Voyage printanier à Madère
Première étape : l’organisation du voyage pour l’île de Madère
Pour obtenir les meilleurs prix pour les vols vers Madère, il faut fixer une date de départ et réserver ses vols.
Notre voyage s’est donc concrétisé dès le mois de décembre pour un départ en mars : du samedi 16 au samedi 23 mars 2019.
Bien que ce soit une destination proche et européenne, il faut malgré tout avoir des papiers d’identité en règle. Oups, ma carte d’identité et mon passeport ne sont plus valables. Et oui, nous autres Européens avec la libre circulation, nous avons tendance à ne plus vérifier la validité de nos papiers d’identité!
Rendez-vous pris pour refaire les passeports, à J moins 45, on est bien dans les temps sauf que quand il faut se présenter au rendez-vous fixé par la mairie…On oublie : résultat le rendez-vous est repoussé de 25 jours, à J moins 20 jours. On est nettement moins bons!
Donc après avoir posé 200 alertes sur tous les appareils de la maison, enfin on a notre rendez-vous avec tous les papiers en main.
Nous passons une demi-heure à l’enregistrement de tous les formulaires et partons rassurés sur les délais de l’obtention de nos papiers. Il est 10 heures du matin.
Après avoir pris un café au marais, je rentre à la maison et moi qui ne consulte que très rarement mes messages sur mon portable…je regarde et stupeur! J’ai un mail de la mairie qui me dit que ma photo, faite exprès chez un photographe a été refusée! Sarcasme, la photo de Nelson prise dans un pauvre photomaton n’ a posé aucun problème…
Je fonce chez le photographe en question pour en refaire une. Il me retirera le portrait gratuitement, que je dépose immédiatement à la mairie.
Quelques jours après, nos passeports nous attendent en mairie.
TOUJOURS bien vérifier ses papiers d’identité avant de partir où que ce soit.
Deuxième étape : Que faire à Madère ?
Madère, région autonome du Portugal, où on parle le portugais donc! Pas un problème pour Nelson.
Je commence à regarder les sites et les agences locales de voyage. Evanéos semble spécialisée pour les îles portugaises atlantiques.
Je cherche un circuit car pour le peu que je connaissais de Madère, je savais que les paysages changeaient entre le nord-sud et l’est-ouest de l’île. Ce bout de rocher volcanique, perdu dans l’Atlantique, présente de nombreuses facettes à explorer.
Dès le mois de janvier, je m’adresse donc à Evanéos dans un premier temps pour concocter un circuit. Entre temps Nelson me tope, voulant organiser lui même le parcours…Ma demande était déjà partie mais je n’avais pas encore reçu de réponse. Et quand elle est arrivée, trop tard, la décision était prise, nous élaborerons nous-mêmes le voyage.
J’avais déjà commencé à griffonner sur une carte les choses incontournables à faire sur l’île et à prévoir les étapes…j’ai peaufiné ce travail pour arriver à un circuit qui tenait sur 7 jours.
Le moment était venu de réserver hébergement et transport sur l’île, les billets d’avion étant déjà dans notre dossier voyage!
Nous voici donc Nelson et moi derrière l’ordi pour réserver les nuits d’hôtel. Sachant que nous souhaitons faire de longues balades, voire des randonnées. La seule condition étant que je tienne le coup! et oui « fô grimper » quand même. Ce qui m’amène aux deuxième item pour le choix des hôtels, qu’ils aient un SPA afin que nous puissions nous détendre après la marche.
Après consultations, nous trouvons notre bonheur pour faire un circuit avec changement d’hôtel tous les jours sauf pour les deux derniers jours que nous passerons à Funchal.
CB à la main, c’est parti…Sans oublier ensuite de photocopier tous les bons de réservation et de les enregistrer sur l’iphone de Nelson.On est jamais trop prudent!
Anecdotes quant à notre voiture de location
Il manque encore la location de la voiture…
Nelson dégotte un prix de location incroyablement bas…à CARJET. Tenté, il réserve. Le lendemain, après avoir vérifié comment se passe la transaction, il s’apercevra que la voiture n’est pas à prendre à l’aéroport …Aïe!
Vigilant, il va regarder les avis des voyageurs. Catastrophe, il faut 20 minutes aller pour prendre la voiture, alors que nous, il est prévu qu’on parte vers le nord mais surtout, c’est une personne qui vous attend à l’aéroport … sauf que c’est arrivé qu’elle ne vienne qu’après un retard conséquent. Illico, Nelson annule la réservation et l’assurance avec.
Nous nous tournons vers Rental cars avec qui on a toujours eu de bonnes expériences. Sur le site de Rental, on tombe sur une page dédiée à Keldy que je ne connais pas. Réservation d’une Seat Leon. Nous prenons l’assurance en plus et un conducteur en supplément…Arrivés à l’aéroport Cristiano Ronaldo (et oui ce champion est madérien) nous cherchons le loueur qui en fait est dans le même bureau que Europ car.
Une longue et fastidieuse discussion en portugais entre Nelson et le loueur…On nous réclame 27 euros en plus par jour, disant qu’on n’avait pas payé le conducteur supplémentaire (c’est écrit en tout petit petit que le solde est à régler sur place) bref entre ce que tu crois avoir payé sur internet et ce que tu payes à l’arrivée, il y a une sacrée différence.Et nous n’avons pas eu de Seat Leon mais le Cross Rover Citroën…belle voiture mais qui n’a rien sous le capot.
Résultat pour grimper la côte qui menait à notre premier hôtel, je suis restée en première!!! Impossible de passer en seconde. Inutile de dire que sur le coup je me suis dit « merde on va rouler en première toute la semaine!!! » Heureusement cette grimpette était la pire mais il y a eu d’autres montées où savoir jouer avec l’embrayage a été salutaire!
Mais revenons à notre récit.
Donc on décide de faire le tour de l’île en commençant par le nord, au contraire de beaucoup de circuits étudiés sur internet.
Dernière chose avant le départ, faire les valises…Un petit coup d’oeil à la météo. Aïe, de la pluie en perspective mais je sais que la température au plus fort de l’hiver ne baisse jamais en dessous de 13 ou 14 ° et que le climat est subtropical donc je prends des affaires « printemps » , pantalons légers, tee-shirt, un polaire et un ciré et bien sûr les chaussures de randonnée. Parés, pour le départ.
JOUR 1
VOL NANTES- LISBONNE-MADÈRE (Aéroport Cristiano Ronaldo) par Transavia.
Debout à 4h30 pour un vol au départ de Nantes à 8h, il faut encore garer la voiture au parking longue durée que nous avons pris soin de réserver. Arrivés devant la barrière …Nelson sort le récépissé de réservation avec le code-barre à scanner…Dans le vent cela ne fonctionne pas! On décide donc de prendre un ticket et de filer ne voulant prendre aucun retard. On a bien fait, car on aura finalement qu’un petit quart d’heure d’avance dans l’avion avant le décollage. Nous sommes les derniers à monter alors qu’on avait pris 2h30 avant le vol et enregistré nos billets…Comme quoi, aujourd’hui il ne faut plus traîner quand on prend l’avion, les passages en douane sont lents surtout quand vous êtes choisis aléatoirement pour une fouille plus conséquente…Style retirer ses chaussures de randonnée qu’on met trois plombes à mettre et à lacer!!!
Bref, ça y est, on est dans l’avion prêt à décoller. Petit creux rempli grâce aux cafés-croissants vendus dans l’avion par un personnel charmant. J’ai de la chance, je suis du bon côté. Un coup d’oeil au hublot, le jour se lève et le spectacle est féérique.
Escale à Porto…prévue pour 35 minutes qui s’allongera à 55 minutes à cause du brouillard épouvantable qui entoure Porto. Enfin, on est autorisé à décoller…Arrivée à Madère à 10h30. Prise en charge de notre voiture en vérifiant bien toutes les bosses et éraflures de la voiture. Je prends le volant. Nous ne revenons pas sur l’interminable discussion lors de la prise en charge de la voiture!
PONTA SAO LOURENÇO : La balade au bout du monde
C’est moi qui avais élaboré le circuit donc je savais quelle direction prendre : Machico, puis Caniçal pour faire la randonnée du Ponta Sao Lourenço qui est à l’est de l’île. Avant d’entamer notre marche, nous nous arrêtons à un petit bar très sympathique pour boire un café et acheter un sandwich fait maison. Nous repartons.
Au loin on voit le parking déjà bien rempli…il est 11h30.Nous trouvons une place et c’est parti pour le PR8 de 4km aller et 4 km retour.
Il y a pas mal de monde qui commence le sentier en même temps que nous et nous décidons de manger notre sandwich dès le début, au bord du sentier assis sur un gros rocher…Dès notre arrivée des lézards se précipitent à nos pieds. Ils ont bien compris que des miettes allaient tomber! Nous en trouverons partout sur le parcours, dans et sur les rochers. Ils sont loin d’être farouches. D’ailleurs quand j’attendrais plus tard sur un banc de pierre, un d’eux viendra me mordre le bout de doigt qui traînait sur la pierre…sans rien à manger au bout!!!!
Le flux de visiteurs s’est un peu tari…il est 12h30. Nous repartons. Le sentier a des montées et des descentes qui empêchent d’appréhender le paysage de loin, tant que l’on n’est pas au bord des falaises. Le chemin commence gentiment avec une pente douce qui débouche sur un paysage éblouissant, avec une crique où l’on peut se baigner mais ce sera pour une autre fois!
Au bout de cette petite pente, un petit promontoire est aménagé pour souffler un peu et surtout pour admirer une vue à couper le souffle.
Les couleurs des falaises contrastant avec le bleu de l’océan, un enchantement pour le regard. Les dimensions des paysages sont dantesques, à la hauteur du chaos que fut l’émergence de la lave au moment de la création de l’île.
Après cette pause bienfaisante pour le souffle et pour l’émotion esthétique, nous repartons.
Le chemin monte de nouveau avec un escalier qui grimpe pas mal. On attaque les choses sérieuses : Une montée raidasse où je dois reprendre mon souffle deux fois, cela me permet d’admirer au loin une arche creusée dans le promontoire du rocher. Les cercles que l’on voit dans l’eau appartiennent à une ferme d’aquaculture.
Le long du sentier, des roches ocre et rouges avec par endroits les plis de la formation des différentes strates volcaniques de la roche qui a commencé il y a 7 millions d’années pour se terminer à 1,8 million d’années…Cela nous offre des images de rochers grandioses.
On voit sur cette photo les proportions incroyables des rochers immergés grâce au point blanc qui est un bateau à gauche…Il faut savoir que la masse de terre immergée de l’île de Madère n’est que d’un tiers de la totalité du bloc volcanique sous marin.
La démesure est au rendez-vous. Les fourmis sur le dos de la montagne sont des randonneurs…Cela donne idée de la majesté du paysage. Le début du sentier et le parking sont tout au fond. Et quel que soit l’endroit où notre regard se pose, ce n’est que beauté et magnificence.
Le chemin continue de grimper sans interruption et je n’ai plus de jambe… Je monte une côte qui, pour moi, doit cacher l’arrivée… Eh bien non , la fin est encore très loin. La mise en train du séjour est un peu rude pour moi et j’abandonne.
Nelson poursuit seul. J’aurais du me motiver davantage car peu après, il y a un établissement qui permet une pause : la casa de sardhina, si j’avais su qu’à proximité il y avait la félicitée…j’aurais attendu Nelson là-bas !!! La fin du sentier est en haut de la pente que l’on voit là-bas…Loin!
Au retour Nelson me dira que même pour lui ce fut dur…Mais le résultat est à la hauteur de ses efforts : La Ponta de Sao Lourenço s’étire majestueusement dans l’océan.
Voilà la fin du promontoire de Sao Lourenço et quand on se retourne on voit tout le chemin parcouru avec tout au fond le parking!
C’est la fin de la balade après un retour ponctué de nombreuses pauses pour moi et enfin la voiture. Belle mise en jambe car n’oublions pas que nous nous sommes levés à 4h00 du matin.
Nous avons hâte de rejoindre notre premier hôtel et profiter du SPA…Pendant la balade, le temps était splendide et maintenant direction Santo Antonio da Serra pour rejoindre notre hôtel « Porto Bay Serra Golf ».
Comme je l’ai dit au commencement de ce récit, la voiture a eu un mal de chien à grimper la route pour arriver à l’hôtel…c’est moi qui suis au volant et je ne suis pas fâchée enfin de reconnaître l’hôtel où nous arrivons vers seize heures.
La vieille bâtisse de style madérien est devant moi telle qu’elle était présentée sur le site de réservation. En s’éloignant du bord de mer, le temps est devenu plutôt maussade et l’on sent que nous avons grimpé en altitude malgré le peu de kilomètres parcourus. Cet état de fait sera une constante tout le temps de notre séjour, l’île en son centre concentre les nuages tandis que la côte est le plus souvent dégagée.
Je n’ai qu’une hâte : me plonger dans la piscine. Après les formalités d’usage, nous prenons possession de notre chambre, spacieuse donnant sur le jardin.
Nous filons à la piscine située derrière le bâtiment principal. Nous sommes seuls et profitons pleinement de l’instant. Il y a un petit sauna que nous n’utiliserons pas préférant nager et user des jets puissants intégrés à la piscine. Après une demi-heure, le temps de bien nous délasser, nous décidons de ressortir, voir un peu les alentours.
La rue principale traverse de chaque côté des anciennes maisons très endommagées pour certaines, voire abandonnées. Nous arrivons dans ce qui semble être le centre avec café et magasins d’alimentation. Deux camelots sous des parasols vendent leurs produits traditionnels : l’une la poncha, boisson typique de Madère composée de rhum, de miel e de sucre de canne. Et l’autre des bolos de caco, un pain cuit tartiné de beurre et d’ail. Nous achetons quatre pains. Deux que nous engloutissons de suite, car nos petits sandwichs sont loin, et deux que nous gardons pour la randonnée de demain. Malgré le crachin, nous dégustons notre trésor bien chaud sur un banc, mais il commence à faire froid, nous revenons à l’hôtel.Dans le salon, quatre jeunes filles sont installées avec devant elle un présentoir à gâteaux….et de belles théières de porcelaine. Tout ce que j’aime!
À notre tour on va s’asseoir dans de gros canapés bien confortables pour déguster thé et gâteaux. Nelson va chercher l’ordinateur dans la chambre pour que l’on visionne nos premières photos.
Les scones sont à peine sortis du four et fondent dans la bouche…un délice. La journée s’étire paresseuse et j’avoue qu’après la randonnée c’est un plaisir de s’abandonner dans ce salon où désormais nous sommes seuls.
Le temps est moins mauvais, aussi nous décidons de repartir vers le village. Un petit coucou à l’église, qui est bâtie sur le même plan que les autres églises de Madère, basée sur une croix latine avec à l’intérieur les principaux points saillants.
Nous ne prenons qu’une photographie rapide car des enfants sont là prêts à une séance de préparation ou de catéchèse…Nous ne voulons pas les déranger dans leur vie quotidienne de paroissiens.
Il semble que la restauration des azulejos fixés sur les murs soit récente.
Puis nous partons à la recherche d’une carte détaillée de Madère où nous pourrions mieux voir les différentes randonnées. Nous allons boire un café dans un petit bar qui a une superbe vue sur les collines…mais la visibilité est trop mauvaise pour faire une photo avec l’iphone et nous n’avons pas l’appareil. Tant pis!
Le serveur nous indique un autre bar qui vendrait des photos, c’est parti et effectivement, posées pêle-mêle dans une vitrine nous attend. La patronne nous confie les clefs de la petite vitrine pour qu’à loisir on fasse notre choix…Nickel.
Après cela, nous reprenons la voiture et partons à l’aventure vers une route à l’ouest…On fait quelques kilomètres sans trop savoir où la route nous mènera. Le paysage ressemble à celui aux alentours de Coimbra au Portugal, avec des forêts d’eucalyptus sur des pentes abruptes. Partout on voit des travaux pris en charge par la communauté européenne sur la sécurisation des écoulements d’eaux…Et effectivement dans de nombreux endroits la terre est ravinée, laissant apparaître des trous de terre béants, certainement dûs à des glissements de terrain. On voit également beaucoup de maison en ruine ou à vendre. Un panneau nous indique Funchal, il faut rebrousser chemin et rentrer à l’hôtel.
Le soir, dodo après avoir visionné un épisode de Lucifer…Inutile de dire que je tombe de sommeil.
JOUR 2
San Antonio da Serra – Santana
Le petit déjeuner est servi à partir de 7h30. Nous sommes le deuxième couple à arriver dans la salle à manger qui est assez petite. Un buffet bien garni nous est proposé…J’ai faim. Les produits sont frais et de bonne qualité, avec des confitures faites maison, les mêmes que celles proposées au goûter la veille. J’apprécie particulièrement celle à la fraise. Petit à petit la salle se remplit avec des hôtes allemands pour la plupart, excepté un jeune couple de Français.
Le jeune homme va se servir une coupe de vin pétillant, je l’imite.. Les autres personnes nous regardent un rien amusées! Ah ces Français semblent-ils dire! Je ne sais plus pourquoi mais je me suis mise à rire renforçant ainsi l’attention sur moi…Bref, un petit déjeuner joyeux.
Départ vers Santana, c’est à Nelson de prendre le volant. J’avais repéré la veille le carrefour qui menait à Santana qui était proche de l’hôtel, je savais qu’il fallait prendre la ER102. La route, grimpe, et grimpe encore avec une succession de virage…le petit déjeuner n’étant pas loin, j’espère qu’il va tenir dans mon estomac !
Découvrir Madère, cela implique de parcourir ces petites routes plutôt que prendre les nouveaux grands axes qui certes sont plus sécurisées et meilleures mais qui traversent de très nombreux tunnels qui sont très longs et vous masquent les paysages grandioses.
Au détour d’un virage, on découvre une vue impressionnante sur Porto da Cruz.
Il n’a y a plus qu’à descendre pour se retrouver sur la côte où le ciel est plus dégagé qu’à l’intérieur des terres. Nous voulons visiter la fabrique de rhum, répertoriée dans de nombreux guides. C’est parti pour une descente sinueuse. Je suis étonnée que les maisons n’aient pas vraiment de style et soient souvent relativement récentes. Nous voyons peu de maisons en pierre et il y a beaucoup de maisons abandonnées, dont la construction a été stoppée. Comme dans toute l’Europe, l’île a été affectée par la crise et malgré les aides européennes pour les gros travaux d’infrastructure (route, tunnels et ponts), le quotidien des Madériens a subi une cure d’austérité.
Nous arrivons au centre de la ville de Porto Da Cruz, désert, nous sommes dimanche…Et bien sûr, la fabrique de Rhum est fermée! Nous sommes habitués en tant que Vendéens, département touristique, à ce que les lieux emblématiques soient ouverts tous les jours…! Nous nous contenterons d’un petit tour au bord de la mer.Une petite plage de galets est nichée au pied de l’immense rocher.
La route contourne un rocher qui s’avance dans la mer…nous pensons revenir dans la ville par un autre chemin…Mais au bout, c’est une impasse ! je peux malgré tout avoir un autre point de vue, vers l’est de l’île.
L’heure avance et si nous voulons faire la balade du parc de Queimadas et la randonnée de la caldeira verde, il nous faut bouger ! Je reprends la carte pour trouver le point de départ de la randonnée… Nous arrivons à Santana où un panneau nous indique Queimadas à droite mais cela ne correspond pas à la carte qui nous indique un départ sur la route de Pico de piedras, ce que nous suivrons. Effectivement après deux ou trois kilomètres, un panneau indique le parc de Queimadas…avec un parking aménagé. De plus deux ou trois voitures arrivent après nous et des randonneurs s’équipent prêts à marcher.
Je pars devant et emprunte le sentier. Sur la gauche, je vois des maisons qui imitent les maisons traditionnelles de Santana aux toits pointus qui semblent désertées. C’est sans doute un complexe hôtelier désormais fermé, rien à voir avec la maison forestière dont parle les guides!
Je continue malgré tout et débouche sur l’entrée d’une superbe forêt avec des arbres magnifiques: la luxuriance commence là. Nelson me rejoint alors que je photographie cet arbre couvert de mousse et de fougères.
Après deux kilomètres, nous arrivons au vrai départ du parc forestal de Queimadas…! En fait la première indication que nous avions vue à Santana était bien la bonne, mais elle n’était pas sur la carte que nous nous étions procurée à San Antonio de Serra, trop vieille sans doute.
À côté de cette belle demeure transformée en musée local, une petite maison abrite un petit café où l’on trouve de quoi se restaurer : pâtisseries, chocolat, café et à l’intérieur un petit poële. Autant prendre un café avant d’attaquer les choses sérieuses: 6,5 kms aller – 6,5 kms, retour. Après notre mise en jambe au Ponte de Sao Lourenço, on double la mise!
Prête pour une marche de 5h, un dernier cliché sous ce superbe azalée.
Cet arbre magnifique va me donner l’énergie…Cette forêt laurifère (laurisylva) est classée au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO. Cette forêt primaire d’environ un million d’années, est riche d’une biodiversité abondante d’espèces de flore et de faune endémiques. Dans les temps anciens, elle s’étendait du sud de l’Europe au nord de l’Afrique du Nord, mais n’ayant pas résisté à l’ère glaciaire, elle n’a subsisté que dans quelques endroits de Micronésie. C’est à Madère qu’elle est la plus vaste en occupant plus de 20 % de l’île.
Nous photographions l’arbre le plus populaire des Queimadas qu’on retrouve sur tous les blogs de tourisme, emblème de cette forêt d’exception.
Après avoir parcouru un sentier large au milieu des arbres, nous attaquons la levada, le chemin se rétrécit et nous entamons le parcours à flanc de colline.
Une levada est un canal d’irrigation qui permet d’irriguer le sud de l’île qui bénéficie de moins de précipitation que le nord-ouest de Madère. Les premières datent du XVIe siècle et la plus récente fut construite en 1940.
Maintenant que nous suivons le flanc de la montagne, on découvre à notre droite la vue sur la montagne avec au loin une cascade qui dégringole…
Tandis que nous croisons une cascade sur notre chemin.
La vue sur les montagnes est désormais une constante. Avec cette photo on voit bien la différence entre le climat à l’intérieur de l’île dans massif San Jorge et la côte qui est plus souvent sous le soleil.
Nous arrivons au croisement où le caldeiro inferno part à droite et le caldeiro verde continue. Il faut attaquer la portion de la randonnée où nous devrons passer des tunnels. Nous n’avons qu’une lampe pour deux, Nelson prendra son iPhone.
Un couple d’Anglais tente de passer sans lampe et renonce très vite…La dame obstruant le passage, j’ai failli tomber dans la levada…Avant de commencer, nous faisons des essais!
Le chemin rétrécit encore un peu plus avec la levada et le flanc de la montagne à notre gauche et le vide de la falaise à notre droite. Je me concentre davantage sur chaque pas, tout en admirant le paysage. Désormais, il faut laisser le passage quand on croise quelqu’un…
Le sentier débouche sur aire très large au creux de la montagne, il semble que nous soyons arrivés au bout de la levada. Un escalier monte, il faut trouver l’énergie pour grimper! Allez encore un dernier effort.
Enfin, nous sommes dans le chaudron vert! La cascade est immense, comme vous pouvez le voir sur la première photo, c’est moi toute petite forme sur la gauche…C’est un lieu magique. Il n’y a pas trop de monde, un couple et un groupe de quatre personnes. Après avoir pris nos photos et immortalisé l’instant en tai chi man and tai chi woman, nous nous mettons à l’écart pour manger un peu, avant de repartir
Le même chemin au retour. Nelson me demande si l’on pousse jusqu’au caldeira inferno… Non, pour moi c’est bon, d’autant que l’on n’est pas encore au bout…Heureusement, le panorama stimule mon entrain pour continuer avec plaisir.
J’arrive à la maison forestière fourbue! Nelson plus en forme que moi décide d’aller chercher la voiture sur le parking et de revenir me chercher par la route…Je ne dis pas non et m’installe sur une des tables du café. Il ferme à 18 heures cela lui laisse une heure. Le soleil décline et le froid et surtout la fatigue m’engourdissent. Je rentre à l’intérieur du café et demande un chocolat bien chaud avant de m’installer près du fameux poêle.
Trois quarts d’heure après, j’entends « vous n’avez pas vu ma femme ? » adressé à la serveuse…je me lève et nous partons vers la voiture, les muscles bien endoloris. Mais je suis fière d’avoir réussi à faire les 17 kilomètres.
Il était temps, le ciel se charge de gros nuages quand on reprend la route.
Direction la Quinta de Furao, un hôtel 4 étoiles perché sur la falaise après Santana.Nous n’en sommes pas loin et je sais que je vais pouvoir bénéficier de la piscine et du SPA! j’ai hâte …
Pendant que nous faisons le check-in à l’accueil, je vois un écriteau proposant des massages… aussi je lui demande si c’est encore possible aujourd’hui… Elle regarde son cahier et me dit que la personne termine à 19h et qu’elle va lui demander si c’est possible de me prendre après. Il est 17h30, je me dis que c’est parfait, le temps de nous installer dans nos chambre et d’aller nous délasser dans la piscine et je serai prête…
La chambre est spacieuse et la vue sur le nord-est de l’île est magnifique.
C’est là que l’aventure des boulets en vadrouille commence…Après être remontés dans la chambre pour enfiler notre peignoir, nous voulons rejoindre la piscine… Ne pouvant plus marcher, j’ai voulu prendre l’ascenseur et on s’est retrouvé dans un rez-de-chaussée, dans une salle de billard, j’ai ouvert une porte qui se trouvait celle du salon de massage, dérangeant la masseuse, puis celle du sauna mais que nenni de la piscine. Nous avons repris l’ascenseur et sommes sortis dans le hall au milieu des gens qui s’enregistraient à l’accueil! Dignement, nous avons traversé la salle pour rejoindre l’escalier qui menait à la piscine que nous n’avions pas pris en bas…! Un fou rire nous a pris évidemment de tourner dans les couloirs de l’hôtel dans nos peignoirs avec nos têtes de randonneurs épuisés!!
La séance piscine-spa fut un délice. 19H, nous sommes remontés pour la séance massage. En fait, j’attendrai une demi-heure dans le hall car la cliente avant moi a sans doute prolongé le temps de massage. En tout cas, quand ce fut mon tour…un délice, mes jambes ont grandement apprécié cette relaxation!
Il est temps d’aller nous attabler autour d’un bon repas, le premier depuis notre arrivée à Madère. La salle du restaurant est immense et notre table donne sur l’océan et les falaises…encore une fois c’est grandiose.
Nelson choisit l’espadon à la banane, un plat très traditionnel tandis que je prends des brochettes de « vaca » (boeuf) accompagnées d’une patate douce et d’une pomme de terre fourrée. Je me régale et la viande est vraiment très tendre. Après notre repas, nous partons dans notre chambre, inutile de me bercer, je tombe d’un sommeil lourd jusqu’à 5h30…
Après notre repas, nous partons dans notre chambre, inutile de me bercer, je tombe d’un sommeil lourd jusqu’à 5h30…Je me lève sachant qu’on est à l’est et que le soleil doit se lever
JOUR 3
Santana-Porto Moniz
Quelques minutes encore et le soleil perce les nuages.
Aujourd’hui, l’étape est assez longue mais sans grande difficulté puisque nous choisissons de ne pas randonner. Nous partons pour le petit-déjeuner, il est 7h30. Nous sommes dans les premiers arrivés et pouvons nous installer près des fenêtres et avoir la vue sur les falaises.
Le buffet est très très bien garni et de produits frais. C’est la corne d’abondance avec des pains de toutes sortes dont des queijedas au fromage, des miels variés et des confitures faites maison, des fruits et des jus du pays, des oeufs brouillés d’une grande finesse cuits à point, et des pancakes et des omelettes à la demande, bref on se régale.
Aujourd’hui, c’est moi qui suis au volant, je regarde la carte avant de partir, nous allons essayer de suivre la côte. Au sortir de l’hôtel, et avant de prendre la route, nous flânons encore un peu autour de l’hôtel, ce qui nous permet de visiter la maison traditionnelle et d’apprécier la beauté des jardins.
Je n’avais jamais vu non plus ces espèces florales absolument spectaculaires, aussi bien ouvertes que fermées.
Il nous faut maintenant partir. Nous prenons la direction du rocher du Navio où se trouve l’un des téléphériques qui se trouve tout près de Santana. Il est encore tôt et le soleil a du mal à s’imposer. Nous suivons une route qui débouche sur une impasse et au bout, en contre bas le téléphérique…Je me demande s’il est ouvert quand un homme sort dehors et nous regard. Nous descendons donc vers lui . Nelson s’adresse à lui en portugais: la descente trois euros.
Ok, c’est parti. Je demande combien de temps nous devons rester en bas avant de pouvoir remonter car au regard de la perdition du lieu, je ne veux pas rester coincée en bas du rocher du Navio! L’homme nous dit qu’il va boire un café et revient dans un bon français nous expliquant qu’il a travaillé longtemps en France avant de revenir sur Madère. J’insiste disant pas plus d’une demi-heure car nous devons repartir…
La vue est impressionnante d’en haut! On ne voit pas âme qui vive, simplement des parcelles de terre. L’homme nous a aussi précisé qu’on pouvait voir une sorte de maison musée…
C’est parti pour jouer de Robinson Crusoë sur ce bout de rocher, battu par les vents et par les vagues de l’océan. Nous arrivons sur une plage de gros galets noirs et tentons une pause tai-chi en vain! Aucun équilibre possible sur ces gros rochers.
Nous poussons nos investigations grimpant le long d’un petit sentier qui mène aux maisons. Cactus, cannes à sucre, capucines…curieux assemblage qui a le charme des paysages insolites
Les gens ont toujours résolument utilisé le moindre bout de terre pour cultiver. Au XVIIIe siècle, c’était la canne à sucre puis la production a été concurrencée par les nouveaux pays. Puis pendant la guerre de 1914-1918, l’île ne fut plus ravitaillée, et ce fut la disette. Aujourd’hui, ce sont les bananeraies qui sont plantées partout sur l’île , y compris dans ce lopin de terre difficilement accessible, même si c’est dans une moindre mesure. Certaines parcelles semblent être délaissées tandis qu’on aperçoit trois hommes travailler la terre derrière des paravents de feuilles de bananiers.
Une autre personne viendra se perdre comme nous sur ce bout de rocher. Nous repartons espérant que nous serons remontés sans problème…La porte semble fermée…mais non, un autre homme, est là, de permanence pour nous faire remonter. Je le plains de devoir rester là toute la journée. Nous repassons par Santana pour boire un café car la température est descendue. C’est l’occasion de faire un autre cliché des maisons traditionnelles…
Nous quittons Santana, par la route ER101 en direction de Sao Vicente. Sur la route l’église de Sao Jorge nous interpelle.
Nous nous arrêtons pour voir l’église de Sao Jorge, qui est la plus grande église baroque de l’île. Son intérieur est ornementé de dorures comme la plupart des églises de l’île. Elle fut construite au XVIIe siècle. Cette église paroissiale présente une façade principale avec une fenestration inhabituelle pour la région, puisque le portail est surmonté de trois fenêtres à tablier et que dans le tympan se dresse une autre fenêtre flanquée de pilastres qui soutiennent une corniche.
Nous reprenons la route, le ciel est très chargé et nous craignons que le temps tourne à la pluie, ce qui n’est pas très grave puisque dans les grottes de Sao Vicente, notre prochaine visite, nous serions abrités. La route initiale le long des falaises est désormais interdite à la circulation. Nous arrivons à Sao Vicente sous le soleil. Au loin nous découvrons dans le paysage une petite église qu’il nous faudra visiter après…
Nous mettons un certain temps à trouver les grottes car elles sont indiquées à deux endroits différents et la route est à deux voies et il est compliqué de faire demi-tour…Après avoir compris le sens de circulation, nous stationnons sur le parking qui se trouve en face du centre volcanique. Une passerelle pour les piétons a été aménagée. J’ai un petit creux et je profite de cet arrêt pour manger le dernier sandwich…un peu rassis! Une guide touristique attend ses clients, je vais la voir pour avoir son avis sur les grottes…c’est paraît-il très bien.
Nous prenons nos tickets avant de suivre le guide dans les méandres des grottes. Les Grottes de São Vicente datent de 890000 années, au moment de l’éruption volcanique de Paul de serra. En fait, ce sont des couloirs de lave dont la partie extérieure s’est solidifiée au contact de températures plus basses tandis que la lave en fusion continuait de s’écouler.
Ces tunnels ne présentent aucune concrétion. La visite est donc un peu longue car c’est la même vision sur 1 km…Quant au centre de vulcanologie, on y apprend comment s’est formée l’île de Madère mais les animations vieillissantes demanderaient un relooking. Pour ma part, je n’ai pas trop apprécié cette visite où je me suis ennuyée. Elle est parfaite pour les enfants.
Quand nous sortons le temps change de nouveau. Il nous faut aller à la chapelle avant d’être entièrement happés par les nuages…
Oh que ça grimpe…l’escalier est bien raide et je dois m’y reprendre à deux fois avant d’arriver au bout!
La vue du haut du promontoire est superbe. Le ciel se confond avec la mer au loin…
On redescend, il était temps deux ou trois voitures de touristes se garent en contrebas… Nous quittons le littoral pour retrouver les terres intérieures. Assez vite nous sommes bloqués par des travaux sur un tunnel. Madère est traversée désormais de très nombreux tunnels qui permettent de rallier les principales villes de l’île. Direction Seixal, la plage au sable noir…et ses falaises à pic qui tombent dans l’océan.
Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de Porto Moniz et nous empruntons une série de longs tunnels sur la route ER101 qui débouchent sur le littoral avec les montagnes à notre gauche, vertes, hautes et sauvages et l’océan à notre droite que borde un étroit ruban de terre. Des maisons éparses dont quelques-unes sont abandonnées ponctuent la route. Après une dernière traversée dans les entrailles de l’île, nous voici en vue de Porto Moniz avec son rocher posé sur l’eau, l’îlot Mole ou « ilhéu Mole ». Porto Moniz s’invite dans la modernité avec une plate-forme d’hélicoptère censée accueillir des vip et un port de plaisance un peu démesuré pour abriter des bateaux fortunés…Cela reste une illusion et ces infrastructures onéreuses sont sous-utilisées comme le démontre un article du point économie.
Cette station balnéaire avec ses bâtiments neufs et son bord de mer bétonné, n’a aucun charme. Nous suivons les panneaux indiquant les piscines naturelles puisque notre hôtel est juste à côté.
Un petit parking…nous sommes arrivés. L’entrée de l’hôtel Aquanatura est modeste mais quand on entre à l’accueil, le regard plonge directement dans l’océan. L’accueil y est chaleureux, avec une coupe de vin pétillant bien agréable…
Nous prenons possession de notre chambre et l’enchantement est là…Nous avons une vue magnifique sur les piscines naturelles et le jeu des vagues de l’océan.
La chambre est claire et confortable.
Malheureusement, le ciel s’assombrit davantage et nous qui pensions pouvoir profiter d’un bain de mer dans les piscines naturelles, nous devons abandonner…quel dommage! d’autant que je n’ai pas étudié d’autres activités, persuadée que j’étais qu’il serait possible de se baigner… L’heure est trop avancée pour aller randonner…Nous nous contenterons d’une baignade dans le jacuzzi!
Malheureusement, le ciel s’assombrit davantage et nous qui pensions pouvoir profiter d’un bain de mer dans les piscines naturelles, nous devons abandonner…quel dommage! d’autant que je n’ai pas étudié d’autres activités, persuadée que j’étais qu’il serait possible de se baigner… L’heure est trop avancée pour aller randonner…Nous nous contenterons d’une baignade dans le jacuzzi!
La salle du spa est très modeste et nous sommes un peu déçus. Le sauna est minuscule, le jacuzzi ne peut accueillir plus de 4 personnes…mais bon, cela nous permet de nous poser et d’admirer la vue….La pluie envahit petit à petit l’horizon.
Nous profitons du spa pendant une petite heure et la faim commence à se faire sentir. Il n’est que 17h…Nous pensons aller prendre un en-cas en attendant et finalement, le restaurant de l’hôtel « Sea View »sert à toute heure…Génial, c’est parti!
C’était la première fois que je mangeais des fleurs…J’avais déjà goûté des beignets de fleurs d’acacias mais jamais des fleurs coupées…! Ce n’est pas mauvais mais pas non plus exceptionnel. le duo de poisson était bon et la crème brûlée délicieuse.
Nous ressortons et déjà la nuit tombe. Une petite photo du parfait touriste! La station balnéaire a des airs d’abandon sans personne dans les rues, nous sommes seuls à arpenter l’esplanade. Le spectacle est du côté des rochers et de l’océan
Porto Moniz ne me laissera pas un souvenir impérissable. Le lendemain matin, une dernière photographie des piscines naturelles avant de rejoindre la côte sud en direction de « Jardim do mar ». Pour le check up, nous sommes accueillis par Philippe, authentique madérien qui nous a longuement (et très bien ) conseillé sur les visites à faire pour le reste de notre voyage. merci à lui.
JOUR 4
Porto Moniz – Jardim do Mar
Sur la route, nous nous arrêtons voir la petite église « Matriz de porto Moniz », construite sur le même modèle que ses soeurs de l’île. Modeste à l’extérieur et chargée de décorations baroques à l’intérieur.
En retournant à la voiture, je remarque une très belle maison et en m’approchant pour admirer l’intérieur du jardin, il apparaît la copie d’un tramway jaune de Lisbonne…
L’heure avance et il nous faut continuer. De nouveau la grimpette pour franchir le haut du col et passer du côté sud de l’île. Après avoir laissé la levada Grande sur notre gauche, on arrive sur le plateau. Le paysage, la végétation et la luminosité changent. C’est Nelson qui est au volant, en regardant la carte, je m’aperçois que nous passons très près de Achadas da Cruz où se trouve un autre téléphérique. Nous décidons d’y aller malgré le fait d’avoir fait la descente du rocher de Navio. Et ce n’est pas à regretter car celui-ci est encore plus haut et la descente est plus raide! Le panorama est là encore magnifique avec ses lopins de terre inaccessibles zébrant la montagne de leurs nervures de culture. On s’imagine combien il a fallu d’âpreté à ces hommes et femmes pour cultiver leurs terres.
Mais avant de se lancer dans le vide, on boit un petit café pour se réveiller…la boutique près du téléphérique offre même des chambres. On apprend que le voilier de croisière de luxe d’un riche américain s’est échoué à quelques encablures de là au début du siècle, coulant corps et biens. C’est parti pour la descente vertigineuse!
C’est complètement surréaliste de voir ce bout de terre avec un chemin pavé et des jardins bien ordonnancés. Cela change du rocher du Navio. Je me fais alors la réflexion, peut-être à tort, qu’ici, c’est beaucoup plus touristique. En effet le teleferico de Achadas da Cruz est cité dans tous les guides. Il y a des chats qui nous suivent tout au long du chemin et qui ne nous quitteront qu’une fois repartis.
Nous remontons et repartons , reprenant la route ER101. Un panneau nous indique un chemin qui descend vers la capela Nossa senhora. Nous décidons d’aller marcher un peu d’autant que le temps se lève et que le soleil revient peu à peu. Nous n’avons aucune idée du temps qu’il faut pour rejoindre la fameuse chapelle… C’est un chemin bien marqué dans une forêt d’eucalyptus, bordé de fougères qui ne semble pas trop dur…
Mais rapidement, il plonge et son dénivelé est important! Après une heure nous renonçons à poursuivre d’autant que nous ne savons absolument pas où cela nous mène. Je me suis trouvé deux bâtons de marche qui m’aident bien pour la remonte épuisant du chemin!
En fait nous étions encore très très loin de la chapelle et nous avons emprunté une partie du chemin des moinos, randonnée longue et difficile. Après une dizaine de kilomètres, nous descendons une petite route qui mène enfin à la chapelle. c’est un endroit magique.
Nous repartons en direction de Jardim do Mar d’abord par la ER101 puis la voie rapide VE3. Nous nous perdons dans Prazeres avant d’être remis sur le bon chemin par des techniciens de lignes téléphoniques…Nous arrivons en début d’après-midi à destination.
Le soleil désormais est bien installé et il fait bon. Le village semble d’après le plan très modeste et effectivement la route débouche sur un petit parking et l’hôtel « Jardim do mar » est à 100 mètres. On traverse une petite place avant d’entrer dans le hall d’accueil.
L’espace, outre le présentoir d’accueil, est occupé par deux gros meubles à étagères où sont présentées des chaussures, à tous les prix et de toutes les formes…
Le check-in terminé, la personne demande par interphone si la chambre est prête…Oui, nous montons. La chambre est bien éclairée, la salle de bain est encore mouillée d’avoir été lessivée et une forte odeur de javel remonte à nos narines. La vue de notre chambre n’est pas sur la mer mais nous convient.
Mais il est plus de 14h et il fait faim désormais…Il est encore possible de manger au restaurant de l’hôtel, nous n’hésitons pas. La terrasse est installée près des toits et la vue sur l’océan est magnifique. Un homme, le patron certainement, nous accueille d’une voix forte et nous installe. Il semble bourru mais cela ne l’empêche pas de bien servir ses clients.
Pour moi ce sera un « caldeira », sorte de bouillabaisse aux trois poissons; et pour Nelson un « porthino », calamar frit accompagné d’une salade.L’attente est un peu longue mais nous ne sommes pas pressés…juste le creux du ventre se creuse! Enfin après une demi-heure, mon plat arrive, servi dans un faitout. C’est très copieux mais surtout excellent. Je ne regrette pas mon choix.
Après le repas nous décidons d’aller faire une sieste au bord de la piscine. Elle est petite mais suffisante. Malheureusement, le soleil s’est un peu voilé le temps de notre repas et la température est tout juste suffisante pour s’allonger au soleil en maillot de bain…mais pas pour se tremper! Nous restons une petite heure avant de choisir d’aller nous balader. il est près de 16h.
Jardim do Mar est vraiment très petit et le tour du village s’effectue vite…Je commence par chercher à rejoindre l’église…On se perd dans le labyrinthe de ruelles que nous prenons plaisir à découvrir. Le village est établi en étage et assez vite nous nous retrouvons en haut du village. L’eau descend vers le centre du village arrosant les jardins discrets dont certains sont transformés en bananeraies.
Pour trouver l’église , il nous faut redescendre ! Nous étions partis dans la mauvaise direction…La voilà, charmante, trônant sur une placette
Il y a des chats partout qui se prélassent au soleil. Le village est accroché à ce bout de terre cerné par les falaises, comme à Achadas da Cruz ou au rocher du Navio, sauf qu’ici, une route a été creusée pour fonder ce village… En fait Jardim do mar est une Freguesia est la plus petite division administrative de collectivité territoriale du Portugal. Ce village a prospéré grâce à la culture de la canne à sucre particulièrement adapté à la chaleur de la côte sud de Madère.
Mais Jardim do mar, c’est aussi des maisons réhabilitées avec goût, respectant les critères internationaux de qualité et de modernité. L’évolution touristique est pressentie ici plus qu’ailleurs. Et si aujourd’hui, c’est encore un endroit préservé, il ne faudra pas longtemps pour que les magnats du tourisme s’emparent des dernières maisons authentiques du village. D’ailleurs, une promenade digne des grandes stations balnéaires s’étire sur tout le front de mer du village. Je suis d’ailleurs un peu choquée de la mocheté des gros blocs de béton du remblai…mais bon! Ne soyons pas d’humeur chagrine et concentrons-nous sur les belles images.
En remontant de la promenade, nous voyons notre hôtel. Puis nous bifurquons pour aller boire un verre au « Porthino », face à la mer. Ce bar est le repaire de la jeunesse citadine de Funchal mais aussi des touristes comme nous en mal d’animation!
Nous y reviendrons le soir pour manger et profiter du soleil couchant…Nous ne regrettons pas d’avoir traîné en route avant d’arriver à Jardim do Mar où il y a très peu à faire sinon paresser et méditer face à la mer.
Jour 5
Jardim do Mar – Funchal
Notre petit déjeuner fut très moyen en qualité mais face à la mer ! La précédente étape fut reposante cependant un peu languissante aussi c’est sans regret que nous quittons Jardim do mar pour partir à la conquête de la randonnée de la Levada do Alacrim.
Initialement j’avais programmé la levada » des cinq fontaines « , mais plusieurs Madériens nous ont dit que cette randonnée était très fréquentée contrairement à la levada « do Alecrim » et que, de plus, elle s’apparentait davantage à la Caldeira Verde que nous avions fait. Aussi nous avons changé nos plans, enfin, pas tant que cela puisque le départ se situe au même endroit.
Nous sommes partis très tôt car Philippe, souvenez-vous le charmant Madérien de l’hôtel AQUANATURA, nous avait expliqué que la route pour aller à Rabaçal, départ des randonnées, avait de nombreux tronçons où une seule voiture pouvait passer. Aussi, il fallait s’y présenter très tôt.
C’est moi qui suis au volant et la route qui rejoint le haut plateau entre Paul de Serra et Calheta grimpe effectivement très dur. La voiture sent la grimpette! Je reste en première sur une bonne partie d’une route qui devient piste au milieu de la forêt laurifère. Et sans crier gare, d’un seul coup le paysage change, il n’y a plus d’arbre, la vue est dégagée, on a rejoint le plateau. La vue des contours de l’île s’offre de nouveau à nous.
Et bientôt nous atteignons le fameux parking sur la ER 110. Il n’y a qu’une seule voiture garée. Le guide que j’avais consulté faisait mention d’une route goudronnée qui descendait du parking vers la maison forestière qu’il fallait emprunter avant de partir à droite vers la levada do Alecrim tandis que la levada des 25 fontaines filait tout droit. Il faisait également référence à une navette qui descendait la partie goudronnée pour rejoindre la maison forestière. Nous allons voir le panneau d’information, mais malheureusement, il est complètement embué et nous ne pouvons lire les informations…
Bon et bien tant pis…Nous nous engageons le coeur vaillant sur la route qui descend vers la maison forestière…Le dénivelé est assez important et je gage déjà des difficultés après la randonnée quand il faudra la remonter!!! Le paysage est essentiellement composé de Bruyères géantes et d’ajoncs.
Après deux kilomètres environ, nous voyons sur notre sentier un départ de sentier vers la droite, nous bifurquons.C’est un petit sentier qui serpente dans la forêt assez dense, entrecoupé de trouée à ciel ouvert où de superbes paysages s’ouvrent à nous. Il est difficile car des racines obstruent souvent le passage, saccadant la marche et les dénivelés sont importants mais c’est tellement beau qu’on marche avec entrain.
Nous marchons depuis bientôt trois heures et toujours pas d’indications en vue…Et ce qui m’étonne le plus c’est que la randonnée do Alecrim est référencée comme étant SANS DIFFICULTÉ!!!! Or je n’en peux plus de monter et descendre avec des passages très difficiles.
Jusqu’au moment où le sentier s’éclate dans trois directions sans rien indiquer …. on essaiera plusieurs voies sans succès. Nous étions seuls ce qui était logique puisque nous étions partis quand il n’y avait qu’une voiture. Puis petit à petit, des personnes ont rejoint le sentier venant du haut. Je dis à Nelson que c’est bizarre que des personnes parties après nous puissent nous croiser…Dans le doute, nous arrêtons un couple qui nous explique que la levada do Alecrim est plus haute et que nous ne sommes plus très loin… Cette charmante dame habitant à Machico, travaillant dans un hôtel à Funchal, nous explique qu’elle est en congé et qu’elle adore cette balade beaucoup plus agréable que celle des 25 fontaines beaucoup trop fréquentée à son goût…Nous nous quittons et je suis rassurée de savoir que nous allons enfin rejoindre la levada après quatre heures de marche! Et après quelques centaines de mètres enfin elle est là!
Encore un effort pour découvrir la cascade nichée dans un défilé de rochers. Un très beau décor pour notre tai chi!!! Nous apprécions beaucoup ce moment, d’autant que nous sommes restés un long moment seuls dans cet endroit idyllique.
Il est temps de rebrousser chemin. Au loin, nous apercevons le parking…où nous attend notre voiture! c’est impressionnant de voir que maintenant il est plein et que nous n’avons rencontré que peu de monde.
Bien que le parcours de la levada soit très facile, il faut néanmoins rester vigilant où poser ses pieds notamment dans cet escalier qui n’a aucune barrière et qui longe le vide. Surtout après plusieurs kilomètres de randonnée quand le pied est moins sûr…
En fin de parcours, la levada nous offre des couleurs enchanteresses avec le jaune éclatant des ajoncs.
Voilà la fin de la randonnée…Ne faites pas comme nous, au départ du parking ne descendez pas la route goudronnée…quelques mètres plus haut à droite un panneau indique la levada do Alecrim.
Ce jour-là, nous avions prévu de faire une petite randonnée de 7 kilomètres, nous en avons parcouru 15 et avec des dénivelés de fous sur des sentiers peu praticables!!! Mais que c’était beau!
Nous reprenons la route sur le plateau pour rejoindre l’intersection de la ER 110 et de la voie rapide VE4 vers Camara de Lobos afin de rattraper la route qui remonte dans les montagnes. La route s’étale loin devant nous, elle est droite et court sur le dos du plateau aux couleurs jaune et or, à cause des ajoncs qui couvrent tout l’horizon.
Bientôt on voit les premières montagnes. La vue est superbe. Nous sommes sur le toit de Madère…Avec les nuages bientôt qui lèchent les cîmes. Nous vivons un instant magique.D’après la carte les montagnes au loin sont celles qui enserrent le cirque de Curral de Freiras, le cirque que l’on doit rejoindre.
Nous arrivons sur la voie rapide, qui rejoint Camara de Lobos. Aucune route ne permet d’aller directement à Curral das Freiras. Il faut redescendre vers la côte avant de remonter par la ER107. Le paysage change et de nouveau on voit les terrasses de culture dont de très nombreuses sont laissées à l’abandon.
Nous voyons indiqué le Cabo Girao, grandement vanté dans les guides. Nous faisons le crochet. C’est l’occasion de boire un verre et oui on n’a rien pris depuis la randonnée.Après une dizaine de minutes, on se dirige vers le belvédère qui est indiqué au bout d’une esplanade…Il y a beaucoup de personnes qui s’aventurent sur une plate forme en fer, suspendue en l’air. Ce qui permet d’avoir une vue superbe sur Camara de Lobos et pour ceux qui ont le vertige de vivre le grand frisson ! Le sol de la plate forme étant transparente, l’impression de vide est accentuée.
Nous sommes très surpris du monde car il faut dire qu’excepté la randonnée de Sao Laurenço, nous n’avons rencontré que peu de monde sur les sites que nous avons visités. Retour à la civilisation touristique de masse! dont on fait partie évidemment…
Nous devons partir pour rejoindre notre prochain hôtel : Estalagem Eira do Serrado à Curral das Freiras…Pensions-nous!!! C’était moi qui étais au volant et je suis la petite route montagneuse quand face à un tunnel qui indiquait Curral das Freiras, j’entrevois en passant Eira do Serrado…Un doute nous prit mais c’était trop tard, j’étais engagée dans le tunnel. Nelson s’est dépêché d’attraper notre dossier des réservations et effectivement il fallait partir à gauche…Que mierda! Heureusement, nous ne devons pas être les premiers à nous planter car au bout du tunnel il est très aisé de faire demi-tour. Et nous voilà repartis dans l’autre sens. Au moment où l’on se gare, un car de touristes allemands vient d’arriver. On fonce à l’accueil pour ne pas avoir trop à attendre… Je rêve toujours du SPA après la randonnée!
L’employé à l’accueil attrape nos papiers et regarde son ordinateur…Cela dure bien cinq minutes puis il attrape son téléphone. On sent bien que quelque chose ne va pas ! Après une courte conversation, il s’adresse à nous , nous expliquant qu’il ne trouve pas notre réservation. Il nous explique qu’il est très ennuyé car il n’y a plus de chambre disponible…Aïe la tuile.
Sur le coup on est très déçu et j’explique que je suis fatiguée, qu’on se faisait une joie d’aller à la piscine et qu’en plus, nous avions réservé la demi-pension…L’homme passe encore un coup de fil et nous assure qu’une réservation est faite à Funchal dans un hôtel 4 étoiles, que nous pouvons profiter sans réserve des installations SPA et que nous pouvons dîner quand on veut, que le restaurant est à notre disposition. Il se propose de nous garder nos valises. Nous attrapons nos maillots de bain…Il est 17h30, nous partons profiter de la piscine.
Un choc visuel nous attend! Nous retrouvons face à un panorama grandiose qui ne rend rien en photo…
Nous profitons largement des ce moment magique, nous sommes seuls dans le spa, avant que la faim nous décide à partir…. Les employés de l’hôtel sont aux petits soins pour nous. Après un repas très copieux composé d’ une soupe de blé originale et nourrissante et d’excellents travers de porc, nous reprenons la route en direction de Funchal.
Finalement nous sommes assez contents de repartir car l’hôtel est perdu dans la montagne, et nous aurions été coincés à ne rien pouvoir faire car la randonnée jusqu’à Curral das Freiras est assez difficile (voyez le dénivelé!). En fait c’est le cirque dans son entier qui est à voir.
Nous sommes attendus au fours views Bahia…les coïncidences sont incroyables…C’est justement l’hôtel où travaille la personne que l’on a rencontré ce matin qui nous a permis de retrouver le bon chemin à la levada do Alecrim!
Dès que l’on arrive, l’ambiance est tout autre…La cour de l’hôtel est encombré de cars qui déversent leur lot de touristes allemands. Et oui la plupart des touristes que nous avons croisé étaient allemands. Il est vrai que dans les hôtels, il y a de nombreuses photographies des têtes couronnées notamment celle de l’empereur Charles de Habsbourg, qui est mort à Madère le 1er avril 1922 alors qu’il était en exil dans l’île depuis 1921.
À l’accueil, notre nom suffit à nous donner les clefs de la chambre. L’hôtel est une grosse tour moderne. Notre chambre est spacieuse, le bar a été vidé!
Étant donné que nous avons déjà mangé, que nous avons déjà été nous relaxer dans un spa…Que reste-t-il à faire ? On découvre l’hôtel : de longs couloirs, une réception conséquente et des grandes salles annexes. L’hôtel est un vrai labyrinthe et je m’y perdrais pour passer du parking à l’accueil le lendemain!!! Pour l’heure, nous apprenons qu’une chanteuse est prévue le soir même. Ce sera donc cocktail et chanson pour notre soirée.
En remontant dans notre chambre, nous prenons le temps d’admirer les lumières de Funchal…
J 6 Funchal
Petit déjeuner très bruyant dans une salle bondée…l’usine. Je ne suis pas mécontente de quitter cet hôtel.
Direction le téléferico da Madeira pour rejoindre le jardin botanique.
ALORS LÀ : soyez vigilant.
En fait il y a deux parcs à visiter et deux téléphériques:
Le parc Monte Palace qui se situe à l’arrivée du premier téléphérique et le jardin botanique qui est à l’arrivée du deuxième téléphérique. Seulement quand vous achetez votre billet, à moins de savoir ce que vous voulez et donc de parler le portugais ou correctement l’anglais, on vous demande si vous voulez l’aller-retour. Et souvent on répond oui…
Sauf que, et ce fut notre cas, on voulait tester la descente en corbeille depuis la cathédrale…et on n’a pas pu car notre billet retour était en téléphérique. Même chose pour ceux qui veulent redescendre à pied en randonnée.
Le ticket d’entrée du jardin botanique est inclus dans le prix du billet du téléférico mais pas l’entrée au parc Monte Palace.
Ayez donc à l’esprit ces petits détails quand vous grimperez les collines à l’assaut des parcs et jardins…
Bon nous voilà parti pour le jardin botanique.
très vite nous avons le privilège de dominer toute l’agglomération de Funchal mais le téléphérique étant à l’est de la ville, nous survolons des anciens terrains agricoles
Bientôt c’est l’arrivée. Nous nous dirigeons vers le parc Monte Palace prêt à aller le visiter quand deux cars bondés de touristes allemands se garent devant…une horde descend à l’assaut de la billeterie…On abandonne ! et on retourne sur nos pas, prendre le deuxième téléphérique qui se trouve en contre-bas à 300 mètres. La rue est bien pentue et je me dis « il va falloir regrimper ça tout à l’heure !
Après le survol de la vallée profonde, nous arrivons au jardin botanique. Il ne semble pas y avoir trop de monde, il est environ 10h. L’entrée semble s’ouvrir sur un parc modeste mais en réalité il n’en est rien, passé les premiers sentiers, le jardin s’élargit et offre des points de vue magnifique sur Funchal.
Ce parterre fleuri et coloré bien connu du jardin botanique, que l’on trouve dans toutes les brochures, est superbe…et bien sûr comme tout le monde nous profitons qu’il n’y a personne pour le photographier!
Dans l’espace réservé aux agaves, nous tombons sur des spécimens emblématiques de l’île de Madère : Agave attenuata en pleine floraison. que l’on l’appelle également « agave col de cygne »
Je ne résiste pas à la tentation de me coiffer de ce magnifique Agave…
Après avoir sillonné les allées, nous remontons vers le bar qui se trouve à l’entrée du parc. Une petite pause avant de repartir par le téléphérique. Comme redouté à l’aller, le raidillon pour remonter vers la cathédrale est épuisant!
Pendant le temps de notre visite au jardin botanique, la foule de touristes a envahi la place et il nous est difficile de prendre des photos…
Comme je l’ai dit précédemment, nous aurions bien voulu descendre en Carro de cesto, les paniers sur patin qui dévalent les rues du quartier Monte…On ne regardera que leurs départs…
Pour avoir une idée:
Quand nous voulons entrer à l’intérieur de la cathédrale, un groupe très important est en voie de la visiter, aussi nous renonçons à les suivre et nous contentons de l’admirer sur le parvis.
Puis nous reprenons le téléphérique pour redescendre en ville afin de manger un morceau.
Dans le quartier près de l’arrivée du téléphérique, une série de petits restaurants jalonnent le rue. On fait notre choix au restaurant « taberna ruel ». Je reprends une caldeira… Je serai déçue par rapport au plat servi à Jardim do mar. Elle était beaucoup moins goûteuse.
La rua Santa Maria, outre ses restaurants, est connue pour ses portes décorées…
Il est temps de rejoindre l’hôtel Sé pour prendre possession de notre chambre.
C’est un charmant petit hôtel dans le centre historique. Nous sommes obligés d’y aller à pied et de laisser la voiture au parking du téléphérique. Nous ne regrettons pas notre choix : l’accueil est très sympathique, les chambres impeccables et l’hôtel bénéficie d’une très belle terrasse avec une vue à 360° sur la ville.
Après avoir défait nos valises et pris un thé sur la terrasse de l’hôtel, nous repartons voir les rues aux alentours dans le centre historique.
Nous entrons dans le musée de la ville du sucre-« museu do açucar ». Il n’est pas grand mais très intéressant, vous présentant toute l’histoire de madère par le biais de son industrie sucrière.
C’est la fin de l’après-midi, nous avons le temps de rentrer dans la mairie toute proche de l’hôtel, un grand bâtiment au style madérien.
La cour intérieure est magnifique
Une belle journée qui se termine. Le retour à l’hôtel est immédiat, il n’y a que quelques rues qui nous en séparent.
Juste à côté de l’hôtel, il y a un cabinet de massage. Je vais prendre rendez-vous espérant avoir un rendez-vous. Nickel, la personne peut me prendre dès 9 h le lendemain matin. Je vagabonde aussi dans la petite boutique Bazar car les roulettes de ma valises sont cassées et la remplacer m’éviterait de la porter. Dans ce magasin tenu par des chinois, il y a véritablement de tout ! c’est impressionnant. Je reviendrais demain matin. Pour l’heure, j’ai envie de me poser. Retour dans la chambre, bain de pied et thé en terrasse.
J 7 Funchal
Petit déjeuner expédié, je me rends à l’institut de beauté pour me faire cajoler…Et ce sera divin après cette semaine de randonnée et de marche intensive…Au moment où je rentre à l’hôtel, Nelson débouche de chez le barbier…25 € pour la barbe, lui qui pensait s’en tirer pour 5 euros…Belle rigolade.
J’achète des semelles et une valise dans le bazar. Pour notre dernier jour, nous partons voir le marché : mercado dos lavradores. Il y a deux halles dont une avec un étage dont le balcon fait le tour du marché. Une première principalement pour les légumes, les fleurs et les épices et l’autre pour le poisson.
De belles couleurs…Au premier étage se trouve l’attrape touriste car on sait que l’on paiera les fruits emblématiques de Madère beaucoup plus cher que dans une petite boutique de quartier…Mais c’est le jeu madame Denise!!!
En tout cas, on goûte et celui qui ne veut pas acheter n’est pas forcé.
On achète quelqu’uns des fruits notamment l’ananas banane, le pitaya entre autres.
Puis on redescend pour aller admirer la dextérité des poissonniers qui découpe le thon avec une agilité incroyable.
On va boire un verre avant de revenir vers le centre historique pour visiter le musée du vhino mais que se passe-t-il, la rue est barrée on ne peut accéder au muséum, il faut faire un détour…Une armada de voitures noires de grands pontes sont garées à proximité. En fait il y a une cérémonie en l’honneur des « bombeiros »que nous voyons défiler à quelques pas de nous.
Après avoir un peu crapahuté dans les rues pour éviter le barrage, nous accédons au musée vhino. La belle bâtisse madérienne s’impose à nous.
En fait c’est davantage une exposition-vente d’objets de création artisanale au premier étage d’une annexe qui se prolonge par un hangar où sont exposés quelques objets de fabrication vinicole. La visite de fait donc très rapidement.
Nous décidons d’aller déguster du vin de Madère, il est temps, comme il se doit quand on est touriste, pour en ramener une bouteille ! Nous rentrons dans la fameuse cave Pereira d’Olivera, qui se trouve dans le coeur historique de Funchal.
Au moment où nous pénétrons dans la cave, une horde de touristes agitant des petits drapeaux suisses entrent dans la boutique. Nous sommes pris dans le flot et avons du mal à trouver une place…On nous demande si l’on fit partie du groupe. Non.
J’ai cru un instant que l’on ne serait pas servi tant les employés s’empressaient autour de nos touristes helvétiques. Une dame finit par nous poser un verre devant nous, puis un autre et encore un autre, nous montrant les bouteilles associées, sans vraiment nous expliquer….C’est l’usine à dégustation. Enfin, on nous offre un bout de gâteau…pas mauvais. Succès commercial: nous repartirons avec du miel de canis, du gâteau et une bouteille de madère…Nos achats que la douane tentera de nous subtiliser mais j’ai réagi en demandant à mettre le tout dans ma valise et qu’elle parte en soute…
Nous continuons notre visite de Funchal dans les rues animées avant d’aller se balader sur le port.
Il y a beaucoup de monde car un bateau de croisière s’est amarré pour la journée à Funchal.La ville implose!
Au bout de la promenade du port, un grand bâtiment s’offre à nous : c’est le complexe Hôtel-musée de Cristiano Ronaldo, remportant 5 fois le ballon d’or qui sacre le meilleur footballeur du monde. Il est né dans le quartier de San Antonio, un quartier modeste dans les hauteurs de Funchal.
Le droit d’entrée nous paraît excessif et nous passons notre chemin, d’autant que la faim commence à nous titiller l’estomac. Nous poussons plus loin pour nous installer à la terrasse du restaurant « Sete mares » qui propose des salades… Je n’ai pas envie de manger trop, c’est parfait. Malheureusement le temps change, et nous devons abandonner la vue sur la mer pour nous réfugier à l’intérieur.
Le grain passé, le repas terminé, nous revenons sur nos pas pour grimper dans les rues hautes de Funchal, laissant le parc de Santa Catarina à notre gauche.
Nous n’avons pas profité assez de Funchal et de ses trésors car je me suis blessé le pied durant les deux derniers jours et je souffre de trop marcher. Nous regrettons de ne pas avoir pu voir flâner dans le magnifique jardin municipal, avec ses arbres centenaires rafraîchissant l’avenue Arriaga. Ce quartier a de larges rues et présente de très belles demeures ou bâtiments comme la Banco de Portugal ou encore le Madeira Ritz, un prestigieux café avec ses azulejos où nous décidons de prendre un thé.
Alors que je m’assois dans un fauteuil confortable en osier…je sens quelque chose dans mon dos : un appareil photo. Je m’empresse d’aller le déposer à l’intérieur le confiant à l’un des serveurs. C’était à une touriste allemande qui de retour pour le récupérer s’arrête à ma table pour me remercier. Nous partons et à mon tour, j’oublie mon écharpe… M’en apercevant assez vite, je suis allée directement voir le serveur qui l’avait mise de côté!
Le départ demain est assez tôt pour que notre vagabondage se termine. Rentrés à l’hôtel, nous organisons nos bagages et commençons à prévoir le timing de notre matinée pour s’assurer d’attraper notre vol.
En effet, il reste à faire le plein de la voiture de location qui est garée dans le parking à 1/4 d’heure de l’hôtel. L’heure est toujours à bourrer les valises pour que tout rentre, notamment les fruits que nous ramenons!
Une fois cet exercice terminé, nous montons sur la terrasse pour faire notre tai chi…moment divin.
Le soir tombe doucement, nous ressortons nous mettre en quête d’un restaurant pour notre dernier jour dans l’île de Madère. La tiédeur a laissé place à un léger vent frais et nous préférons ne pas être en terrasse. Le restaurant « canthina dos amigos » nous accueille avec son personnel très professionnel. Les plats de poissons sont succulents. Tout à coup , le personnel se précipite dehors, un violent coup de vent a failli emporter tables, chaises et parasols…
Le lendemain matin, nous prévoyons de partir tôt de l’hôtel pour faire le plein d’essence. Heureusement que nous avons prévu large car nous tombons sur une route barrée qui nous emmène dans les petites rues des quartiers hauts….Après 20 minutes de déviation nous retrouvons l’axe sur lequel nous avions repéré une station service…On fonce à l’aéroport, il nous reste encore à rendre la voiture et nous ne sommes pas les seuls ! Par chance un des employés s’est tourné vers nous au moment où on se garait sans retourner au bureau où il y avait une longue file d’attente…le ciel est avec nous. Puis ce sera le contre-temps du passage de la douane où on me fait enlever les chaussures, vider ma valise… j’avais oublié que le liquide doit être en soute ! Il me confisque le tout mais Je leur dit que je vais mettre ma valise en soute…ils acceptent, me font passer par une porte et je me retrouve à la case départ à l’enregistrement…Résultat, nous serons les derniers à monter dans l’avion.
Au revoir Madère, nous reviendrons …
Pour les personnes que les adresses d’hôtel et de restaurants intéressent, j’ai posé mes avis en ligne