Description
Le Prieuré de Salagon à Mane
Salagon, son prieuré, son musée, ses jardins
Situé entre le Luberon et la montagne de Lure, le village de Mane est perché à 500 mètres d’altitude et se fond dans les magnifiques paysages de Provence entre champs et collines verdoyantes. Labellisé « village et cité de caractère », Mane attire de nombreux visiteurs grâce à la richesse de son patrimoine: sa citadelle, seule fortification complète de Hautes Provence, l’hôtel Miravail, un logis du XVIè s, le pont roman et le château de Sauvan.
Outre ces trésors, on peut découvrir à Mane le Prieuré Notre-Dame de Salagon qui se décline en trois visites:
– le prieuré et son église.
– Le musée
– Les jardins remarquables
En effet, ce vaste domaine regroupe plusieurs bâtiments exceptionnels, servi par un projet pédagogique où l’on peut flâner, comprendre les traditions de la région et explorer l’histoire de ce lieu grâce à ses vestiges archéologiques, le tout agrémenté de la visite du prieuré et de son église.
Le Prieuré et son église
On sait que le site fut occupé dès la période du Néolithique du fait de la fertilité des terres grâce aux traces de cabanes que l’on devine encore aujourd’hui. Une ferme gauloise investit les lieux avant d’être reprise par des gallo-romains qui y édifièrent une villa. Puis les premiers chrétiens s’installent dans le bâtiment désaffecté pour en faire une basilique funéraire, prémice d’une église dont les premières pierres de calcaire furent posées au XIè s. Dans un premier temps, elle relève du chapitre de Forcalquier avant de passer sous la dépendance de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-les-Avignon.
L’église telle que l’on peut admirer date du XIIè s. Entre le XIIIè s et le XVIIè s, on adjoindra à ce bâti, le logis prieural, une grange et un mur d’enceinte.
Son style architectural est roman provençal comme l’attestent les différents éléments architecturaux et décoratifs. La façade est percée d’un oculus orné de rosaces gravées dans la pierre; le portail riche de décorations, encadre majestueusement l’entrée de l’église: trois arcs l’enjambent chacun différenciés d’un motif: en zig-zag, torsades et cannelures. Les colonnes sont surmontées chacune d’un chapiteau à motifs végétaux et la voussure finit l’ensemble grâce à une frise sculptée de damiers.
L’intérieur présente un choeur modeste, d’une grande sobriété, flanqué de deux colonnettes cannelées surmontées de chapiteaux à palmettes. Une niche encadre la fenêtre axiale, composée elle aussi de colonnettes et de chapiteaux à feuilles d’acanthe.
Une peinture murale du XVe s, seul élément datant de cette époque, décore la nef principale contraste avec les magnifiques vitraux, contemporains, par leurs couleurs chatoyantes et vives. C’est une série de 6 vitraux, réalisée par l’artiste, d’Aurélie Nemours, installés depuis 1998.
Le logis prieural
Datant du XVè s, il a été construit à l’emplacement de l’ancien logis des moines. Il est composé d’un vaste logis, dont on peut admirer la salle romane, témoin de l’époque médiévale, qui a été restaurée de manière exceptionnelle.
Une belle façade agrémentée de fenêtres à meneaux décore le mur extérieur mise en valeur par une cour caladée. Au XIXe siècle, le logis est agrandi avec l’adjonction d’un autre bâtiment adjacent à la façade nord.
Le Musée de Salagon
Les expositions couvrent 2 000 ans dd l’histoire du prieuré de Salagon. Entre maquettes et objets, entre pierres sculptées et éléments de décors le temps déroule son ruban, vous entraînant dans le quotidien des moines et vous montrer comment le site a été occupé et utilisé, comment il a été transformé au cours des siècles. Ce sont les fouilles archéologiques réalisées dans les années 1960 qui ont permis de reconstituer l’épopée chronologique du Prieuré de Salagon.
La forge de Lourmarin
Incorporé au musée, une forge utilisée par le dernier artisan d’une longue lignée de forgerons est présentée aux visiteurs. La muséographie reprend l’évocation de la forge telle qu’elle était au XIXè s. On peut y voir la hotte, le soufflet, les enclumes et la desserte appelée « servante »; et au fond du foyer, la « noix » qui règle le débit de l’air.
De très nombreux objets relatifs au métier de forgeron -qui se trouvait être également serrurier, ferronnier, maréchal-ferrant voire vétérinaire!- sont exposés. En sortant, on peut admirer l’enseigne représentant le collier de Saint-Eloi, symbole du maréchal-ferrant, accroché sur la façade dont peut voir aussi une pierre gravée avec les outils emblématiques de l’artisan: un maillet, des pinces et un soufflet. Cette pierre a été retrouvée sur un des piliers de la cour du Prieuré.
Intégré au musée, il y a dans l’abside de l’église un espace archéologique permettant de voir les traces des premiers habitats datant du Ier siècle (Fonds de cabanes, des foyers, des trous de poteaux) et de qui reste de la construction romaine: une canalisation et un bassin d’eau, et des murs de la villa.
Dans la cour, où initialement s’élevait un bâtiment, sont exposées les tombes de la basilique funéraire.
Enfin, vous pourrez découvrir de très nombreux objets et outils d’autrefois, parfois insolites, reflétant la vie rurale provençale. Ce qui caractérise ces objets du quotidien c’est qu’ils étaient souvent réutilisés pour d’autres usages que celui prévu initialement. Un pied de nez pertinent à notre société dite de consommation d’aujourd’hui!
Les jardins de Salagon
Les jardins ethnobotaniques – qui montrent le relation qu’entretiennent les hommes avec les plantes- ont été réalisés suivant l’occupation agricole historique du site. Outre de montrer comment les hommes s’approprient leur environnement végétal, ils sont une création esthétique, un conservatoire et un lieu pédagogique.
Le jardin des simples
C’est le jardin des plantes modestes mais utiles aux habitants des villages. La flore des chemins qu’on emprunte chaque jour, les plantes des jardins domestiques avec leur légumes nourriciers, celles des champs, des friches, des promenades que l’on ramasse selon les vieilles coutumes parce qu’elles soignent, elles améliorent la soupe…
Le jardin médiéval
Trois espaces constitués pour montrer l’histoire des plantes en Occident avant les grandes découvertes: Le potager dont les légumes complètent l’alimentation à base de céréales; les carrés médicinaux qui rassemble les plantes de la pharmacopée médiévale; le jardin floral composé des fleurs destinées aux autels des églises et celles utiles à l’artisanat; et le jardin caché agrémenté qu’ouvre sa fontaine, lieu qui accueille les grandes vénéneuses, ces plantes qui flirtent avec la magie.
Ces jardins s’inspirent de documents d’époques et d’enluminures médiévales..
Le jardin des Temps modernes
Ce parcours au travers de la flore mondiale aide à comprendre le rôle joué dans l’économie par les plantes au moment de l’évolution où l’homme peu à peu abandonne la cueillette pour passer à l’agriculture. Il permet de cerner comment les végétaux ont participé aux progrès sociétaux notamment grâce au couple céréales civilisations.
Chaque espace traite de l’osmose entre végétaux et territoire, chacun prenant par à l’évolution d’une civilisation.
Le blé, a vigne, l’olivier… pour le Bassin méditerranéen d’abord puis l’Europe.
Le papyrus, Les graines de sorghos et de mils…, pour l’Afrique subsaharienne.
Le riz, les agrumes, les épices…pour le continent asiatique.
Le maïs, les courges, le haricot…pour les Amériques.
Le jardin de senteurs
Comme son nom l’indique, ce jardin est une évocation liée à l’odorat. Des multiples plantes et fleurs développent des arômes quelquefois surprenants: c’est ainsi que certaines sentent, aussi curieux soit-il le poisson, le pop corn, les bonbons, la poubelle, le pneu, l’eau de javel…
Ce parcours, grâce à des pictogrammes, indique quelle partie de la plante il faut humer : résine, racine, fleur, fruit, sève, feuille, bois. Une belle balade au coeur de nos sens sur fond de l’exploration du vocabulaire des senteurs.
Encore d’autres jardins
Le champ de céréales traditionnelles : un conservatoire de blés anciens, seigles, épeautres et plantes sauvages des moissons qui ne sont malheureusement plus beaucoup produites pour une grande partie des cultures d’aujourd’hui.
Le salicetum, (du latin salix qui veut dire saule) : Cette collection de saules montre l’usage traditionnel de l’osier. Plante qui pousse au bord des fleuves de Provence
La vigne de Salagon qui rassemble des cépages anciens de Provence.
Les arbres fruitiers : mûriers, pommiers, poiriers, cognassiers étaient nombreux dans les vergers aux abords des villages provençaux.
Le jardin de la noria : un jardin agrémenté d’un gazon fleuri que côtoient des massifs de fleurs, des tonnelles ornées de plantes grimpantes particulièrement odorante: jasmins, rosier, chèvrefeuille…
Le jardin au village : avec les plantes réduites en condiments, utilisées dans la cuisine où l’on dresse la table décorée de fleurs du jardin… et le champ de plantes aromatiques et fleurs de plein champ.
Contact
- AddressLe prieuré - 04300 Mane
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- Website
- CategoryEdifices Religieux, Musées, Parcs et Jardins
- LocationDigne les bains et alentours
Location
Contact
- By valerieJean Biographe
- Email: nelson.terra@orange.fr
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Camping Les chênes verts
A l’intersection du CD 27 et de la D,
84240 Cabrières-d’Aigues
07 67 86 28 20