Description
Concarneau, la ville close du Finistère
Parfaitement conservée, la ville close de Concarneau est un joyau du patrimoine qui a su traverser les siècles dans son intégrité architecturale qui est devenue une destination touristique incontournable.
Si aucune trace d’occupation humaine dans la Préhistoire ne fait mention pour l’île, de nombreux mégalithiques présents dans la baie montrent la présence de civilisation pendant la période néolithique.
Les sources diffèrent quant aux fondateurs de la ville, mais il est certain qu’elle s’est construite à partir de l’île de Conq, qui présentait une motte castrale défendue par des murs à partir d’un prieuré. On a retrouvé près de la tour du fer à cheval les vestiges de cette enceinte médiévale.
Le développement de la ville s’accélère au Moyen- âge et une église est reconstruite à la place de l’ancienne chapelle et Conc devient un fief ducal. Des murs d’enceinte sont reconstruits au XIIIe siècle ainsi qu’un donjon.
À cette époque, l’îlot de Conq est placé comme quatrième place forte de Bretagne pour défendre l’entrée du royaume de France contre les Anglais qui occupèrent la place au moment de la succession de la Bretagne pendant une trentaine d’années.
Reprise grâce à Du Guesclin, la ville close est renforcée et on reconstruit les murailles. Puis de nouveau, les Bretons, appelés par la Duchesse Anne de Bretagne, passent dans le camp anglais .
Les guerres de religion, comme partout, semèrent le trouble jusqu’à l’édit de Nantes.
La ville close devient une forteresse bardée de systèmes de défense pour protéger le port notamment grâce aux aménagements de Vauban.
A l’époque, seule la ville close est correctement aménagée, tandis que les alentours ne possèdent aucun quai et ne présentent que des rives envasées.
Concarneau, port de pêche
Concarneau et ses alentours compte depuis longtemps une grande population de pêcheurs mais c’est au XIXe siècle que l’essor de la pêche est déterminant pour l’évolution de la ville.
À l’époque de la Révolution française, une flottille de pêche alimente l’arrière-pays mais le commerce est stoppé avec le blocus des guerres de l’Empire. Il reprend avec la révolution industrielle qui modifiera profondément la toponymie de la ville. Les quais sortent de terre et s’agrémentent de maisons bourgeoises tandis que la ville close devient un quartier populaire habité par les pêcheurs.
À partir de 1851, les conserveries remplacent les anciennes presses à sardines et se spécialisent, ne retenant que le thon et la sardine pour leur production. C’est grâce à ce commerce fructueux que Concarneau s’enrichit. Plus d’un quart de la population travaille alors dans ces usines. En 1859 est construite la station marine qui est la plus ancienne du monde.
Plus tard, en 1905, Concarneau subit la désertification des bancs de sardines à cause de deux années successives de fortes tempêtes, éloignant les bancs des côtes. Concarneau tombe brutalement dans la misère. On dénombre sur les côtes bretonnes et vendéennes 20000 ouvrières et 40000 pêcheurs au chômage. Un élan de solidarité nationale permettra à la population de survivre.
Concarneau, à la mode des bains
Dès la fin du XIXe siècle, Concarneau est recensé comme « établissement de bains de mer« .
À cette époque, peu de monde s’aventure encore dans les vagues.
Le front de mer, fait de landes et de prés, est investi par des financiers qui lotissent les terrains avant de les revendre à la bourgeoisie principalement parisienne, qui construit de belles villas cossues et originales.
Concarneau devient une station renommée et attire de nombreux peintres, inspirés par le folklore des costumes et les couleurs chatoyantes des bateaux de pêche, sans compter le charme de la lumière bretonne. Un groupe de ces peintres défendra d’ailleurs les remparts de la ville close promise à la destruction qui seront plus tard classés aux monuments historiques. C’est à cette époque que se déploie dans la ville une multitude d’hôtels prestigieux. On peut lire à l’époque:
« L’originalité de Concarneau est d’être le foyer pictural le plus international, le plus anglo-saxon, de Bretagne. L’accueil y est plus que sympathique, il est organisé. »
Et Concarneau devient un passage obligé pour les peintres américains de l’époque.
Le quai russe tient son nom du naufrage d’un trois-mâts russe sur l’archipel des Glénans, qui transportait du ciment dans des barils. Devenus irrécupérables, la municipalité les récupéra pour en faire un rempart contre les impondérables débordements maritimes et l’érosion marine.
À partir de 1925, l’arrière-port est aménagé pour accueillir une nouvelle criée et les nouveaux thoniers devenus plus imposants. Concarneau se développe encore.
Concarneau pendant le deuxième guerre mondiale
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Concarneau est investie par l’armée allemande et la kommandantur occupe une villa du Boulevard Bougainville. La résistance s’organise et les marins y participent activement par le transbordement des hommes à bord des sous-marins alliés ou sauvant occasionnellement des aviateurs anglais abîmés en mer. En août 44, les soldats allemands organisent la défense de la ville contre les soldats alliés qui avancent. Dépassée sur tous les fronts, l’armée allemande décide de faire sauter le port. Il sera sauvé grâce aux résistants qui passent à l’offensive afin de sauver leur ville des tirs des quinze chars américains. Ils devront se retirer sans être victorieux mais le lendemain, les garnisons allemandes restantes se rendent : le pire est évité.
Dans les années d’après-guerre, Concarneau connaît une très grande prospérité portuaire notamment dans la construction et la réparation navale. Avec les crises successives secouant la pêche, le tourisme devient petit à petit une part importante de la manne financière de la ville, notamment avec la transformation du port de pêche en port de plaisance, qui est le départ vers les îles de l’Archipel des Glénans. Mais Concarneau reste un grand port de pêche même si son activité est en récession.
Concarneau touristique
La ville close, propose de très nombreux monuments à visiter: les remparts en granit et leurs tours, le Beffroi, la maison du gouverneur du XVIIIe siècle, l’ancienne chapelle de l’hôpital de la Trinité celle du Rosaire du XVe siècle et celle de Notre-Dame-du-bon-Secours datant du XVIe siècle, la place Saint-Guénolé, les différentes portes de la ville, les maisons caractéristiques de la rue Vauban.
La ville close est devenue un site touristique majeur et beaucoup de boutiques ponctuent votre visite tout au long des ruelles historiques. Ne manquez pas la boutique « La maison du KOUIGN AMANN » qui se trouve sur la place St Guenolé avec son pâtissier Dédé qui vous réserve un accueil sympathique et chaleureux.
Après avoir fait le tour de la ville close, vous pourrez également vous intéresser au Musée de la Pêche avec ses collections de bateaux et ses magnifiques maquettes et au Marinarium, vitrine du laboratoire de biologie marine permettant de comprendre et mesurer l’importance des océans notamment avec 10 aquariums qui abritent de nombreux spécimens de la faune aquatique de la région.
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