d’arcatures et ses chapiteaux. En effet, on peut y voir ceux de type corinthien à double rangée de feuille d’acanthe, à cannelures et godrons et lacets tressés régulièrement.

Autre patrimoine de Venasque

Les remparts

Des fouilles réalisées sur le site des remparts, au pied des tours ont mis à jour des soubassements antiques dont certains datent de 220 ans avant JC. On a retrouvé également lors de ces fouilles un cimetière (Vie s). Les tours ont été partiellement endommagées, car on a utilisé les pierres pour construire l’école du village.

Le Sanctuaire de Notre-Dame de Vie remonte aux origines du Christianisme dans la région.

Véronique PAGNIER, Public domain, via Wikimedia Commons

La pierre tombale de l’évêque Bohétius se trouve au fond de la chapelle de Notre-Dame de Vie .

 

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Bannière : EmDee, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

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Michel wal, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Jean-Marc Rosier from http://www.rosier.pro, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Véronique PAGNIER, Public domain, via Wikimedia Commons

BlueBreezeWiki, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Peter Potrowl
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