Les sanctuaires de Rocamadour près de Cahors

Rocamadour: un lieu de pèlerinage de l’occident chrétien

Les hommes occupaient déjà les grottes de la falaise de Rocamadour à la période paléolithique dont on peut voir les dessins dans la grotte aux merveilles.

Accrochée à la falaise du Haut Quercy d’un dénivelé de 150 mètres, Rocamadour plonge sur la vallée de l’Aizou, ce qui offre déjà un spectacle grandiose. La cité religieuse de Rocamadour à l’instar du Mont Saint Michel fut l’un des plus hauts lieux de pèlerinage pour l’Occident chrétien.

Un premier oratoire est édifié dans la paroi rocheuse par les Bénédictins de l’Abbaye de Marcilhac sur Célé. Un premier miracle attribué à la Vierge est mentionné en 1148 qui attira les foule et grâce aux dons des pèlerins, Géraud d’Escorailles, l’Abbé de Rocamadour fit construire les édifices religieux semi troglodytes sur l’étroite terrasse au bord du vide: La chapelle Notre-Dame remplaçant le premier oratoire, les églises Saint-Amadour, Saint Blaise et Saint-Sauveur, les chapelles Saint-Michel, Saint-Jean Baptiste et Sainte-Anne complétèrent l’espace sacré de Rocamadour regroupé autour d’un parvis commun où se rassemblaient les nombreux pèlerins.
Puis en 1166, la découverte d’un corps dans la grotte dédiée à Marie, en parfaite conservation attribué à l’Ermite Amadour, relance l’élan vers la cité religieuse.

Rocamadour résiste aux ravages

En 1427, la chapelle Notre-Dame est détruite par la chute d’un rocher et ne sera reconstruite qu’en 1479. Les sanctuaires seront ravagés par les protestants pendant les guerres de religion puis sous La Révolution. Ainsi au début du XIXe siècle Rocamadour n’est plus que ruines mais trois services religieux persistent.

A partir de 1830, la politique de la France s’oriente vers la réhabilitation de ses monuments historiques mais il faudra la ténacité de plusieurs prélats pour arriver à mener la reconstruction et la restauration des sanctuaires. Cela se fit avec énormément de difficultés à cause de l’inaccessibilité et l’instabilité du terrain de la combe, située au nord des églises (il y aura des effondrements qui entraînèrent la saisie de la justice contre l’administration du pèlerinage et des religieux) mais en 1872, les travaux s’achèvent.
Le pèlerinage restera au fil des siècles l’un des plus importants cultes adressé à la Vierge Marie.

Rocamadout: un pèlerinage qui persiste

Les pèlerins finissaient leur pèlerinage en gravissant les 216 marches d’accès aux sanctuaires sur les genoux où ils déposaient leurs offrandes composées d’objets divers. Les plus nombreux étant des petits bateaux que les marins déposaient pour remercier la Vierge Noire de les avoir sauvés. En effet, la cloche de la Vierge noire sonnait miraculeusement lors de sauvetage de marins en mer. Elle est gardée dans la chapelle Notre-Dame. L’Eglise encourage le pèlerinage en octroyant des indulgences plénières à perpétuité à ceux qui reçoivent les sacrements de la pénitence et la communion à Rocamadour. Cette délivrance attira lors de jours de grands-pardons jusqu’à 30 000 personnes sur le site.

Rocamadour reçoit 1,5 millions de visiteurs par an et se place ainsi à la 5ème place des sites les plus visités de France.

A voir également à Rocamadour

Outre les sanctuaires, vous pouvez voir la grotte des Merveilles avec ses dessins préhistoriques; la grotte de Linars, le parc zoologique de la forêt des singes et le rocher des Aigles; la maison des abeilles; Le moulin de Saut; le hameau de l’Hospitalet avec sa petite chapelle. Sans compter les magnifiques points de vue sur le canyon de l’Aizou.