Les fortifications de l’Ubaye

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Description

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Les fortifications de la vallée de l’Ubaye dans les Alpes de Hautes-Provence

 

Carrefour entre le Piémont, la Savoie et la Provence, la vallée de l’Ubaye fut sous haute surveillance pendant des siècles et de Vauban à Haxo, jusqu’aux ingénieurs du XXè s, des hommes ont mis en oeuvre un patrimoine militaire colossal toujours présent.
L’histoire militaire de la vallée eut un impact important : électrification, création de voies de communication, télégraphie optique, modernisation qui changea la vie des habitants.

 

La vallée de l’Ubaye, une histoire militaire

 

Cette vallée aux caractéristiques spécifiques est une enclave cernée de trois chaîne de montagne: au nord, celle de Parpaillon, au sud-sud-est par la crête Enchastraye-Restefond-Pelat et à l’est par la chaîne des Alpes.

Malgré ces accès difficiles, cette vallée, bloquée par la neige six mois durant et qui subissait régulièrement les assaux dévastateurs des crues torrentielles, est une zone de passage entre le Piémont et le Val de Durance depuis toujours. C’est pourquoi nombre de stratèges, responsables de la défense territoriale du royaume de France, puis de la Nation française ont investi cette vallée et ont, au fil du temps, constitué un patrimoine militaire impressionnant.

  • Fort de Tournoux et la batterie des Caurres
  • Saint-Ours Haut
  • Roche la Croix
  • Fort de Cuguret

La vallée de l’Ubaye après avoir été longtemps terre appartenant au comté de Provence choisit en 1388 de rallier la Savoie, alors hors du royaume de France. La Savoie est alors une enclave sans grande ambition politique. À partir de 1349, le royaume de France s’étend peu à peu- Dauphiné- Provence et autres territoires situés sur les flancs orientaux des Alpes.

C’est dans cet expansionnisme qu’il faut analyser l’histoire militaire de la région.

 

Les fondations des défenses françaises en Ubaye- du XVIe siècle à 1815

Déjà dans l’Antiquité, les romains avaient établi un camp fortifié sur le plateau du village de Tournoux pour faire barrage aux éventuelles invasions. Puis au Moyen-âge, les saxons tentent une percée sur le plateau de Gleysolles avant d’être repoussés par les armées franques.

Mais aucun bâti défensif n’a survécu de ces périodes.

La route de l’Ubaye sera ouverte par l’armée de François 1er ralliant Marignan en 1515 comme chacun l’a appris en primaire!

Puis durant les guerres de religion, en 1591, une expédition fut tentée par les troupes armées de Lesdiguières qui se heurtèrent à de fortes difficultés pour franchir le tourniquet du Lauzet…

Cent ans se passent, laissant en paix la vallée avant que les velléités de guerre reprennent.

À l’origine, la guerre dite de la ligue d’Augsbourg, qui sépare les deux grandes coalitions occidentales: d’une côté la France alliée de l’empire Ottoman et des jacobites irlandais et écossais; De l’autre, la ligue d’Ausbourg réunissant Guillaume II chef des Provinces unies (pays bas), roi d’Angleterre D’Irlande et d’Ecosse, Léopold 1er empereur germanique, Charles II, roi d’Espagne et Victor-Amédée de Savoie.

Cette guerre, dite de 9 ans débouchera sur une crise qui envenima les relations entre la Maison de Savoie et Louis XIV.

En 1690, Catinat de la Fauconnerie, militaire de l’armée de Louis XIV, commande un corps d’armée en territoire du Piémont, terre protestante. S’ouvre des guérillas incessantes entre l’armée et les habitants.

Pour répondre aux exigences de sécurité, l’ingénieur Hue de Langrune dote la ville de Briançon d’une enceinte. Cela exaspéra la maison de Savoie qui profitant de la vulnérabilité du royaume de France devant faire face à de multiples conflits frontaliers, décida de se ranger du côté des ennemis de Louis XIV.

Avec une troupe de 45.000 hommes, le duc de Savoie franchit les cols de Larche le 26 juillet 1692, puis celui de Vars, et s’empara d’Embruns, place mal défendue. Mais Catinat affaibli, resta en position tandis que ses adversaires voyant les froidures arriver à grands-pas, repassèrent le col de Larche, laissant le terrain libre…

Cette cruelle défaite mit en évidence de l’inorganisation et la faiblesse des places françaises.C’est donc sous le règne de Louis XIV, en 1693, que les fortifications vont être pensées comme un plan défensif majeur sous la responsabilité de Vauban sur les conseils du commandant Catinat. Vauban, se présenta immédiatement sur les lieux afin d’observer le terrain et de concevoir très vite un plan de renforcement concernant la majorité des villes de la vallée. Il conçut également le projet d’une ville neuve à Mont Dauphin, tout cela en étroite collaboration avec Catinat. Malgré des finances désastreuses, Les travaux commencèrent dès la fin de l’année 1693 sous la houlette de l’ingénieur Creuzet de Richerand.

Un premier camp est installé près de Tournoux afin de protéger le chantier de Mont-Dauphin et d’occuper le terrain à un endroit aisé à tenir puis suivent plusieurs demandes de travaux. Malgré l’insuffisance des finances, la presque totalité des travaux étant déjà engagée, le roi ne pourra se soustraire au plan:

– Construction d’une caserne au Castellet, avec citerne, boulangerie et magasin à poudre.

– Edification d’une redoute à mâchicoulis et d’un corps de garde sur la montagne au Pas de la Reyssole,

– Edification d’une redoute à Tournoux et d’un corps de garde crénelé au-dessus de Tournoux faisant face à Combe de Meyronnes

– Edification d’une redoute à mâchicoulis avec des logements au Châtelard.

– Edification de redoute sur la montagne de « Giausier » avec une citerne

– Edifications de deux redoutes à machicoulis sur le rocher de Méolans et sur la montagne de Maline

– Adapter la tour de l’église de Larche à la défense avec la création de créneaux, fossé et palissades.

– Prévoir des fortifications passagères à Saint-Paul, Jausier et Barcelonnette.

Après les travaux réalisés, la paix reviendra dans la vallée, désormais mieux défendue mais cela ne dura que peu de temps car les hostilités reprirent dès 1701 à cause de la succession espagnole.

Au début, les opérations militaires se déroulent sur le sol piémontais avant la défaire de Turin qui de nouveau contraint les troupes françaises à défendre la vallée. Pendant ce temps, les travaux de renforcement se poursuivent.

Après de nombreuses batailles, les français, grâce au Maréchal Berwick qui a stationné ses hommes dans plusieurs vallées, réussirent à reprendre le terrain et l’armée adverse repasse le col de Larche le 14/08/1710. Le traité de paix d’Utrecht laisse la vallée de l’Ubaye à la France et redéfinit des nouvelles frontières. Ainsi certains points deviennent obsolètes tandis que d’autres devenus des points stratégiques incontournables doivent être réorganisés.

La ruine des finances du Royaume après d’interminables années de guerre ne permit pas la refondation d’une organisation défensive hormis la construction de la Bastille de Grenoble et la reconstruction de Fort l’Ecluse.

Il faut attendre la monarchie de Juillet pour que de nouveau un plan ambitieux voie le jour.

XIXème siècle, Redéploiement défensif des alpes de Hautes-Provence

Après la construction du Fort de Salettes en 1854 et d’une batterie au Randouillet, le général Haxo, Inspecteur général du Génie, décide de la construction du fort de Tournoux, perché à 2 km du camp de Tournoux pour fermer la trouée de l’Ubaye.

Les travaux débutent en 1843 et se terminèrent 27 ans après! En 1870, donc, on pense le verrou de l’entrée en France cadenassé…Mais comme à fort Boyard ou au fort de Lyons, les progrès techniques notamment de l’artillerie n’ont pas attendu que les ouvrages soient terminés pour avancer et ils sont obsolètes au moment de leur achèvement.

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Fort de Tournoux Photos: community.dur.ac.uk

Le patrimoine militaire de l’Ubaye de 1870 à 1914

Après la guerre de 1870, force est de constater que la défense des frontières est mal assurée: À l’est, l’annexion de l’Alsace-Lorraine a changé les lignes et plus aucune défense ne peut assurer l’arrêt de troupes allemandes sur la capitale.

Les forts sont obsolètes et ne peuvent résister aux nouvelles machines d’artillerie rayée et il est indispensable de réorganiser les constructions des places fortes selon ces nouveaux critères.

Politiquement, les lignes ont aussi bougé et l’Italie forme, avec l’unité de la maison de Savoie, une puissance susceptible de s’allier à la Prusse qui reste l’ennemi juré. Un comité de défense est créé à partir de 1872 pour réorganiser les défenses françaises.

La priorité est donnée aux frontières de l’est mais celles communes à l’Italie ne sont pas négligées.

Après de nombreuses discussions, le Fort de Saint-Vincent est amélioré avec l’adjonction de batteries extérieures.

Puis en 1879, la construction de deux lignes de batteries au clos des Caurres, au-dessus de la forteresse de Tournoux, est entamée. Elles sont prévues pour couvrir la trouée de Meyronnes et le plateau de Saint-ours.

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Batterie des caurres Photos : http://dossiersinventaire.regionpaca.fr

Elles sont reliées au fort par une galerie et un magasin à poudre sous roc. Entre 1881 et 1884, on construit les batteries de Mallemort et de Cuguret et à 2085 m d’altitude, la batterie de Vallon Claus propres à défendre la route du col de Vars et la vallée de Maurin, ainsi que la redoute de Roche la Croix qui protège la vallée de l’Ubayette, le vallon de Riou Pinet et le col du Vallonet.

Batterie Cuguret

Batterie Cuguret http://dossiersinventaire.regionpaca.fr

 

Tous ces travaux s’accompagnent de création de voies d’accès, rendue difficile par la topographie du terrain accidenté.

Le climat politique étant toujours délétère entre l’Allemagne, l’Italie et la France d’une part et les avancées techniques des armes d’autre part poussent l’État major français à poursuivre le renforcement des défenses stratégiques des Alpes.

Ainsi une course aux infrastructures en hauteur, capable d’accueillir de petites unités pendant toute l’année, va s’amplifier ainsi qu’un renforcement des ouvrages existants avec l’apparition de tout le matériel technologique de communication du début du siècle- électrique, optiques entre autres.

  • Mise en hauteur de Vallon Claus, roche la Croix et Cuguret avec renforcements des enceintes
  • Construction de la batterie de Viraysse à 2760 m d’altitude et des baraquements maçonnés défensifs composés de chalets pour une centaine d’hommes, des écuries, des magasins et tout l’aménagement pour une grande autonomie.
  • Construction d’une enceinte à fossés pour la batterie des Caurres et création d’une caserne reliée à la vallée par un téléphérique.
  • Construction des « baraquements de l’Ubaye ».
  • Implantation de la caserne de Breissand (celle du corps des chasseurs alpins) à Jausiers qui deviendra un hôpital militaire
  • Le fortin de Serres (surveillance de l’ensemble défensif de Caurres-Tournoux).
  • De nombreux postes, sortes de petites tours, construites au dessus des batteries.
    Barraquements viraysse

    Baraquements de viraysse Photos: http://dossiersinventaire.regionpaca.fr

 

Après vingt années de travaux, la vallée de l’Ubaye principalement autour de Tournoux, représente un barrage suffisant pour défendre une incursion d’artillerie de montagne. Mais conscient qu’il existe d’autres voies pour rejoindre l’Ubaye, notamment par Jausiers, l’État major va désormais déployer ses efforts de réorganisation en améliorant la voie d’accès de Jausiers au col de Restefond puis du col des Granges vers la crête des Fourches en direction de Nice.

Ainsi, le XIVe corps d’armée pouvait désormais prendre position sur le Mont des fourches (blockaus des Fourches) où fut installé un casernement pour 200 hommes, soutenus par le fortin de la Pelousette (2757m d’altitude); tandis qu’on installe au sud, au sommet de la tête de Vinaigre le blockaus de Las Planas.

Les fortifications de 1914 à nos jours

En 1913, à la veille de la grande guerre il y eut un dernier renforcement en faveur de Tournoux. Après 1918, de nouveau la tension s’installe entre l’Italie et la France. L’État major rend un rapport en 1929 qui ouvrent des crédits. Une ligne d’avant-postes à Larche, aux Fourches et à Pra est réalisée tandis que se dessine la ligne Maginot avec la construction de plusieurs gros ouvrages. La défense des frontières s’échelonne sur 35 km, faisant de la montagne de Tournoux le dispositif principal de défense qui réussira à enrayer l’offensive italienne de 1940.

Le fort de Tournoux, surnommé le « Versailles militaire », aux allures de lamaserie tibétaine est accroché à un éperon rocheux sur 700 m de dénivelé. La forteresse sera la clé de défense de la vallée. Il accueillera les troupes de soutien serbe pendant le premier conflit mondial avant d’emprisonner des soldats allemands. En 1940, il participe à la bataille des Alpes, arrêtant les troupes italiennes et servant de base aux postes de commandements qui réussiront à reprendre saint-Ours et Roche la croix aux allemands. Jusqu’en 1987, le fort est utilisé comme dépôt à munition avant de devenir l’objet de visites touristiques.

Les principaux sites du patrimoine militaire sont ouverts à la visite et bénéficient de visites guidées.

 

 

 

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  • By valerieJean Biographe
  • Email: nelson.terra@orange.fr

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