Puy Lévêque

Description

Le village de Puy Lévêque près de Cahors

Puy Lévêque: un sommet stratégique

Puy Lévêque tient son nom du mot « podium » signifiant colline, légué par les romains qui avaient construit une voie entre Cahors et Bordeaux dont les vestiges ont aujourd’hui disparu. En effet, le nom en occitan Pèg l’Avesque est formé de Puy, le mot peg ou pech issu du latin podium et l’Évêque qui indique la suzeraineté du Comte-Évêque de Cahors sur la ville : Guillaume de Cardaillac.

tourisme Lot

Histoire de Puy-Lévêque

Le village de Puy Lévêque se rend célèbre au temps de la croisade contre les albigeois. Selon l’évêque de Cahors, Guillaume de Cardaillac, s’insurge que le seigneur de Luzech s’allie au comte de Toulouse, leader des hérétiques cathares. Il annexe alors Puy Levêque qui reste rattaché à l’évêché de Cahors de 1228 jusqu’à la Révolution.
Malgré tout, le village, comme tous ceux du Quercy qui se trouvaient entre anglais et français au moment de la guerre de 100 ans, n’échappa pas à la ruine et aux pillages des deux armées.

Un court répit amena Puy Lévêque à se développer avant que de nouveau les guerres de religion viennent troubler sa tranquillité notamment en 1580 avec le siège de Henri de Navarre qui fut repoussé.

Les déboires de Puy Lévêque s’expliquent par la position stratégique majeur du village. D’une part la ville permettait de surveiller l’ensemble de la vallée et d’autre part, elle bordait la rivière du Lot, seule voie navigable possible pour le transport des minerais de Decazeville et Aubin.
Le château épiscopal changea de fonction au gré des périodes: couvent, garnison, prison et école… Les maisons du village se serraient autour de lui créant un réseau de ruelles étroites et d’impasses.

Segala75, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

Puy Lévêque développement, déclin, renaissance

Jusqu’au XIXe siècle, un commerce florissant avec le Lot

Grâce à la rivière du Lot, le village se développa fortement tant que la rivière avec les gabares, assurait la majorité des transports de marchandises dans la région.

Jusqu’au XIXe siècle, le bourg a gardé son aspect ressérré autour de l’église. Puis, à partir de 1839, un pont suspendu fut réalisé pour relier le village aux grands axes. Dans le même temps, afin d’améliorer la circulation, de nombreux grands travaux furent effectués au sein du village, avec le percement de plusieurs rues. Pour favoriser l’accostage des gabares, dont le trafic étaient très important sur le Lot, on aménagea le port de la Cale. Celui-ci tomba en désuétude au moment de la construction du chemin de fer en 1869.

Un village difficile d’accès

Bien que constituant un carrefour, Puy-l’Évêque, paradoxalement était très mal relié dans toutes les directions. Avec le déclin des mines de charbon de l’Aveyron, deux des ponts construits lors des belles années d’expansion seront détruits et le pont suspendu sera remplacé par un pont à piliers.

Une cité médiévale touristique

Aujourd’hui avec le regain du tourisme et les nouveaux pèlerins à la recherche de belles pierres, Puy Lévêque a retrouvé son prestige.
Cette cité médiévale dominant le Lot, s’étage du donjon du XIIe siècle jusqu’à l’ancien port dit « La Cale », vestige de son commerce florissant jusqu’au XIXe siècle et présente un parcours avec de nombreux monuments classés dont des demeures des XIVe et XVe siècles, d’anciennes maisons de chevaliers et les vestiges du palais épiscopal.

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Vous admirerez également l’Eglise du XIVe et son beau Calvaire dans le cimetière, un moulin du XVIIIe transformé en usine électrique et la chapelle des Pénitents Bleus du XVe.

A noter que l’église Saint Sauveur est pourvu d’un des plus complets carillons de la région. En effet, elle possède 15 cloches proposant une trentaine de mélodies que vous pouvez entendre avant et après la messe dominicale.Autre particularité, elle est sise en dehors du quartier historique.La balade au travers des jardins suspendus mène de la place de la Truffière à la cale, ancien port où accostaient les gabares.