Description
L’enclos paroissial de Pleyben dans le Finistère
L’enclos paroissial de Pleyben
Un enclos typique est constitué de 5 éléments indissociable : l’église, le calvaire, l’ossuaire, la porte monumentale et le mur d’enceinte qui clos le tout et qui a donné son nom à l’enclos paroissial.
L’histoire de Pleyben liée à l’enclos paroissial
C’est à partir du privilège accordé par Henri II en 1548 d’organiser 4 foires annuelles provinciales et une mensuelle locale que Pleyben va entamer un développement économique conséquent lui permettant d’ériger un édifice religieux prestigieux. La Bretagne vit son âge d’or. À Pleyben, les habitants sont riches et pieux et le montrent en érigeant ce superbe ensemble religieux.
Tanneurs et fabricants de toiles de lin ont accumulé des fortunes entre le XVI et le XVIIe siècle leur permettant, dans ce pays très croyant, d’édifier ces trésors de granit et de kersantite provoquant l’émerveillement de tous.
En ce qui concerne celui de Pleyben, c’est sans conteste un des plus beaux et surtout des plus complets de Bretagne. Sa construction date des XVI et XVIIe siècle.
L’église Saint Germain
Elle fut construite sur l’emplacement d’un ancien sanctuaire, entre 1530 et 1690 comme l’atteste de nombreuses dates inscrites à différents endroits. C’est édifice remarquable tant par sa superficie que par son architecture, est un curieux mélange de gothique cornouaillais et de style renaissance. L’église est surmontée de deux clochers dont une tour Renaissance couronnée d’un dôme à lanternons qui culmine à 47,5 m. La tour subit des avanies dont son effondrement partiel lié à la foudre à la fin du XVIIe s.
Sur la façade sud, après avoir admiré le porche encadré par deux colonnes à chapiteaux corinthiens, on peut voir posées sur l’entablement, les statues de la Vierge et de l’ange Gabriel agenouillées de chaque côté, pour L’Annonciation. Et sur une niche, encore au-dessus, la statue de Saint Germain.
Le grand porche.
Pour bien comprendre la fonction de ce porche il faut savoir que le chœur de l’église est le territoire des ecclésiastiques tandis que la nef, le porche et la tour sont de la responsabilité du conseil des paroissiens. C’est pourquoi le porche est agrémenté d’un petit banc de pierre sur les murs latéraux où le conseil se tenait pour ses réunions.
Par cette entrée monumentale, on découvre les douze apôtres alignés à gauche et à droite avec dans les mains chacun un reliquaire et souvent avec l’objet de leur supplice : Saint-Pierre, la clé du paradis, Saint Paul l’épée, Saint André la croix en X, Saint Jacques la coquille, Saint Jean le calice, Saint Thomas l’équerre, Saint Jacques le bâton, Saint Philippe la croix grecque, Saint Barthelemy un couteau, Saint Mathieu l’évangile, Saint Simon une scie, saint Jude un hachoir et Saint Mathias une hachette. Au-dessus de la porte d’entrée de l’église, la statue de Germain Saint patron de l’église.
À l’intérieur, La nef est surmontée d’une voûte lambrissée prenant appui sur de belles sablières polychromes. Elles présentent des scènes très vivantes issues de la vie quotidienne, de la Bible ou même de la mythologie païenne. 116 clés de voûte, des sculptures décorées en bois agrémentent la poutre de faîtage.
Le vitrail central décrit la Passion du Christ quand les vitraux latéraux représentent l’arbre de Jessé et Jésus et les apôtres. Ils datent de la fin du XVIe s.
Dans l’église, il y a de très nombreuses statues, deux retables très ouvragés et un orgue réalisé par le célèbre Thomas Dallam. Sa dernière restauration, confiée à M.Londe et Mme Reveillac date de 1994 et les travaux ont duré deux années.
Une très belle vitrine vous offre un regard sur des objets sacrés magnifiques.
La sacristie
Placée au chevet de l’église, elle a été construite en 1719 sur un plan quadrilobé. C’est à dire, une tour centrale coiffée d’une coupole et d’un lanternon ceint de quatre petites tours elles- mêmes surplombées de coupoles.
Le calvaire
Le calvaire édifié en 1555 et déplacé en 1738 fait partie des trois calvaires importants du Finistère avec ND de Tronoën et celui de Guimiliau. Bâti en forme de tétrapyle (4 entrées), Il a des allures d’arc de triomphe où l’on peut admirer une trentaine de scènes de la vie du Christ, sculptées dans la pierre de Kersanton et étagées sur deux niveaux. Il a fallu trois campagnes de travaux pour qu’il prenne sa forme définitive en 1743. Le socle est bâti en pierre de granite, surmonté de deux frises de bas-relief sur deux niveaux qui courent sur les quatre faces. Celles-ci avec 28 groupes de personnages présentent la Passion du Christ. Il est à noter l’anachronisme des vêtements des personnages habillés à la mode d’Henri III et Henri IV alors que la construction date du XVIIe s, à l’aube du règne du Roi Soleil. Aujourd’hui, la pierre du calvaire a retrouvé sa couleur naturelle mais il fut savoir qu’au moment de son édification, la majorité des calvaires de Bretagne étaient peints.
Pour la lecture de la frise, il faut débuter à l’angle sud-ouest par la frise intérieure et aller dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. On commence donc par la scène de l’Annonciation où l’Archange Gabriel est porteur d’une banderole. La lecture se termine par le côté ouest.
Les quatre faces du calvaire de Pleyben
Le calvaire a bénéficié d’une restauration complète en 2014.
Pour le détail des scènes du calvaire réalisées par l’abbé ABGRALL
L’ossuaire
Cette bâtisse du XVI e s (1560), s’apparente à une maison. Elle revêt le style architectural de gothique flamboyant avec de très belles baies jumelles.
Aujourd’hui c’est un musée qui renferme une très belle statue de la vierge et l’enfant du XVIe s ayant la particularité d’être en position d’allaitement, le sein dénudé, ce qui reste assez exceptionnel.
Ce bâtiment a également servi de bureau de poste en 1850 et d’école en 1838.
Il faut remonter bien en avant pour son usage d’ossuaires. En effet, il était nécessaire d’entasser les os des morts dans cette chapelle des morts pour faire de la place dans les cimetières. À l’origine d’ailleurs, les ossements étaient entassés dans des réduits accolés aux églises. Puis l’ossuaire, se développa pour devenir un bâtiment à part entière de l’enclos paroissial devenant un lieu de recueillement et de prières. Celui de Pleyben étant le premier et par conséquent le plus ancien.
La porte triomphale
Elle date de 1725 et c’est la porte symboliquement qui sépare le monde des vivants de celui des morts : « Pors a maro ». Un arc monumental plein cintre agrémentée d’une niche sur chaque face qui abrite des statues, surmonté d’une croix de pierre.
Contact
- AddressEnclos paroissial-29190- PLEYBEN
- Phone
- E-mail
- Website
- CategoryEdifices Religieux
- LocationFinistère
Location
Contact
- By valerieJean Biographe
- Email: nelson.terra@orange.fr
Ratings
Camping de la Baie de Térénez
29252 – Plouézoc’h | Bretagne Finistère
+33 (0)2 98 67 26 80
contact@campingbaiedeterenez.com
Camping Nord Finistère